Bertrand Méheust répond à Odin: Aimé Michel en savait-il plus sur les ovnis qu’il ne le disait?

Rédigé par JC le — Publié dans Conscience/rêves, OVNI

Il y a un peu plus d’une semaine, un lecteur du blog a posé une question fort pertinente dans les commentaires de l’Entretien avec Bertrand Méheust, au sujet de l’ouvrage d’Aimé Michel, «L’apocalypse molle». Cette question d’Odin57, qui concernait un point précis de la pensée du «pape de la soucoupe», a été transmise à Bertrand Méheust, à qui elle s’adressait, et celui-ci y a répondu promptement (je suis entièrement responsable du délai, trop occupé ces derniers jours).

Comme la réponse de Bertrand Méheust soulève des interrogations fondamentales sur le dossier des ovnis et la communauté ufologique, il m’a semblé que la suggestion de Basile d’en faire un nouveau billet était pleinement justifiée.

Par la même occasion, les commentaires de ce billet pourraient devenir le lieu d’un débat fondamental sur le dossier des ovnis, la valeur des témoignages, la notion de preuve en ufologie, l’hypothèse voulant qu’il y ait une pensée ou une intention derrière le phénomène ovni, etc.

Et pour ceux et celles qui le voudraient, on pourrait également y discuter l’impact négatif que peut avoir le channeling et autres soi-disant contacts avec d’hypothétiques extraterrestres. La journée est particulièrement bien choisie pour cela car, dans quelques heures, même les croyants les plus enthousiastes devront se rendre à l’évidence que l’ovni du 14 octobre 2008 de Blossom Goodchild et d’autres prétendus médiums n’était en réalité qu’un canular de plus, une autre supercherie extrêmement nuisible pour l’ufologie sérieuse.


Mais commençons par le commencement. Voici donc la question d’Odin57 et la réponse de Bertrand Méheust.

Question d’Odin57: (Extrait de L’Apocalypse molle, d’Aimé Michel)

«Mais il y a plus grave. Depuis longtemps, il incitait les ufologues à se méfier d’une recherche qui pourrait bien se révéler «la plus dangereuse de toute». Vers 1980, cette intuition se précise et se confirme. Il ne se prend pas à douter de la réalité des ovnis et de leur origine supra humaine, comme le font à l’époque certains ufologues, il s’inquiète plutôt de l’aspect labyrinthique et indécidable de la question (…) Pour caractériser la nature du problème auquel nous sommes confrontés, il reprend souvent une formule de Pascal: à ses yeux, les ovnis sont des «vérités déguisées en mensonges». Et il me répète : «je hais les vérités déguisées en mensonges».

Que cachait, sous cet énoncé apparemment énigmatique, la pensée d’Aimé Michel à propos «d’une recherche qui pourrait se révéler la plus dangereuse de toute» et «d’une vérité déguisée en mensonge»?

Réponse de Bertrand Méheust: Je crois qu’il faut laisser à Aimé Michel sa zone d’ombre, et ne pas scruter chacun de ses propos comme une vérité révélée. Il a poursuivi plus loin que la plupart la réflexion sur un sujet encore vierge, et il s’est retrouvé dans un labyrinthe de questions sans réponse.

Quand il parlait de la recherche «la plus dangereuse de toutes», il pensait sans doute à tous ces gens qui se sont perdus dans l’ufologie (s’il revenait aujourd’hui, il pourrait méditer sur la pertinence de sa formule!) Il pensait sans doute aussi à son aventure personnelle, à son orthoténie par exemple, qui s’est révélée une illusion.

La question des ovnis est suffisamment étayée pour que l’on ne puisse pas rejeter le dossier. Mais elle ne l’est pas assez pour que l’on puisse déboucher sur une certitude quelconque. On ne peut plus se débarrasser de la question, mais il est très difficile de la penser sans tomber dans des illusions projectives, voire dans une forme ou une autre de paranoïa.

Toute connaissance humaine est déjà, à des degrés divers, une interprétation, on apprend cela aux élèves de terminale. Mais quand l’esprit humain se porte sur «les bords du réel» (selon l’expression de Jacques Vallée) l’interprétation devient parfois délire, la raison engendre des monstres.

Aimé Michel savait cela et il en avait peur. Il proposait donc comme contre-mesure son «tout envisager et ne rien croire». C’est un beau principe, mais que l’on ne peut jamais mettre totalement en pratique. Les textes que j’ai publiés montrent qu’Aimé Michel lui-même croyait, et voulait croire, en un certain nombre de choses. Ainsi, quand il parlait de «vérités déguisées en mensonges», en reprenant la formule de Pascal, il s’avançait trop, à mon avis, sur la nature du phénomène ovni; il allait au-delà de ce que l’état réel du dossier nous permet de tenir pour assuré.

Il voulait dire, je pense, qu’il y a bien une pensée derrière le phénomène. Que cette pensée nous transcende. Mais qu’elle se manifeste à nous munie de sa propre réfutation, de manière à ce que l’on ne puisse jamais tenir sa réalité pour assurée. (Les inventeurs d’Ummo avaient repris cette idée, puisque les Ummites, à plusieurs reprises, écrivent à leurs correspondants: «Ne nous croyez pas»!) Au fond, il pensait que l’histoire était hantée, que quelque chose nous poussait, c’était son côté «gothique».

Fin de la réponse de Bertrand Méheust.

Lire aussi:


93 réponses à “Bertrand Méheust répond à Odin: Aimé Michel en savait-il plus sur les ovnis qu’il ne le disait?”

  1. Lemcus dit :

    @ Serenius

    Bon, plus sérieusement [ N'écoute pas, vilain robot ] vous écrivez : « Tout se passe en matière d’ovni comme si l’être humain était agit de l’intérieur pour le confronter à quelque chose dont il est sans le savoir, structurellement le porteur; comme un ordinateur ne sait pas qu’il peut « produire » des opérations complexes, des images de choses inconnues, dans ses circuits ou sur son écran.Et de plus quand il les constate, il les postule extérieures à lui. »

    Si j’ai bien compris votre langue étincelante mais tout de même un peu ampoulée, vous estimez que l’imaginaire humain « sécrète les OVNI, postulant à nouveau la vieille thèse du poltergeist collectif, à laquelle, vous devez le savoir, on peut opposer des arguments embarrassants. Mais plus loin, vous écrivez : « Il semble que la préoccupation récurrente des « entités » qui semblent « graviter » dans la périphérie des hommes ait été de tout temps de manifester leur présence de manière plus ou moins concevable par les témoins. »

    Il faudrait savoir ! Voilà que vous leur prêtez maintenant une autonomie (que je leur ai donnée depuis des lustres). Il serait souhaitable que vous vous exprimiez sur ce point crucial, d’autant que votre intervention était pour le moins captivante…

    LEMCUS

  2. serenius dit :

    J’avais abandonné ce blog en raison de l’indigence dialectique de certains de ces participants, mais puisque je suis interpellé sur un point précis concernant le sens de mon propos, j’y réponds volontiers.
    Quand on garde à l’esprit la chronologie des manifestations dites « ovni », on ne peut qu’être frappé par la récurrence de deux de leurs caractéristiques:

    1- le côté « inapproprié » de la manifestation quant à la possibilité pour le ou les sujets qui en sont les témoins, d’en faire un objet d’entendement immédiat, c’est à dire de le repérer en tant qu’élément de son savoir ordinaire; et cela, sans qu’il y ait un rapport avec le niveau d’intelligence, d’éducation, l’époque, le lieu, etc. D’où le côté absurde que revêtent nombre d’observations, le plus souvent pour le plus grand discrédit de l’observateur s’il en fait état.

    2- la « fonction exégétique » par défaut que la manifestation opère sur lesdits sujets. Je m’explique: il existe en effet chaque fois une tentative d’interprétation de l’évènement qui est fonction pour le coup, de la subjectivité propre du témoin. (Aujourd’hui cet aspect connaît une inflation galopante, chacun y allant de son opinion, de son hypothèse, de sa théorie.) Mais ce qui est important, c’est le traitement que l’intéressé sera capable de faire spontanément de l’évènement (action, propos, pensée, vécu), qui en dira plus long que n’importe quelle étude sur sa propre structure mentale et l’intentionnalité qui en émane. Il faut considérer par ailleurs, que la neuro-biologie explique que le monde tel que nous le voyons et le pensons, est directement fonction de l’organisation et l’agencement des différentes structures de notre cerveau et des interrelations complexes qui s’y déroulent en permanence. Nous percevons, nous concevons, nous raisonnons comme notre cerveau nous permet de le faire et non pas comme nous « voudrions » le faire. Imagination et subjectivité viennent après, se greffant sur ce soubassement. (Si le sujet vous intéresse, consultez les livres du neurologue Lionel Naccache.)Or, face à ces manifestations, force est de constater la permanence des conduites sous une apparente variabilité des discours interprétatifs: peur, déni, rejet, incrédulité, merveilleux, religiosité… Jamais l’être humain ne remet en question sa capacité de percevoir la réalité ni sa compétence à la comprendre.

