Entretien avec Denyse O’Leary, coauteure du livre «Du cerveau à Dieu» (avec Mario Beauregard)

Rédigé par JC le — Publié dans Paranormal, Parapsychologie

Cela faisait un bon moment que je n’avais pas publié d’entretien sur ce blog. Aussi, quand j’ai appris la sortie du livre Du cerveau à Dieu – plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme (Guy Trédaniel Éditeur, 2008), je me suis dit que ce serait une bonne occasion d’avoir un entretien sur un sujet autre que les ovnis ou l’ufologie. ;-)

J’ai donc contacté Denyse O’Leary, qui a coécrit ce livre avec Mario Beauregard, et elle a gentiment accepté de répondre à quelques-unes de mes questions. Si le nom de Mario Beauregard vous dit quelque chose, c’est peut-être parce que vous en avez entendu parler lors de la publication des résultats de ses travaux sur les soeurs carmélites en 2006. Pour rappel, l’activité cérébrale des nonnes était examinée au scanneur pendant qu’elles tentaient de revivre une expérience mystique. À l’époque, j’avais d’ailleurs écrit un billet sur ce sujet: L’expérience mystique examinée au scanneur.

Denyse O’Leary, journaliste à Toronto, tient plusieurs blogs dont un – Mindful Hack – explore les sujets en rapport avec l’ouvrage Du cerveau à Dieu (la version française de l’introduction du livre se trouve ici, sur ce même blog). Denyse O’Leary étant anglophone, elle a répondu à mes questions dans la langue de Shakespeare, et c’est votre humble serviteur qui s’est improvisé traducteur. Contrairement à ce que le titre français du livre laisse présager, mes questions portent principalement sur la notion d’esprit immatériel et ses rapports avec le cerveau. Comme toujours, les questions de BlogParanormal.com sont en caractères gras. En avant la musique! ;-)

Comment en êtes-vous venue à collaborer au livre Du cerveau à Dieu – plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme, que vous avez écrit avec le chercheur Mario Beauregard?

Denyse O’Leary: C’est arrivé d’une façon plutôt inhabituelle. Je suis une journaliste canadienne basée à Toronto et j’ai écrit le livre By Design or by Chance? (Augsburg, 2004) afin d’expliquer pourquoi il existe une controverse à propos du dessein intelligent. (Pour simplifier: l’univers montre des preuves d’un dessein intelligent. Ce livre ne fait pas la promotion d’une religion particulière mais il accumule certainement des preuves allant à l’encontre du culte actuel de l’élite athée matérialiste.)

J’ai été invitée à présenter un poster sur ce livre à la quatrième édition du Congrès international des journalistes scientifiques, en 2004. J’ai rencontré là un collègue journaliste qui était très impatient de laisser tomber un projet «qui allait à l’encontre de tout ce qu’il croyait».

Il a pensé que ce projet pourrait m’intéresser. Je lui ai dit: «Donne-moi le projet problématique. Je peux m’en occuper ou, sinon, je trouverai quelqu’un pour le faire. Après, ce ne sera plus de ton ressort. Profite du congrès et amuse-toi bien.»

Ce «problème» est devenu une introduction classique aux neurosciences non matérialistes: The Spiritual Brain – A Neuroscientist’s Case for the Existence of the Soul (Harper One, 2007) (NDLR: publié en français sous le titre: Du cerveau à Dieu – plaidoyer d’un neuroscientifique pour l’existence de l’âme).


Pourriez-vous expliquer ce que vous entendez par «esprit immatériel»?

Denyse O’Leary: Plusieurs choses réelles – des idées qui ont d’énormes conséquences, par exemple – sont immatérielles.

Je ne saurais pas très bien comment décrire l’esprit, si ce n’est pour dire qu’il s’agit de notre moi indivisible (indivisibles comme le sont les plus petites unités de matière).