    Cela étant dit, je reviens à la phrase qui vous pose un problème: « Tout se passe en matière d’ovni comme si l’être humain était agit de l’intérieur pour le confronter à quelque chose dont il est sans le savoir, structurellement le porteur; comme un ordinateur ne sait pas qu’il peut « produire » des opérations complexes, des images de choses inconnues, dans ses circuits ou sur son écran. Et de plus, quand il les constate, il les postule extérieures à lui. » Ce que je voulais dire faisait référence à cette réalité anatomique et physiologique du cerveau humain et à ses productions, et pas à sa capacité d’imagination qui n’intervient ici que marginalement. Pour être plus explicite j’utiliserai deux métaphores inspirées par des situations de la vie courante.

    Quand un psychologue veut savoir quelles sont les règles de logique mentale ou les mécanismes psychiques subtils et inconscients auxquels obéit un individu, il lui fait passer des tests psychologiques. Ainsi quand un employeur veut recruter un candidat pour un poste précis, il peut demander qu’il subisse de tels tests dits alors d’ »aptitude ». Ce que révèleront ces tests sera comparé au profil du poste à pourvoir, pour évaluer si le postulant à les « bonnes » dispositions, c’est à dire celles qui sont censées répondre à la tâche à remplir.

    La deuxième métaphore est empruntée au concept théorique de la « boite noire ». Pour être synthétique, disons qu’une « boite noire » contient quelque chose qu’on ignore mais qu’on veut connaître, et on ne peut le faire qu’en étudiant ce qui y rentre et qui en ressort. C’est par la modification de ce qui est entré dans la « boite noire » observé à sa sortie, que l’on espère découvrir ce qui se passe en son sein. (Il existe quantité de pages concernant le sujet sur Internet, sur Wikipédia en particulier pour ceux que ça intéresse.)

    Maintenant, disons pour en revenir à nos moutons, que dans la « boite noire », il y a le cerveau humain, et plus largement l’espèce humaine toute entière. Les manifestations ovni, si l’on s’en tient aux observations collectées depuis des siècles et particulièrement celles qui se sont produites au XIXè siècle aux USA, me paraissent faire figure de « tests psychotechniques ». Je mets des guillemets parce que bien sûr, je n’ai aucune idée de ce dont il peut s’agir en tant que tests. Je spécule que ça ressemble à ça. Cette idée n’est cependant pas gratuite. Pour en arriver à ce type de rapprochement, il faut s’être immergé et garder bien présent à l’esprit,tout une lignée de textes commencée depuis que l’homme sait écrire et jusqu’à aujourd’hui. Parmi ceux-ci, il y a tout particulièrement les textes des gnostiques du IIè siècle qui eux, NE DISENT RIEN D’AUTRE QUE CELA. Quand on prend la peine de lire avec toute l’attention nécessaire, l’ »Hypostase des Archontes » par exemple, on est sidéré devant le côté « Space Opéra » du récit qui est cependant présenté comme document historique par son auteur. Mais ce n’est pas tout. Dans la « Littérature maudite », il existe une foule de récits ou de témoignages pris très au sérieux par des gens aussi austères que le Père franciscain L. M. Sinistrari. Il rapporte les évènements étranges qu’il a étudié pour le compte de l’église et qui confrontent les victimes aux mêmes caractéristiques d’absurdité et de devoir se déterminer devant eux. Ce qui semble intéresser chaque fois « les auteurs » de ces contacts c’est le degré de compliance des sujets humains au phénomène lui-même, comme s’il était de quelque valeur de savoir si l’homme était dans l’état tel qu’il se doit d’être, car il ne se passe jamais rien d’autre que cette sorte de « vérification ».

    Au total: * il y a ce qui concerne l’équipement mental d’Homo sapiens, ce qu’il est convenu qu’il soit, et ce que son fonctionnement doit pouvoir donner lorsqu’il est placé en situation de le révéler. (S’il doit voir un ovni par exemple, il n’y a qu’à « appuyer » sur le bouton structurel psychique correspondant et l’ovni est là. La question de savoir s’il est matériel ou pas est une autre affaire.)
    * et il y a « ce qui est là » pour vérifier tout le dispositif (et que peut-être « il » a mis lui-même en place, comme l’affirment les gnostiques et quelques autres avant eux et depuis eux.)

    Il n’ y a donc pas de contradiction entre ce qui agit de l’intérieur l’être humain à son insu (si l’on considère que son cerveau a été doté d’origine des dispositifs propres à lui faire concevoir le monde tel qu’il est capable de le faire, et force est de constater que c’est ainsi que cela se passe) et « ce qui » observe de l’extérieur, qu’il en va bien ainsi. Évidemment, le « ce qui » reste inaccessible à l’intelligence humaine, d’abord parce que cela n’a rien à voir avec l’intelligence, et en raison de ce confinement dimensionnel du mental humain qui voue l’homme à son Histoire si l’on peut dire, et à rien d’autre que SON histoire. Car il ne semble pas prévu au cahier des charges de l’entité biologique humaine de pouvoir sortir du registre précis de son « humanitude », avec ses limitations caractéristiques, qui sont du reste, étonnamment celles qui dès le début lui ont été assignées et figurent sous forme de parabole dans les textes religieux (Genèse spécialement).
    Mais ceci est encore une autre discussion.

  3. Orphée dit :

    Sérénius. Vous écriviez plus haut:
    « Évidemment, le « ce qui » reste inaccessible à l’intelligence humaine, d’abord parce que cela n’a rien à voir avec l’intelligence »

    « Tout se passe alors comme si le monde n’appartenait pas au domaine physique (au sens scientifique donné à ce terme), mais à celui de la psychologie (certains diront de la parapsychologie, mais cela ne change rien) »

    Votre traduction de l’intelligence est donc une capacité à interpréter son environnement.
    Il est certain que nous sommes « dans la boite » en apparence … mais y sommes-nous réellement ? oui si on considère que le « réel » est ce que nous pouvons mesurer, vérifier par des expériences répétées. Ceci dit ce « réel » est encore dans la boite et rien ne prouve que notre schéma répétitif n’est pas lui même issu d’un rêve ou d’un aveuglement (ou qu’au dessus de la boite il n’y ait pas un système supérieur, lui-même dépendant de sa propre réalité).
    Délire de l’esprit ? pas tant que ça. Tout part du problème de l’identité et cette identité là n’a aucune garantie d’être unique ou autonome.

    D’ailleurs, pour ce qui est des adeptes du monde « plat », il est intéressant de jeter un oeil sur des liens tels que celui-ci http://www.gurumed.org/2010/10.....e-la-ntre/

  4. Airik dit :

    Merci de participer au débat Serenius, ça part méchamment en vrille ces derniers temps :-) même si on n’en tire quand même toujours quelque chose d’intéressant ici où là grâce aux efforts de tous.

    Il faut vous relire plusieurs fois pour saisir votre pensée ou du moins tenter de le faire. Quelques remarques :

    1- sur le côté « inapproprié » de la manifestation et le côté absurde des manifestations, ce fut certes le cas mais ça ne l’est plus vraiment de nos jours comme si le phénomène s’était « précisé » ou encore s’était « ajusté » dans ses contours, que cela soit de son propre fait ou de celui de la conscience humaine (voire des deux); Je veux dire par là qu’aujourd’hui l’absurde laisse la place au convenu quant à la typologie des observations: formes des OVNIS, des « occupants » présumés (« Gris ») ect..

    2- sur la « fonction exégétique » par défaut, il faut bien en passer par là puisque cela reste de l’ordre du témoignage et non pas de l’analyse de laboratoire. De plus lors d’une observation collective présumée il serait bien vain d’en rechercher la validité objective en étudiant en profondeur les modalités du traitement de l’information au niveau subjectif, on n’y trouverait aucune constante : religieuse pour l’un, déni pour l’autre ect…

    Pour le reste de votre pensée et l’idée de « tests psycho-techniques » pourquoi pas, ce qui est sûr c’est qu’il y a « ajustement » et là nous serons d’accord. Action de l’intérieur vers l’extérieur avec le cerveau pour interface, j’y verrais plutôt moi l’inconscient collectif (Archétypes), mais cela revient au même en fin de compte.

    Et puis votre allusion à la pensée Gnostique me fait entrevoir quelle pourrait être votre vision globale du phénomène puisque vous ne vous risquerez manifestement pas à en dire plus de ce côté là vous attachant aux modalités d’action du mécanisme plus qu’à sa finalité. On pourra peut-être, pour essayer d’entrevoir votre esprit se référer à vos liens bien sûrs ou bien encore consulter celui-ci déjà donné par ailleurs et de bonne synthèse : http://thurly.net/0fgq

    Me concernant, puisque le champ des possibles est infini (ou bel et bien fini pour d’autres c’est selon, salut Nemrod) j’ai pris le parti de n’écouter que mon Intuition car comme vous le dites vous même si bien  » (…)cela n’a rien à voir avec l’intelligence » ce que je crois intimement, et sans vouloir raconter ma vie ici (c’est déjà fait en partie) ce qui devient indécent en prenant de l’âge, j’ai de bonnes raisons de croire que Christianisme et OVNI sont liés (d’où mon regain inespéré de foi :-) ); je le tiens de la seule expérience Mystique qu’il m’a été donnée de vivre à ce jour, alors je vois pas pourquoi je refuserai d’entendre pour m’en aller danser sur la partition d’autrui (tu vois ce que je veux dire Orphée ?). Je suis donc définitivement dans la constante « religieuse » pour reprendre votre terminologie Serenius, même si j’entends bien faire mes propres recherches et ne me référer à aucune chapelle.

    Avant de prendre congé, j’ai évoqué ici plusieurs fois l’idée, le concept de l’Âme en conjonction avec celui des présumés « Gris », je dois être franc l’idée n’était pas de moi pour l’essentiel, mais elle s’est imposée à moi de manière toujours plus certaine et à ma grande surprise (elle pourrait d’ailleurs parfaitement s’intégrer dans la vision Gnostique/ETs du phénomène) alors je crois qu’il est temps de rendre à César ce qui lui appartient. Jetez donc un oeil attentif à cet Ufologue Italien pas comme les autres (c’est aussi un scientifique) et à ce qu’il nous dit; vous pouvez télécharger des pdfs mal traduits mais c’est toujours ça : http://thurly.net/0fgy

  5. Airik dit :

    Je viens de tomber sur ça : http://thurly.net/0fjd
    (voir tous les articles sur la gauche).

  6. NEMROD34 dit :

    Me concernant, puisque le champ des possibles est infini (ou bel et bien fini pour d’autres c’est selon, salut Nemrod)

    J’ai dis ça où et quand ? …
    Merci de l’indiquer puisque ça existe …

    Dans l’absolut tout est possible, ainsi que tout, absolument tout y compris toi et moi soit le rêve de mon chat est possible.
    Mais il existe un outils merveilleux pour qui ne se contente pas d’imaginner sans limite, mais cherche plutôt à comprendre: le curseur de vraisemblance.

    « Face à deux théories concurrentes concernant un même phénomène, le zététicien aura tendance à utiliser un élément essentiel de sa boîte à outil : le curseur de vraisemblance. Sur une échelle de 0 (invraisemblable) à 10 (certain), celui-ci essaiera de positionner les différentes théories en fonction de leur coût cognitif. Ainsi, une théorie qui remet en cause l’ensemble des connaissances scientifiques actuelles et qui n’est appuyée par aucune donnée objective sera jugée moins vraisemblable qu’une théorie qui s’inscrit dans le corpus des données scientifiques connues et pour laquelle on dispose de nombreuses données objectives. On peut illustrer cela en comparant la masse d’informations récoltée lors de la mission Apollo 11[1] au manque de données permettant de valider la théorie d’une reconstitution en studio. Ajoutons à cela qu’en pleine guerre froide le gouvernement soviétique n’a jamais remis en question la réalité de cette mission et le positionnement du curseur de vraisemblance se précise : la théorie selon laquelle l’Homme n’aurait pas posé le pied sur la lune lors de la mission Apollo 11 est alors d’autant moins vraisemblable (que les Russes avaient les moyens de savoir). »
    http://www.zetetique.fr/index......ie-complot

    Bref on on est plus dans la psychopathologie que dans la recherche ufologique…

  7. serenius dit :

    Les interrogations que suscite le phénomène ovni est une nouvelle occasion de tenter de comprendre ce qu’est l’homme et comment fonctionne son psychisme. Après des siècles de témoignages le concernant et les « preuves » dont on dispose à l’heure actuelle de son étrange réalité, il serait illusoire de dissocier observations et observateurs. Bien au contraire, il apparaît de plus en plus nécessaire de considérer ce couple « hommes/ovnis » comme une seule entité insécable. Ce qui fait l’évidence de cette corrélation réside dans l’apparente variabilité des formes prises par les manifestations ovnis telles qu’elles sont rapportées par des témoins digne de foi, comme des pilotes de ligne ou des astronautes pour ne citer que les plus pertinents. Ce qu’ils relatent en substance, fait état non seulement d’une impressionnante irruption dans la situation ordinaire où les surprend un phénomène inconcevable, mais aussi de ses caractéristiques physiques impossibles à comprendre par notre science. Ramenées à notre histoire connue, ces manifestions étaient tout autant incompréhensibles pour le savoir d’époques éloignées, et donc interprétées avec la grille de lecture conceptuelle de chacune d’entre elles.

    Partant de ce constat, force est de devoir s’interroger sur la compétence de l’être humain à pénétrer ce qu’il est convenu d’appeler la réalité. Une réalité qui semble de plus en plus ne correspondre qu’à une plage de fréquences vibratoires à l’intérieur de laquelle il déploie la totalité de son expression dite humaine, dans l’ignorance complète d’ « autres réalités », inaccessibles à sa structure cérébrale. L’homme est donc condamné à trouver le sens de sa présence au monde, dans le registre étriqué du mince repli dimensionnel qui concerne son registre d’expression.
    D’abord, l’homme est à l’évidence une superbe machine à produire par l’intermédiaire de son cerveau une masse de données qui ont pour caractéristique unique de lui être utiles pour sa survie. Il en va ainsi de toutes les espèces vivantes, végétales ou animales, le système nerveux étant une sorte d’interface entre l’extérieur et l’intérieur des organismes biologiques, par laquelle transite « le flux d’informations » indispensables aux échanges nécessaires à la préservation de leur intégrité organique (et donc de leur fixité). Ensuite, le concept ordinaire de réalité voue spontanément l’être humain à le couper de ce qui n’est pas lui, cet extérieur étant habituellement appréhendé, dans une perspective élémentaire, comme étranger et donc menaçant; un extérieur hostile et donc à apprivoiser si ce n’est à combattre. Il réclame en tout cas d’être étudié pour le maîtriser, ce que le cerveau humain fait à sa manière, par la division à l’infini de ses parties, procédé qu’il manie mieux que n’importe quel autre système raisonnant, en creusant toujours plus profond le même sillon. De Leucippe à Giordano Bruno et de Newton aux physiciens du CERN, l’homme est un scissionneur invétéré qui n’a de cesse de scinder toujours plus fin la matière, à la recherche de l’ultime particule insécable. Cette inclination du cortex humain était déjà présente il y a 400.000 ans, à l’apparition d’Homo erectus, et elle est toujours d’actualité en 2010; c’est de permanence ontologique qu’il est question et non de progrès scientifique, si l’on ne se laisser pas aveugler par la croyance que le savoir intellectuel transforme la nature humaine et que donc l’homme a changé, accident que les éventuels promoteurs de l’espèce humaine précisément, pourraient bien juger déplorable.