Si nous postulons que l’univers est la création ou l’émanation d’un esprit cosmique (et c’est la meilleure interprétation des faits), on ne devrait pas se surprendre de l’existence d’esprits immatériels indivisibles dans l’univers. Il n’est pas essentiel que des esprits tels que les nôtres existent, mais cela ne devrait pas non plus être une surprise.

En quelques mots, pourriez-vous nous expliquer la thèse principale du livre Du cerveau à Dieu?

Denyse O’Leary: Le fait est que le matérialisme s’embourbe. Non seulement il ne propose pas d’hypothèses utiles pour l’esprit humain ou les expériences spirituelles, mais il est très loin d’y parvenir. Juste au-delà se trouve un vaste domaine dans lequel on ne peut pas entrer par le matérialisme, et encore moins l’explorer. En l’absence du matérialisme, il existe cependant des éléments qu’on peut effectivement explorer avec les neurosciences modernes.

Les neurosciences non matérialistes ne doivent pas forcément rejeter, nier, se débarrasser ou traiter comme des problèmes tous les faits qui défient le matérialisme. C’est appréciable car la recherche actuelle constate un nombre sans cesse croissant de tels faits.

Mais comment peut-on étudier scientifiquement la spiritualité? Pour commencer, nous pouvons redécouvrir notre héritage non matérialiste. Il a toujours été là, bien qu’ignoré. Des neuroscientifiques célèbres, tels que Charles Sherrington, Wilder Penfield et John Eccles, n’étaient pas des adeptes du matérialisme réducteur et ils avaient de bonnes raisons de maintenir leur position.

Aujourd’hui, les neurosciences non matérialistes progressent, en dépit des limitations imposées par une incompréhension généralisée et, dans quelques cas, par de l’hostilité. Nous incitons les lecteurs à aborder toutes les approches et les preuves de ce livre avec un esprit ouvert. Nous sommes dans une époque d’exploration, et non pas de dogmes.

Notre livre Du cerveau à Dieu défend trois idées clés:

- L’approche non matérialiste de l’esprit humain est une tradition riche et cruciale expliquant beaucoup mieux les faits que l’approche matérialiste, qui ne progresse plus.

- Deuxièmement, les approches non matérialistes de l’esprit donnent lieu à des traitements et des avantages pratiques, ainsi que des façons prometteuses d’aborder des phénomènes dont le matérialisme ne peut pas rendre compte.

- Enfin, et c’est ce qui sera peut-être le plus intéressant pour beaucoup de lecteurs, notre livre montre que lorsque des expériences spirituelles transforment des vies; l’explication la plus raisonnable – c’est-à-dire celle qui est la plus conforme aux faits – est que les gens qui ont vécu de telles expériences ont effectivement contacté une réalité extérieure à eux-mêmes, une réalité qui les a rapprochés de la véritable nature de l’univers.

Pourriez-vous nous fournir des exemples de traitements basés sur une approche non matérialiste? Quels seraient les avantages pour les patients?

Denyse O’Leary: Jeffrey Schwartz, un neuropsychiatre non matérialiste de l’UCLA (Université de la Californie à Los Angeles), traite les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) – une maladie neuropsychiatrique caractérisée par des pensées pénibles, intrusives et non sollicitées – en amenant les patients à reprogrammer leur cerveau. Leurs esprits remodèlent donc leurs cerveaux.

De la même façon, on a démontré, grâce aux techniques d’imagerie cérébrale, les éléments suivants:

- Les femmes et les jeunes filles peuvent exercer un contrôle volontaire sur l’intensité de leur réaction à des pensées tristes, bien que les jeunes filles aient eu plus de mal à y parvenir.

- Les hommes qui regardent des films érotiques sont tout à fait capables de contrôler leurs réactions, lorsqu’on leur demande de le faire.

- Les gens qui souffrent de phobies comme l’arachnophobie (peur des araignées) peuvent réorganiser leurs cerveaux de telle sorte qu’ils surmontent la peur.

Les preuves d’un contrôle de l’esprit sur le cerveau sont bel et bien contenues dans ces études. Le contrôle de «l’esprit sur la matière» est une réalité. Nous possédons le pouvoir de la volonté, une conscience et des émotions, et en combinant cela à un sens de la finalité et de la signification, nous pouvons engendrer le changement.