    Ce que nous apprend au contraire la recherche médicale depuis quelques années, est que l’organisme humain est remarquablement doué pour préserver la permanence de ses fonctions neurologiques au travers des innombrables générations qui sont à son actif. La neurogenèse est pratiquement inexistante, ce qui signifie que le risque mutagène de cette lignée de cellules souches hyperspécialisées est infime. (Ceci n’est pas le cas des autres tissus de l’organisme dont les cellules différenciées peuvent se reproduire très facilement en cas de nécessité et aussi des cellules souches médullaires qui se transforment en n’importe quel type cellulaire propre au tissus où elles se trouvent.) Plus encore, des découvertes récentes montrent que la production de nouveaux neurones correspond à une neurogenèse de base qui indique que le sujet se porte bien et que dans le cas contraire cette production est contrariée ou même arrêtée. Ce qui semblerait signifier que si un être humain n’est plus en mesure de maintenir son « harmonie » ordinaire, les possibilités de restauration de l’état antérieur devra passer par la production, chiche et aléatoire, d’un petit pool de cellules d’emblée très spécifiques. Ceci est très important car ce mécanisme parcimonieux de production neuronal pourrait bien faire figure de contrôle d’un échappement de la fonction cérébrale préétablie, à la faveur d’une neurogenèse réparatrice si elle se faisait quantitativement à l’instar de la multiplication des autres types cellulaires. Pour le dire plus simplement: soit le cerveau fonctionne harmonieusement et il n’est pas nécessaire de le réparer, soit il connaît un problème (maladie, traumatisme, vieillissement) et les possibilités de réparation sont pratiquement nulles. Ceci peut signifier que la préservation de la stabilité des structures cérébrales semble avoir été prévue dès l’origine, si l’on peut dire, comme par souci du maintien des critères définis de ses productions. Cela semble être prouvé encore une fois, par la permanence tout au long de l’histoire humaine des mêmes inclinations pour l’essaimage de traces de sa « nature humaine » qu’elles soient d’ordre « industrieuses » (de la taille de la pierre à l’expédition de vaisseaux spatiaux) ou « graphiques » (des peintures rupestres à « l’art contemporain ») en général. En un mot, l’homme n’a jamais cessé de vouloir témoigner de lui-même à travers quelque production que ce soit dont il a la capacité.

    Or ce que nous apprennent les textes les plus anciens connus, qu’ils soient déclarés production mythologique (tablettes sumériennes, Iliade/Odyssée…), historique (Flavius Josèphe- Manéthon…) ou religieuse (Ancien Testament, Livre des Morts égyptien, Bardo Thödol tibétain, Popol Vuh maya…) est que cette propension de l’esprit humain à se placer au centre d’un monde qui lui serait périphérique et donc passif, est une sorte de cécité monstrueuse sans cesse dénoncée par les mêmes textes immémoriaux. Les conséquences de cette tendance anthropocentrique est que le/les dieu(x) de la Genèse, tout comme ceux du panthéon égyptien, grec et romain, n’ont eu de cesse de vouloir contrôler, endiguer, réprimer, censurer cette nature égotique et trublionne de l’homme. Rappelons-nous que le risque qu’Adam veuille goûter du fruit de l’arbre de la connaissance fut à l’origine de son expulsion de l’Éden (explication de la chute de l’homme reprise d’un texte sumérien d’il y a 4500 ans dans lequel la femme déjà tentatrice, faisait fauter son compagnon ce qui leur valut d’être chassés de la terre de Dilmun, le paradis sumérien). De même, la justification du déluge dans les tablettes sumériennes (l’Atrahasis) est le vacarme insupportable et la prolifération anarchique des hommes (du reste après le Déluge, le dieu Enlil rendra les générations issues des survivants, vulnérables à la maladie, comme il introduira la stérilité et limitera la vie humaine à un maximum de 120 ans, ce qui induira Gilgamesh à entamer sa quête de l’immortalité). De même, la construction de la Tour de Babel, œuvre prétentieuse de Nemrod et d’une arrogance inacceptable pour le Dieu de la Bible, eut pour sanction la confusion des langues, autre tentative céleste pour brider l’impertinence des ambitions humaines. L’homme a toujours été décrit comme un problème pour ses créateurs, il n’y a que lui-même pour se montrer admiratif et indulgent devant ses propres œuvres.

    Il existe une synthèse définitive de cette perspective répressive de l’homme, dans le textes gnostiques découverts à Nag Hammadi, où l’être humain est décrit comme supérieur en esprit et conscience, à ceux qui l’ont créé, les archontes. Ceux-ci sont des entités célestes créatrices qui ont façonné l’homme à l’image non pas d’eux-mêmes, mais de ce qu’ils considèrent comme Dieu et qu’ils jalousent férocment! Un fois créé, l’homme lui-même est convoqué à porter un culte à ses concepteurs les archontes (et non pas à « Dieu ») qui souhaitent tirer un bénéfice pratique et narcissique pourrait-on dire, de leur création. Mais l’homme a été à ce point réussi dans sa condition de succédané divin que ses créateurs en viennent à le jalouser à son tour et décident de lui retirer ce qui fait son esprit, son âme, sa part de divinité quoi, afin de se l’approprier et devenir eux-mêmes enfin, à l’image de Dieu. Mais cette tentative d’extraction de la substance transcendantale de l’être humain se solde par son adultération, puisqu’il est désormais séparé en deux composants: le corps et l’esprit, pour faire simple. D’où ce mépris des gnostiques pour le corps, que l’on a l’habitude de seul retenir de leur doctrine (voir « Les Gnostique » -Jacques Lacarrière-) et leur exécration de ces faux dieux archontiques qu’ils dénoncent comme imposteurs et qu’ils méprisent souverainement. (Le corps gnostique emprunte beaucoup au vocabulaire alchimique de l’agitation qui prévaut à l’apparition de toute formes; il est une allégorie mystique de la Forme qui demande à être perdue/décomposée (œuvre au noir) et finalement réorganisée pour permettre à la Lumière de traverser toute matière devenue immobile puisque redressée (œuvre au blanc), sans être entravée … ) Les enseignements gnostiques, « L’Évangile de Thomas » en particulier, mettent clairement en relief que le Dieu des textes judéo-chrétiens du canon officiel qui promettent entre autre, le rachat des péchés et les bénéfices d’un au-delà paradisiaque pour les bons croyants, est un faux Dieu grossier, suggéré de façon spécieuse par des entités captieuses, à leurs créatures aveugles et bornées. Pour un Basilide, un Valentin, ou un Carpocrate du IIè s., il n’existe pas de Dieu matériel et personnifié auquel l’homme doit porter un culte, il y a seulement La Divinité accessible par tous, partout et à chaque instant, pour peu que l’homme soit dans l’état de dépouillement mental, c’est à dire d’innocence au sens étymologique du terme (de virginité mentale), susceptible de lui permettre d’y accéder. Pour les gnostiques, la religion en tant qu’institution est une supercherie, destinée à maintenir l’espèce humaine sous contrôle dès lors que les entités créatrices de l’homme ont découvert ce puissant moyen que représente le mécanisme de la croyance dans l’économie psychique de l’être humain. On comprendra l’écartement de ces textes subversifs du corpus liturgique établi, qualifiés d’apocryphes par les hautes instances chrétiennes. (Voir pour ceux que ça intéresse le livre de l’ex-père jésuite Salvador Freixedo (« Défendons-nous des dieux », en espagnol, car il n’a malheureusement intéressé aucun éditeur français!)

    Alors, quel rapport avec notre sujet? On sait depuis longtemps que des substances psychotropes peuvent entrainer des modifications importantes des perceptions du sujet qui les reçoit. Elles agissent sur des structures cérébrales qui possèdent des sites récepteurs caractéristiques de la structure spatiale des molécules en question (LSD, psylocibine, hyoscyamine) par l’intermédiaire de la modification de l’équilibre des médiateurs chimiques produits par les neurones au sein des-dites structures. Or il se trouve qu’une équipe de neurobiologistes suédois (J. Borg) a récemment montré qu’il existait un lien entre le taux de sérotonine (médiateur chimique) et ce que l’on pourrait appeler le niveau de religiosité d’un sujet. D’autres chercheurs (A. Newberg) ont mis en évidence que les expériences mystiques avaient un rapport avec l’activité (ralentie) du cortex pariétal supérieur. Et la perception d’une « présence divine » peut être suscitée par la stimulation électrique des lobes temporaux (M. Persinger).
    Les conséquences de ces découvertes sont de plusieurs ordres:
    L’homme semble être équipé d’origine pour croire (en Dieu ou à quoi que ce soit d’autre).
    Cette disposition est sous-tendue par des formations anatomiques cérébrales et une chimie neuronale parfaitement opérationnelles mais ne s’exprimant que lorsqu’elle est suscitée.
    Le vécu de ces expériences dites mystiques que peut faire un sujet, sont le fait d’une discordance entre le sentiment d’une réalité familière stable qui l’entoure et l’irruption d’éléments époustouflants d’un autre type de réalité.
    Et enfin, comme l’ont montré d’autre études, le fait de croire en Dieu (dans le sens commun de cette formulation) est corrélé bénéfiquement pour la survie de l’être humain qui peut par ce moyen déléguer à une entité supérieure et omnipotente son devenir et sa sécurité. C’est comme si tout était donc fait pour nous faire comprendre qu’il est rentable de croire, en quelque chose de supérieur, Dieu par exemple!

    Or, toutes ces caractéristiques peuvent être rapportées aux manifestations ovni: les témoins ne peuvent pas faire autrement que de croire ce qu’ils voient et vivent ces situations le plus souvent dans un état de forte émotion (de la frayeur panique à l’expérience mystique). Parfois les conséquences psychiques sont considérables, comme un véritable bouleversement existentiel, que rapportent certains témoins de manifestations ovnis (des astronautes de la NASA eux-mêmes) pour lesquels la vie n’est plus comme avant. Il faut bien garder à l’esprit que ces considérations ne concernent en rien la signification de l’observation elle-même ni son ingénierie. Qu’elles soient des visions 3D, ou des transits d’objets « tôles et boulons » ne modifie en rien le fait que pour qu’il y ait expérience de perception il faut d’abord qu’existe l’équipement neurosensoriel nécessaire à la permettre. Nombreux sont les témoignages qui font état que tous les sujets présents lors d’une observation collective, n’ont pas vu la même chose et que certains n’ont rien vu du tout.

    Il découle de tous ces rapprochements que la chose véritablement fantastique est à mon avis la suivante:
    1- si le cerveau est capable de produire (sous l’effet d’une stimulation quelconque) des images virtuelles de quelque chose qui n’existe pas, il ne peut pas en revanche les inventer. Il faut bien qu’elles aient étés préengramées chez le sujet pour qu’il les restitue le moment voulu;
    2- si le cerveau est capable de ne pas voir quelque chose qui se produit véritablement devant ses extensions oculaires, c’est qu’il existe un mécanisme de censure très puissant permettant cette occultation;
    3- s’il faut une stimulation de certaines structures cérébrales pour produire ces visions ou permettre ces observations, qui la délivre? Comment? Et pourquoi?

    Pour conclure, un suggestion de réponse à la dernière question. Ce qu’il est convenu d’appeler le Miracle de Fatima que Jacques Vallée (« Autres dimensions » -1999-) a été le premier à identifier pour une authentique manifestation ovni, puis suivi par d’autres auteurs (voir le livre récent de Gilles Pinon, « Le miracle de Fatima » -2010-) est un source énorme d’informations sur la machinerie de ces apparitions et l’intentionnalité sous-jacente qu’on peut leur prêter. (Cet épisode en dit long par ailleurs, sur cette prédisposition de l’homme à voir du miraculeux là où il n’y en a pas, et sur la tentation toujours vive des plus Hautes Instances Religieuses, de récupérer à des fins promotionnelles et d’affirmation de leur pouvoir, ces pseudo-miracles.) Voici l’une de ces bizarreries, parmi les plus remarquables à mon avis. La petite héroïne de l’histoire, Lucia âgée de 10 ans, le 13 octobre 1917 rapporte que la femme qui lui apparaît, lui demande de lui faire des « sacrifices ». Sollicitation à laquelle la fillette répond qu’elle ne voit pas quels sacrifices elle pourrait faire. Et la réponse de cette femme qui s’est présentée comme la Dame du Rosaire, est la suivante: « Trouve !»
    Voilà typiquement le genre de script auquel nous confronte ces contacts lorsqu’il y a un échange entre l’entité qui se manifeste et le témoin. A quoi peut bien rimer une requête de cette nature, si tant est qu’on l’accrédite bien sûr, où une Madone (mère du Christ) demande à une enfant de dix ans, de lui « faire des sacrifices »? Et de s’énerver qui plus est, du manque de réactivité de celle-ci?
    Si l’on accepte de considérer que cette scène s’est vraiment déroulée, alors elle ne peut que correspondre à une sorte d’épreuve psychologique sous la forme d’un reality show: un test psychotechnique par immersion in vivo, destiné peut-être à apprécier le degré de crédulité de l’être humain ou son niveau d’obéissance à la divinité, voire le stade de détérioration de sa compliance psychique devant l’autorité, comme initialement prévue à son cahier des charges.
    Si toute cette mise en scène peut être retenue, alors, cela tendrait à signifier que ces entités qui semblent nous évaluer, « s’inquiètent » à la fois de ce que nous pourrions cesser d’être et de ce que pourrait être notre devenir. C’est prosaïquement du maintien de l’intégrité de notre câblage neurologique et de l’usage que nous en faisons qu’il est question, et non de préservation de la planète, d’humanisme ou de spiritualité qui sont des états d’âmes typiquement humains. Tout comme un éleveur de chiens surveille génération après génération, la pérennité des standards obligatoires pour une race donnée, l’espèce humaine pourrait bien bénéficier du même type de vigilance. D’autant que l’accroissement exponentiel du nombre d’humains pourrait bien constituer une circonstance favorable pour un échappement à la norme imposée pour une manifestation humaine escomptée. Dans une perspective spiritualiste, il suffirait pour ce faire que soit atteint le seuil énergétique mental de masse, capable de transformer l’archétype phénoménal dans lequel baigne notre monde. Ce qui correspondrait pour le Newton alchimiste, à une traversée de la mandorle, un déchirement du voile, un franchissement d’une porte dimensionnelle, une dissipation de la pression que l’espace et le temps imposent à notre conscience ordinaire et la privent de pouvoir être traversée par la Lumière alchimique. Un événement de ce nature constituerait apparemment une véritable tuile pour nos discrets visiteurs, mais qui ne semble cependant pas près de se produire.

  8. Orphée dit :

    Serenius MERCI pour cette intervention qui rehausse considérablement le niveau habituel des posts (moi y compris bien évidemment ;-) )

    Cependant je ne suis pas tout à fait d’accord sur le « point 1″

    « si le cerveau est capable de produire des images virtuelles de quelque chose qui n’existe pas … Il faut bien qu’elles aient étés préengramées chez le sujet pour qu’il les restitue le moment voulu »

    Par exemple, on peut parfaitement supposer que le cerveau, qui est multi-tâche, puisse créer plusieurs combinaisons « d’histoires » (visions, auditions, « sensations physiques) dans la sphère du préconscient qui ne se coordonneront qu’au dernier moment de passer dans le conscient.
    En gros, ce serait alors une forme de rêve (ou de fantasme), éventuellement maintenu dans le temps en « mémoire », qui viendrait d’un coup à être transféré dans la partie conscience et modifierait alors de façon importante la réalité perçue.

    Et les apparitions de groupe ? on peut même imaginer qu’un ensemble de personnes, avec les mêmes tendances de croyance, développent à peu près les mêmes « rêves » sous-jacents et deviennent ainsi enclins à percevoir le même « genre de réalité » en convertissant simultanément leur « rêve » dans la partie consciente et en faisant une sorte de mise en conformité rapide à la moyenne du groupe.
    En fait ce procédé me semble plus que probable.

    Ceci dit, bien évidemment, cela NE POURRAIT PAS pas tout expliquer loin de là.

    Par exemple ce genre de texte qui date d’avril 1897 .Pour info, il n’y a pas encore d’avions dans les airs, la première tentative date de 1890 et ce qui sera baptisé un « avion » décolle d’une dizaine de centimètres … sur 50 mètres. L’essai suivant de Clement Ader, datant d’octobre 1897, ne sera pas concluant.

    « « Fontanelle, Iowa, 12 avril. C’est à 20 h 30 ce soir que le navire aérien a été vu par la population tout entière. Il arrivait du sud-est, ne dépassant pas le faîte des arbres de plus de soixante mètres et se déplaçait très lentement, n’excédant pas quinze kilomètres à l’heure. On pouvait voir très distinctement la machine, longue d’environ vingt mètres, et jusqu’aux vibrations des ailes. Il était muni des habituelles lumières de couleur, on entendait le bruit que faisait la machine, comme aussi des airs de musique qu’on aurait dit d’orchestre. On le salua au passage mais il prit la direction du nord en paraissant augmenter de vitesse, et disparut. »  »

    D’autres histoires du même genre ici:
    http://dhyanchohan.unblog.fr/2007/12/05/1868-1921/

  9. airik dit :

    - 2 si le cerveau est capable de ne pas voir quelque chose qui se produit véritablement devant ses extensions oculaires, c’est qu’il existe un mécanisme de censure très puissant permettant cette occultation.

    http://thurly.net/0j55

  10. Robert dit :

    La taille d’un texte n’en fait pas la qualité, Sérénius nous fait un amalgame sans queue ni tête qui nous mène nulle part.