Merci pour ces détails. Dans les cas que vous citez, on facilement défendre la thèse que le cerveau ne fait que se modifier ou se changer lui-même. En ce qui concerne l’effet placebo, par exemple, les scientifiques ont identifié de nouveaux mécanismes permettant au cerveau d’interagir avec le système immunitaire, etc. On pourrait soutenir que plus nous approfondissons notre connaissance du cerveau, moins nous avons besoin d’un «monde immatériel» pour expliquer la réalité. Pourquoi vous semble-t-il nécessaire d’introduire un esprit immatériel qui serait séparé du cerveau?

Denyse O’Leary: Bonne question! Le cerveau ne se modifie pas lui-même, ni ne s’influence. C’est l’esprit du patient, en communication avec l’esprit du médecin (à travers le langage), qui est à l’origine des changements.

Bien entendu, le cerveau peut aussi se modifier lui-même. Par exemple, les circuits neuronaux se modifient constamment en réponse aux fonctions de réparation et de remplacement. Habituellement, nous ne nous rendons même pas compte que cela se produit (cependant, si nous avons subi des dommages au cerveau, il est possible que nous observions des améliorations avec le temps).

Quand un médecin demande à un patient de penser à quelque chose d’une façon différente, et que le patient le fait – et certains circuits peuvent croître et d’autres se résorber comme résultat – alors l’esprit modifie le cerveau. Le cerveau est un organe à travers lequel l’esprit pense.

Voici un autre exemple intéressant tiré du livre Du cerveau à Dieu, qui se réfère à une étude dans laquelle les tremblements de la maladie de Parkinson étaient soulagés par un placebo (solution saline):

L’activité des neurones associée aux tremblements déclinait en même temps que les symptômes s’amenuisaient, donc les patients ne pouvaient pas simplement s’imaginer qu’ils allaient mieux. Le fait de croire qu’ils ont reçu un puissant médicament a déclenché la libération de dopamine dans leur cerveau. D’autres études de la maladie de Parkinson montrent des résultats similaires. Raül de la Fuente-Fernández et ses collaborateurs ont écrit, en 2001: «Nos résultats suggèrent que, chez certains patients, la majeure partie de l’effet bénéfique, qu’on attribue à un médicament actif, pourrait être dû à l’effet placebo.»

Ici, le facteur décisif est que la croyance du patient à propos de ce qui se produit (ce qui, en fait, ne se produit pas dans le groupe placebo). La seule croyance est suffisante pour déclencher des changements dans le cerveau.

Pensez-vous que cet esprit immatériel puisse être expliqué en extrapolant la science actuelle, ou serait-il composé d’une «énergie spirituelle» qui ne pourrait pas être détectée par les instruments scientifiques?

Denyse O’Leary: Il n’est pas possible de savoir ce qui est inaccessible aux instruments scientifiques. Les instruments scientifiques disponibles il y a 100, 500 ou 1000 ans ne percevaient que très peu comparé à ce que peuvent faire les instruments actuels. Et ces progrès vont sans doute se poursuivre.

Cependant, je ne pense pas que le progrès dans la mise au point des instruments scientifiques montrera que l’esprit peut simplement se réduire au cerveau.

Notez toutefois qu’il est possible de construire une théorie qui prétend que l’esprit peut être réduit au cerveau, mais cette théorie ne sera pas basée sur les faits. Et c’est exactement ce qui se produit aujourd’hui. Par exemple, la revue New Scientist déclarait en 2005 que l’effet placebo se classait au premier rang des «13 choses qui n’ont pas de sens». L’effet placebo (vous commencez à vous sentir mieux lorsque vous croyez que votre traitement va fonctionner, peu importe que ce soit un médicament ou un agent inactif) est un des effets les mieux confirmés de la médecine!

Si l’effet placebo n’a pas de sens, il y a quelque chose de faux dans la théorie qui affirme cela. Il est inutile d’affirmer qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond avec l’effet placebo.