    J’aimerai avoir les références de l’ étude de J. Borg

    *****La neurogenèse est pratiquement inexistante, ce qui signifie que le risque mutagène de cette lignée de cellules souches hyperspécialisées est infime.*****

    Ben non, la plasticité cérébrale est plus important que vous ne dites, et peut dépendre ce facteurs tels que la prise d’anti-dépresseurs)

  11. serenius dit :

    @ Orphée

    Tout ce que vous avancez concernant la production des rêves ou de fantasmes à partir d’histoires construites dans le subconscient (et a fortiori l’inconscient), est tout à fait conforme aux observations des psychologues, analystes et autres psychothérapeutes. Notre cerveau est une extraordinaire machine à brasser des images, des idées, des sensations, des émotions, des souvenirs, qu’il combine sous des formes variées pour alimenter par exemple sa vie onirique ou fantasmatique, mais aussi ses productions scientifiques, artistiques, techniques, etc. Parfois ce matériel est compréhensible et même utilisable, d’autre fois il est étrange et demande à être étudié voire travaillé pour le mettre en forme. On ne compte plus les découvertes scientifiques qui sont le fait d’assemblages ou rapprochements de ce genre, et qui semblent émerger subitement dans l’esprit d’un chercheur et faire figure d’avancée plus ou moins considérable dans l’histoire de l’humanité. (Un remarquable exemple en est donné par Nikola Tesla qui « voyait » déjà réalisées ses machines électriques dans sa tête!) Parfois même on constate que des scientifiques travaillant dans des domaines identiques mais séparément sont sur le point d’annoncer une même découverte à peu de temps d’intervalle. Ce qui tendrait à prouver qu’il existe comme l’avance Rupert Sheldrake une « résonance morphique » grâce à laquelle pourrait transiter le concept, l’idée, la notion, qu’un cerveau a conçu quelque part et qui serait à partir de ce moment-là « captable » par un autre cerveau, prêt à recevoir cette « structure mentale », du fait de son extrême sensibilité à cette « forme » spécifique. Ce biologiste a réalisé de nombreuses expériences qui démontrent qu’il existe bien « quelque chose » qui peut se transférer, disons dans l’espace (c’est le fameux « champ morphogénétique » de Spemann, Gurwitsch et Weiss) et être réceptionné n’importe où ailleurs. Rappelons aussi le concept d’inconscient collectif (parfois assimilé à de l’imaginaire collectif) inauguré par Karl Jung et qui exclut lui, l’histoire personnelle du sujet puisque ces archétypes sont censés être universels et sans rapport avec les époques ou les cultures. Sur ce dernier point rectifions l’erreur trop souvent réitérée selon laquelle Jung aurait qualifié les soucoupes volantes de « mythe »; il n’a jamais écrit cela, ce qu’il a dit est que le phénomène que représente ces manifestations, faute de le comprendre, l’être humain tendait à le mythologiser.

    Cela étant, le cerveau ne peut pas élaborer quelque chose qui lui est étranger structurellement. Par exemple, chaque découverte scientifique ou d’un autre domaine, est forcément compatible avec l’organisation neurophysiologique et les productions intellectuelles qui en découlent. C’est ce type de constatation qui fait dire au neurologue Lionel Naccache dans son dernier livre « Perdons-nous connaissance », que « les mathématiques peuvent être envisagées comme la formulation explicite des conditions de notre capacité humaine à les penser ». Autrement dit: ce que nous appelons les mathématiques n’existent que parce qu’un cerveau, le nôtre, est capable de les produire et cette production trahit en retour cette compétence du cerveau à le faire. On dit que lorsque Einstein a publié son premier texte sur la Relativité restreinte en 1905, les scientifiques en mesure de la comprendre se comptaient sur les doigts d’une main! Aujourd’hui, n’importe quel étudiant en 1ère année de fac de physique sait de quoi il est question dans le détail. Si une telle assimilation a été possible c’est parce que la structure de la logique interne de la théorie est compatible avec l’organisation neuroanatomique qui sous-tend la fonction cognitive, commune à tous les êtres humains. Einstein n’a donc fait qu’emprunter une voie non encore explorée jusque là, mais qui existait bien comme possibilité, à l’état latent, susceptible d’être inaugurée un jour par le cerveau de n’importe quel individu pour peu qu’il soit hors norme. C’est encore ce que dit Lionel Naccache: « Les vérités que nous énonçons sont contraintes par l’architecture de notre esprit et par notre aptitude à représenter l’univers et les concepts. L’invariance de ces vérités reflèterait pour partie celle de notre propre esprit.»

    C’est ainsi qu’aujourd’hui comme hier et avant hier, et comme dans la préhistoire, lorsque un objet inconnu apparaît dans le ciel, tout ce que sait faire Homo sapiens, correspond à sa capacité à le penser et non à le fabriquer. Mais « le penser » justement, est sa manière à lui de le fabriquer, c’est à dire de le ranger dans une catégorie qu’il connaît déjà. C’est une sorte de réduction assimilative, qui a le plus souvent pour objectif de rassurer en banalisant. Cette façon de réduire la menace, l’anxiété, l’inquiétude, par l’étiquetage de ce qui est inconnu est une caractéristique très habituelle chez l’homme standard. Qu’il s’agisse d’une illusion visuelle ou d’un objet « en dur » ne change bien sûr pas fondamentalement le traitement de l’évènement. (Il serait intéressant de connaître la raison qui a poussé les hommes du paléolithique supérieur à représenter sur les parois des grottes de Pech Merle et de Cougnac (Lot) des soucoupes volantes (aux formes si diverses que les paléontologues ont pu en dresser un véritable catalogue) et l’interprétation qu’ils pouvaient faire de ces apparitions).

    Mais pour ce qui nous occupe ici, des questions se posent:
    si c’est une illusion, comment est-elle produite puisque s’il s’agit d’un objet avec lequel le cerveau du sujet n’a jamais été en contact, comment aurait-il pu le créé afin de le « voir »? (Comme les indiens ne virent pas les Caravelles de Christophe Colomb qu’ils avaient pourtant devant les yeux). Il existe de fait, de nombreuses situations d’apparition collective ou des gens disent n’avoir rien vu de ce que leurs voisins observaient.

    S’il s’agit d’un appareil volant concret, alors c’est une découverte, une « première » dont le cerveau du témoin est aussi par définition indemne et qu’il lui faut interpréter. C’est ainsi que l’on peut lire à travers les récits laissé par nos ancêtres des descriptions faisant état de l’apparition de « chars de feu » ou de « roue céleste » (dans la bible), de « boucliers volants » (à l’époque romaine), « de danse du soleil » à Fatima, et de nos jour de toute formes de vaisseaux (des soucoupes aux triangles actuels) et de lumières aux caractéristiques diverses (faisceaux tronqués, lumière « froide », faisceaux rétractiles, etc.).
    L’exemple que vous citez de ce « navire aérien » avec des ailes et qui se déplace dans le ciel à 15 km à l’heure, est particulièrement intéressant. Il fait partie je crois, de la vague américaine d’airships du dernier quart du XIXè s. qui précède celle que connut l’Angleterre au début des années 1900. Les témoins abondent et les dessins qu’ils font montrent le plus souvent des sortes de dirigeables avec des phares et parfois des passagers. Rarement ces derniers, qui ont une allure normale pour l’époque, se montrent ou parlent, et quand ils le font c’est de manière laconique, et toujours pour tenir des propos sibyllins; ou ils ont des comportements curieux, comme couper la corde de l’ancre que traine l’engin pour pouvoir prendre de la hauteur… Toute cette imagerie est bien entendu conforme à l’imaginaire collectif, surtout littéraire (voir le livre de Bertrand Méheust « Science -Fiction et Soucoupes Volantes) et de la science aéronautique de l’époque. Mais cette approche ne suffit pas à expliquer la masse considérable de témoignages (par centaines voire par milliers), les discordances entre ces derniers ou au contraire leur absolu similitude, comme du copier/coller, chez des sujets situés à des centaines de km les uns des autres. S’il est question d’archétype collectif comme explication, alors il s’agit d’une imbibition mentale parfaitement active. Et ici encore, certains sujets voient le phénomène et d’autres pas, qui sont pourtant près d’eux…

    Ces faits condensent à mon sens plusieurs ordres de données.

    Il s’est manifestement passé quelque chose de « réel ». (Les militaires de l’époque s’y intéressent très sérieusement et Churchill lui-même lance une enquête officielle après la vague anglaise de 1909).
    Les descriptions correspondent au niveau de connaissances que peut posséder un observateur moyen en matière de « pointe de la technologie ». Aujourd’hui on est dans Stargate avec la téléportation, au XIXè s. c’était Jules Verne avec « Robur le conquérant » sur son dirigeable.
    Les contacts visuels ou verbaux avec les occupants de ces engins quand ils existent, sont empreints de bizarrerie ou d’insolite (aujourd’hui, les contacts peuvent prendre la forme d’abductions, ce qui ne les rend pas plus clairs pour autant, comme les échanges que rapportent les abductés et que relate le psychiatre américain John Mack dans son livre « Abduction ».)
    La capacité de percevoir le phénomène est très variable et certaines personnes présentes ne voient rien. (Parmi les trois petits bergers de Fatima, seules les deux fillettes voyaient et entendaient la Dame, alors que le garçon commença par ne pas la voir, puis il la vit, mais il ne l’entendit jamais; tout comme la foule venue à chaque apparition annoncée à l’avance, qui ne vit ni n’entendit jamais l’apparition, mais ces dizaines de milliers de personnes assistèrent bel et bien à tous les phénomènes célestes contemporains des visions de Lucia.)