(Ça me rappelle l’histoire de la personne qui reprochait au fermier que ses poules pondaient des oeufs par le même orifice qu’elles utilisent pour déféquer. Le fermier a demandé à cette personne de porter plainte auprès du fabricant des poules.)

Dans votre livre Du cerveau à Dieu, explorez-vous des liens possibles entre la physique quantique et un hypothétique esprit immatériel?

Denyse O’Leary: Oui. Voici un modèle (mais j’insiste sur le fait qu’il s’agit simplement d’un modèle. Comme Mario et moi disons souvent: nous sommes dans une époque d’exploration, pas de dogmes):

Que se passe-t-il dans nos cerveaux lorsque nous prenons une décision? D’après le modèle développé par H. Stapp et J. M. Schwartz – qui est basé sur l’interprétation de la physique quantique de von Neumann – les efforts conscients entraînent un pattern d’activité des neurones qui devient un modèle pour les actions. Mais ce processus n’est pas mécanique, ni matériel. Il n’y a pas d’engrenages dans nos cerveaux. Il y a une série de possibilités et une décision provoque un effondrement quantique dans lequel une de celles-ci devient une réalité.

La cause est la concentration mentale, de la même façon que la cause de l’effet Zénon quantique, est l’observation soutenue du physicien. Il s’agit d’une cause mais elle n’est pas mécanique, ni matérielle. La physique quantique a amené un changement réellement profond en vérifiant l’existence de causes non mécaniques. L’une de celles-ci est l’activité de l’esprit humain, qui n’est pas identique aux fonctions du cerveau.

La stratégie d’attention ciblée, qui est utilisée pour traiter les troubles obsessifs compulsifs, fournit un modèle de la façon dont le libre-arbitre pourrait fonctionner dans un système quantique. Le modèle présuppose l’existence d’un esprit qui choisit le sujet de son attention, de la même façon qu’un effondrement quantique suppose l’existence d’un expérimentateur qui choisit de faire sa mesure.

Pour les détails sur cette théorie, voir l’article de J. M. Schwartz, H. Stapp, et M. Beauregard: « Quantum Theory in Neuroscience and Psychology: A Neurophysical Model of Mind/Brain Interaction, » Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences 360 (2005): 1309–27.

D’aucuns diront qu’un scientifique qui présente un «plaidoyer pour l’existence de l’âme» est un exercice périlleux. Comme l’existence d’un esprit immatériel se retrouve à la base de presque toutes les doctrines ésotériques, certains gourous de sectes et d’autres charlatans pourraient exploiter le fait que cette hypothèse semble désormais prouvée scientifiquement pour crédibiliser leurs théories et attirer davantage de membres ou de clients. Redoutez-vous ce type de conséquences?

Denyse O’Leary: Si quelqu’un voulait utiliser notre travail pour faire la promotion d’une secte dangereuse ou démentielle, je suis persuadée que Mario serait le premier à désapprouver un tel usage et je serais la seconde. (Il est plus jeune, plus gros et peut probablement se déplacer plus rapidement que moi; c’est la seule raison qui justifie l’ordre indiqué dans ma réponse.)

En définitive, soit il existe une dimension immatérielle dans l’être humain, soit il n’y a rien d’autre. Si elle existe, alors les gens peuvent utiliser cette information pour le bien ou pour le mal.

Si la question est de savoir s’il faut diffuser les connaissances à propos de la nature humaine, je pense qu’il est préférable de le faire, et cela avec des restrictions sur la façon d’utiliser au mieux ces informations. Vous constaterez que c’est ce que nous avons fait dans le livre Du cerveau à Dieu. Nous n’utilisons aucune forme de sensationnalisme. Donc, si un lecteur trouve quelque chose dans le livre lui semble remarquable, c’est seulement parce que, habituellement, les médias populaires ne rendent pas ces informations disponibles et non pas parce que les informations proviennent de sources douteuses.

Comment la version anglaise de votre livre (disponible depuis septembre 2007) a-t-elle été accueillie par le grand public et par la communauté scientifique?

Denyse O’Leary: J’ai été très heureuse de voir que les critiques qui nous avons reçues étaient respectueuses et intelligentes.

Je crois que de nombreux médecins et psychologues ont compris depuis longtemps que le biais matérialiste, prépondérant dans leurs disciplines, n’est pas productif et parfois contre-productif.

Les médecins savent que, dans beaucoup de cas, ils doivent engager l’esprit des patients afin de les aider à améliorer leur condition. Ils savent également que la spiritualité se traduit généralement par une meilleure santé, ce qui signifie que ce n’est pas une illusion.


La version originale de cet entretien, en anglais, se trouve ici: The Spiritual Brain: Interview with Denyse O’Leary.

Lire aussi:


31 réponses à “Entretien avec Denyse O’Leary, coauteure du livre «Du cerveau à Dieu» (avec Mario Beauregard)”

  1. pazu dit :

    A Andre P.,

    Bonjour,

    Comme Elwen, je pense pas que les religions ou du moins les croyances religieuses soiet responsable des pires fleaus.

    Oui de nombreuses nations sous couvert de religion ont deverse le sang. Mais religion ou pas, de toute facon nous avons tous nos philosophies qu’elles soient athees ou pas. Mais ce n’est pas par exemple les enseignements de Jesus Christ qui pousserait quelqu;un a mentir, voler ou tuer.

    Donc n’importe qui peu se dire « Chretien » par exemple, (comme George Bush) et commettre les pires atrocites qui soient.

    On juge un Chretien par ses fruits et ses fruits son la temperance, l’amour, le pardon, l’humilite, la lenteur face a la colere etc…

    Donc oui les nations du passe qui etaient tres liees avec les pouvoirs des institutions religieuses ont commis des attrocites, mais cela est sans rapport avec les enseignements et les croyances religieuse.

    On peut tres bien affirmer que l’atheisme a fait plus de mal que n;importe quel autre systeme de croyance: Mao Tse Tung, Hitler, Staline, Lenine, les Kmer Rouge etc…

    Ce que je veux souligner c’est que meme dans les institutions religieuses (comme le Vatican), il y a des gens horribles qui n’ont que faire de la morale et sont assoife de pouvoir, peu impore ce qu;il en coute.

    mais moi en tant que Chretien, je ne suis rattache a aucune institution puisque ce n’est pas Biblique, le Royaume de Dieu n’appartenant pas a ce monde comme Jesus l’a dit. Mais un jour la vrai justice se fera et chacun sera face a sa propre vie et aux choix qu’ils a prit.

  2. André P. dit :

    À Elwen et Pazu,
    ‘L’homme avec ou sans la religion, aime la guerre.
    La religion a était un tremplin, pour provoquer des guerres, mais même sans elle, l’humain aurait trouvé une autre excuse, pour pouvoir massacrer a son aise.’
    Oui, d’accord avec cela. La nature guerrière de l’homme, sans doute héritée en partie de ses origines animales, est manifeste. Pourtant certains hommes, comme ce Jésus par exemple, ont dit que cette violence pouvait être dépassée. On essaya d’imiter, de suivre les traces de ces exemples, avec peu de succès. Souvent même, en prétendant suivre les enseignements du maître, on est arrivé aux résultats inverses. On n’a qu’à regarder le passé de certaines religions, faite d’intolérance et de guerres, exactement l’opposé de l’enseignement du fondateur. Soit le maître s’est trompé, soit on n’a pas compris ce qu’il voulait dire.
    Je suis bien d’accord qu’il faut un changement de comportement mais je dirais que la religion sous sa forme actuelle, ne le permet pas. La religion se base sur la croyance et l’imitation du fondateur, pour bien des gens. Ces bases ne permettent pas de transcender l’égoïsme humain, le seul véritable problème. La seule façon, à mon sens, est de trouver un espace où vous et votre voisin, seront considérés également, un peu comme un observateur extérieur le ferait.