    Alors que penser de tous ces faits, si ce n’est que l’appareillage cognitif humain est d’une plus ou moins bonne qualité quand il s’agit pour lui de restituer une expérience et d’autant plus qu’elle est pour lui extravagante. Comme n’importe quelle production cérébrale d’un être humain, le récit ou le simple rapport d’un évènement est soumis à des filtres divers.

    Au premier rang de ceux-ci, il y a l’incapacité de voir (de témoigner donc) ce qu’il y a à voir. Les psychiatres parlent alors de cécité mentale, les psychanalystes de refoulement, mais il n’est pas nécessaire que la chose impossible à voir soit dérangeante, on peut tout bonnement ne pas disposer du circuit neuronal (qui n’a pas été créé) nécessaire pour la détection. (Les expériences qui le démontrent abondent dans la littérature scientifique des années 70-90; on peut par exemple faire en sorte que des chatons soit incapables, une fois devenus adultes de voir des lignes horizontales – Blakemore et Cooper, 1970-.)
    A un degré moindre de répression, on trouve l’interprétation: elle est le fait de ce que nous croyons savoir et qui se manifeste comme un raisonnement sensé, explicatif d’une situation à laquelle on se trouve confronté, mais qui est surtout fonction de la capacité intellectuelle de chacun à argumenter pour faire valoir un point de vue particulier. (Je crains bien que ce soit ce que nous faisons ici!…)
    Ensuite, il y a la distorsion qu’entraine la subjectivité, qui est un phénomène presque passif, lié à ce que nous sommes en terme de préjugés et d’ a priori constitutifs de notre personnage social et culturel (idéologies, croyances, convictions, foi, appartenance clanique ou groupale, etc.) qui nous semblent le plus souvent aller de soi. La subjectivité fait la part belle à notre affectivité avec la susceptibilité qui va avec.
    Et enfin l’imagination intervient comme vous le faite justement remarquer, sous la forme d’une production, avec ce que vous appelez des « combinaisons d’histoires », et les mécanismes du rêve, de l’inconscient, de la vie fantasmatique etc. qui peuvent donner cours consciemment à des scénarios plus ou moins validables par la raison ou les conventions socioculturelles. On peut dire de ce point de vue que chacun se fait « son film », pour ne pas dire « son cinéma », en forme de petits arrangements pour son meilleur confort intellectuel.

    Le niveau auquel je situe mon propos est bien sûr le plus profond, celui de l’agencement même des fonctions neurophysiologiques avec toutes les multiples conditions physiques et chimiques qui concourent à son fonctionnement. Toute la vie intellectuelle, psychologique, affective, relationnelle, etc. semble bien n’être qu’une propriété émergente de tout ce substratum organique. Et c’est en son sein que me semble se trouver les mécanismes des manifestations que nous appelons ovni. Évidemment, que l’on soit tributaire de l’organique pur jus, n’exonère en rien le fait que des processus immatériels puissent en rayonner sous une forme très subtile, essentielle, éthérée, vibratoire, ou même d’autres types d’émanation encore inconnues. Pour moi la question ne se situe pas là car à entendre les chercheurs en neurosciences, on en est encore à sa préhistoire, ce qui reste à découvrir des caractéristiques fondamentales du cerveau est presque toute la neurologie. Autant s’en tenir aux constats qui peuvent être faits, que l’être humain fonctionne comme une machine (extrêmement sophistiquée certes) mais qui ignore très ordinairement en être une. Je sais ce que cette formulation peut avoir de choquant pour certains, mais je n’en connais pas d’autre pour le dire aussi précisément. Si l’on considère l’histoire de l’humanité on ne peut qu’être frappé par la répétition des mêmes séquences comportementales qui vont par couples le plus souvent (guerres/volonté de paix, rapports de force/relations de séduction, tentatives de subornation/comportement de soumission, etc.) que tout le monde semble déplorer quand elles sont rendues trop visibles pour être ignorées, mais qui sont très habituellement pratiquées dans la vie quotidienne par chacun de nous. (Oui, même la paix est une calamité pour certains, car qui dit paix dit perdants et ceux-la ne sont pas forcément d’accord pour une paix qui les humilie, les contraint ou les appauvrit.) Mais ce qui importe ici, c’est que l’être humain qui est si prompt à se plaindre de l’inconfort que lui occasionne ses propres inclinations, ne tire aucun enseignements de millénaires de conduites identiques. En dehors des paroles bien connues de l’Ecclésiaste : « Ce qui a été, c’est ce qui sera; et ce qui a été fait, est ce qui se fera, et il n’y a rien de nouveau sous le soleil », vous connaissez peut-la la célèbre maxime de Bossuet: « Le ciel se rit des maux dont l’homme persiste à vouloir les causes », eh bien, il semble qu’on en soit toujours là. L’homme est invariant. Non pas parce qu’il ne veut pas changer, mais parce qu’il ne peut pas faire autrement que d’être conforme à ce qu’être humain veut dire.
    Une machine invariante donc, pourvue de « touches » sur lesquelles il suffit d’appuyer pour obtenir l’effet escompté. (La célèbre expérience de Milgram (1960) montre comment un sujet normal est répondeur à l’autorité, au delà même de ce qu’il ferait spontanément. Tout s’y passe comme si l’opérateur ne faisait qu’utiliser des processus mentaux déjà en place chez le candidat, en les sollicitant). La mise en évidence de ces automatismes est bien de nature à répondre aux sempiternelles questions sur le pourquoi du suivisme des masses aveugles, de n’importe quelle règle sociale, mode culturelle ou idéologie politique, pourvu qu’elle présente un intérêt pour le vulgum pecus, à un titre ou à un autre. Or, en ce qui concerne les ovnis, la disposition mentale spontanée de la population générale est précisément confirmée par le discours et les postures adoptées par les acteurs médiatiques sur le sujet. Pour ceux-ci, il s’agit soit de vouloir passer pour rigoureux et sérieux en se montrant ostensiblement dédaigneux, soit de faire les instruits ou les intelligents en pratiquant un scepticisme de bon aloi. Le spectateur lui, n’a plus qu’à se ranger derrière la bannière de quelqu’un de connu et qui semble savoir ce qu’il dit et qu’il faut penser de la question.

    Le phénomène ovni a donc ceci d’intéressant, qu’il est un révélateur de la manière dont le sujet humain réagit spontanément à l’insolite; de sa capacité à prendre conscience ou pas de cette réaction; de sa pertinence à raisonner sur cette tendance; et enfin, de disposer ou pas, d’une texture psychique susceptible de lui faire connaître un bouleversement ontologique révélateur de l’ordre du monde dans lequel il baigne à son insu.
    Cette question est éternelle et il existe de ce point de vue, en Genèse 2:19, une scène curieuse où Adam est convoqué à dénommer les animaux de la création que Dieu fait défiler devant lui. On se demande bien pourquoi cette nécessité de faire étiqueter les espèces par un néophyte ignorant, si ce n’est pour vérifier que l’être humain nouvellement créé fonctionne bien dans le registre de la catégorisation, c’est à dire de la séparation, avec toutes les conséquences qui en découlent; la plus manifeste étant celle que nous enseignent les psychologues quand ils indiquent que le fait de nommer un objet, correspond à une opération d’extinction de ses attributs natifs. Si quelqu’un voit un objet cylindrique voler dans son jardin et qu’un scientifique reconnu vient expliquer sur un plateau de télévision, qu’il s’agit d’une vieille bobine électrique de voiture que sa composition fait répondre aux champs électromagnétiques des antennes relais placées sur les toits des immeubles avoisinants, alors tout est en ordre.
    A part que le témoin avait décrit une sorte de casserole avec des lumières clignotantes et qu’habitant en rase campagne il n’y a pas d’immeuble digne de ce nom ni d’antennes relais à moins de trente kilomètres, et quand bien même…

  12. Orphée dit :

    Sérénius, je souscris à 100% avec ce que vous écrivez

    « Parfois même on constate que des scientifiques travaillant dans des domaines identiques mais séparément sont sur le point d’annoncer une même découverte à peu de temps d’intervalle »

    Pas besoin d’être scientifique pour ça ;-) j’ai moi-même expérimenté une coïncidence étrange puisque très jeune j’imaginais un système qui fut, un an ou deux après, commercialisé et connut un gros succès. Avec d’autres moyens et compétences j’aurais été riche ;-) mais là n’est pas le sujet: ce délai correspond à peu près au délai de réalisation d’un projet de ce genre ce qui veut dire que l’autre personne l’ayant mis au point avait à peu près en même temps la même idée.

    En fait, cela ressemble beaucoup à ce que nous appelons la télépathie qui, certes, est peut être simplement un concours de circonstances ou une sensibilité forte à des éléments théoriquement discrets mais, pour ceux qui le vivent, c’est parfois impressionnant. A vrai dire, dans mon cas, cela peut ressembler à un jeu ;-) car j’attends « intérieurement » de l’autre qu’il me répète ce que je sais déjà et quelque fois avec ses propres mots. Je deviens alors Le Génie ;-) qui, généreusement, évite de jouer au prédicateur de peur que l’autre ne se sente pas trop diminué.

    C’est ça la modestie :-)

    A part ça, Sérénius, j’aimerais que vous me donniez votre avis sur mes délires ( http://www.letestamentdorphee.blog.ca ) . Y’a bien aussi le dernier truc que j’ai écrit à ma jolie âme-soeur Orionne mais je ne l’ai pas encore exposé.

  13. NEMROD34 dit :

    Ce biologiste a réalisé de nombreuses expériences qui démontrent qu’il existe bien « quelque chose » qui peut se transférer, disons dans l’espace (c’est le fameux « champ morphogénétique » de Spemann, Gurwitsch et Weiss) et être réceptionné n’importe où ailleurs.
    Non elles ne démontrent pas ça, c’est une interprétation et les expériences sont pleines de mauvais biais.

    (Il serait intéressant de connaître la raison qui a poussé les hommes du paléolithique supérieur à représenter sur les parois des grottes de Pech Merle et de Cougnac (Lot) des soucoupes volantes (aux formes si diverses que les paléontologues ont pu en dresser un véritable catalogue) et l’interprétation qu’ils pouvaient faire de ces apparitions).
    Et tu te bases sur quoi pour dire que ce sont des soucoupes volantes ? Quand tu regardes un Picasso période cubique, ça représente la réalité ? Dans 5000 ans ça représentera la réalité ?
    De plus il est important de préciser que ces peintures ne sont pas aussi nettes qu’on veut le faire croire, les croquis diffusés contre très orientés.

    Mais pour ce qui nous occupe ici, des questions se posent:
    si c’est une illusion, comment est-elle produite puisque s’il s’agit d’un objet avec lequel le cerveau du sujet n’a jamais été en contact, comment aurait-il pu le créé afin de le « voir »?

    Je crois que tu confonds illusion et hallucination … Une illusion justement rapproche de quelque chose de connu.

    (Comme les indiens ne virent pas les Caravelles de Christophe Colomb qu’ils avaient pourtant devant les yeux).
    Qu’est-ce que c’est que cette c*******e ?

    Aujourd’hui on est dans Stargate avec la téléportation, au XIXè s. c’était Jules Verne avec « Robur le conquérant » sur son dirigeable.
    Antérieur d’ailleurs à la vague des air ships et avec un grand succès outre-Atlantique …

    mais ces dizaines de milliers de personnes assistèrent bel et bien à tous les phénomènes célestes contemporains des visions de Lucia.)
    Non des gens n’ont même pas vu la danse du soleil …

    Alors que penser de tous ces faits
    Tu confonds témoignages et fait, un témoignage du moins sont contenu n’est pas un fait.

    Au premier rang de ceux-ci, il y a l’incapacité de voir (de témoigner donc) ce qu’il y a à voir.
    Non voir c’est voir, témoigner c’est mémoriser donc une reconstruction.
    http://www.lepost.fr/article/2011/01/02/2357254_tous-manipules.html

    Les psychiatres parlent alors de cécité mentale
    Non, cécité d’attention …
    http://www.dailymotion.com/vid.....ption_tech

    mais il n’est pas nécessaire que la chose impossible à voir soit dérangeante, on peut tout bonnement ne pas disposer du circuit neuronal (qui n’a pas été créé) nécessaire pour la détection.
    C’est vraiment n’importe quoi, rien à voir…

    en Genèse 2:19, une scène curieuse où Adam est convoqué à dénommer les animaux de la création que Dieu fait défiler devant lui. On se demande bien pourquoi cette nécessité de faire étiqueter les espèces par un néophyte ignorant, si ce n’est pour vérifier que l’être humain nouvellement créé fonctionne bien dans le registre de la catégorisation
    Blablabla c’est vrai que la bible est une référence scientifique … On ne peut pas douter de sa véracité …

    Très long post bourré de f*******s commençons déjà parce qui est au-dessus.

  14. airik dit :

    C’est bien ficelé, y a pas à dire.

    Je dois y réfléchir un peu mais quoiqu’il en soit, qu’il soit dit que vous exprimez on ne peut mieux votre pensée, c’est limpide.

    Et c’est déjà ça…

  15. Robert dit :

    Que de Blabla pour essayer de nous faire avaler n’importe quoi; j’en ai extrait une petite partie

    *****(Il serait intéressant de connaître la raison qui a poussé les hommes du paléolithique supérieur à représenter sur les parois des grottes de Pech Merle et de Cougnac (Lot) des soucoupes volantes (aux formes si diverses que les paléontologues ont pu en dresser un véritable catalogue) et l’interprétation qu’ils pouvaient faire de ces apparitions).*****

    J’aimerais connaitre le nom de ces paléontologues, il est évident que cet avis (soucoupes volantes) est loin d’être partagé par tous.

    http://ma.prehistoire.free.fr/placard.htm

    http://www.quercy.net/pechmerle/actu.html

    http://www.relinquiere.com/region/cougnac

    Pour voir des soucoupes volantes dans ces signes il faut le vouloir c’est tout, ça ne représente en aucun cas une preuve. Dire que ces dessins représentent des soucoupes volantes est au mieux une extrapolation issue d’une imagination débordante, au pire un mensonge éhonté.

  16. Geneviève BEDUNEAU (message transmis par T. CANUTI) dit :

    Il se trouve que j’avais abordé les mêmes questions dans ma propre correspondance avec Aimé Michel. Lorsqu’il parlait de « vérités déguisées en mensonges », il couvrait un ensemble beaucoup plus vaste que l’OVNI, comprenant entre autres les phénomènes métapsychiques, tout ce qui flottait aux frontières du connu.

    Bertrand le place dans les zones d’ombre — ou de croyance — d’AM. Je récuserai l’ombre. Pour la croyance, sans doute, mais il ne s’agit pas d’une croyance aux OVNI, il s’agit plus profondément de sa foi chrétienne car Aimé Michel l’était de tout son coeur. Et s’il se méfiait des « vérités déguisées en mensonge », c’était que le Diable est le père du mensonge, que l’intérêt pour ces phénomènes de frange, en abaissant la barrière entre crédulité et rationnalité, ouvrait l’esprit de l’homme à des influences douteuses. Il m’avait écrit : « Au Diable l’improuvable. Et je dis bien ‘au Diable’. » Pour aussitôt ajouter : « Objection, votre honneur. La foi est improuvable. Oui mais la foi n’est pas de l’improuvable cru, c’est de l’improuvable vécu. » En quoi, le sachant ou non, il rejoignait un théologien rhénan du XIVe siècle, Nicholas von Waschenheim, qui écrivait : « Tout ce qui n’est pas rationnel vient nécessairement du démon. » Admirez le nécessairement ! (c’est moi qui souligne, dans la citation) Si certains rationalistes ou zététiciens connaissaient les racines calotines de leur blocage, ils en avaleraient leur chapeau* !

    De plus, Aimé Michel était un homme des lointains, qui entrevoyait à travers le temps un prolongement de l’évolution, de la sourde montée de la vie vers la surhumanité, une surhumanité qu’il supposait que d’autres avaient atteint dans l’univers (principe de banalité), qui formait le destin normal des humanités, de la vie, de cet univers aux allures de coupe-gorge où tout ce qui naît finira dévoré. Je ne sais jusqu’à quel point il voyait le Diable comme un personnage mais ce dernier synthétisait tous les fourvoiements, les tentations de fourvoiement même qui nous auraient lancés dans une impasse évolutive. Et, en se penchant sur les phénomènes de frange comme l’OVNI ou les phénomènes métapsychiques, l’homme regardait aussi par le trou de la serrure les grandes forces à l’oeuvre dans ce processus évolutif, une curiosité qui risquait d’interférer et d’entraîner dans ce fourvoiement.