    Je comprends qu’on peut douter qu’un tel espace existe, mais il faut aller voir pour le savoir.
    Je suis bien d’accord avec Pazu quand il dit que ce n’est pas l’enseignement du fondateur, du maître qui est en cause. C’est plutôt le fait de le suivre, de l’imiter et de ne pas faire soi-même les découvertes qui est une partie du problème.

  3. elwen dit :

    c’est pourquoi, je ne suis pas une croyante pure et dure. je suis toujours à la recherche de la vérité, comme je le pense beaucoup de personnes.
    mais vu ce que j’ai vécu, je suis sur qu’il existe une entité superieur, maintenant savoir si c’est dieu ou autre chose??????
    moi je l’appelle, dieu, car je n’est pas d’autres noms à lui donner!!!

  4. Ekritol dit :

    @Vlajaynasdya-OJ4
    Vous semblez avoir une belle gamme de connaissance, vous donnez des pistes de réflexion et vous n’ètes pas avard de compliment. Voilà un bel exemple de citoyen du monde. Merci pour votre participation

    Wow, quel blog pationnant!

    SVP, ne soyez pas trop radical et tentez de suivre ma démarche. Je suis tombé sur des trucs qui m’ont permi de pousser un peu plus loin ma compréhension du matérialisme et des sujets proposés par le Dr Beauregard.

    Je vous met la table rapidement.
    Motivé par un projet artistique, je travaille à rassembler de l’information qualitative sur la relation entre spiritualité au sens large et l’initiation de l’enfance à une activité de type religieuse (découverte de l’introspection par la prière, sentiment de puissance communale par l’appartenance à un groupe croyant, les effet engendrés par le fait de passer du temps dans un environnement où l’ouïe, l’odora et la vue sont soumis à un ordre suggestif et symbolique, etc…) J’essaie d’en soustraire toute forme de croyance et de traduire seulement les effets de «l’environnement» religieux sur l’apprentissage d’une conception et d’une intégration de la spiritualité.

    En fouillant le net à la recherche de références et d’ouvrages de réflexion sur la spiritualité, j’ai trouvé le documentaire «Le cerveau mystique» dans lequel le Dr Beauregard (entre autre) décrit comment on peut observer de façon scientifique l’activité cérébrale durant les scéances de mysticisme. Les sujets d’observation sont des Carmélites, des boudhistes et des adeptes de la méditation. J’ai été vraimant allumé par cet homme qui démontre par la science les observations d’une hygiène spirituelle soutenue!

    Dernièrement, la recherche m’a aussi pousser à «tâter» de la théorie scientifique. Dans un autre beau reportage de l’ONF «Ceci n´est pas Einstein», l’auteur Catherine Fol aborde des sujets tels que le connu est fiction et le fait qu’Einstein croyait que la quête du savoir était pour lui une religion en soi. On y trouve aussi une référence à Kurt Godël, un mathématicien qui arrive à prouver en 1931 que la qualité des théorèmes complexes des nombres entiers est telle qu’ils ne peuvent être contrevérifiées par eux mêmes et qu’ils sont définis comme étant incomplets (Kurt Gödel, Wikipedia). Ce fut une des affirmations qui donna naissance à une nouvelle nature de réflexion et qui contribua à l’élaboration des shémas de la mécanique Quantique. Du fait que les axiomes de la sciences ne soient pas suffisants pour solutionner tous les problêmes de math., de physique et tout ce qui en découle, la communauté scientifique a dû se repositionner et établir de nouveaux fondements.

    Ces informations stimulent un renouvellement de ma conception de la réalité, mais ne signifient pas pour autant que l’existance de Dieu soit la réponse au mystère universel (qui selon le Guide du routard galactique, serait 43!). Cela veut simplement dire que l’homme est confronté à ces limites rationnelles et que son ouverture et sa compréhension sont forcément dynamisées par ces mêmes limites. À travers le temps, l’humanité évolue par épisodes alternatifs de compréhension et de mystère. Il faut accepter de proposer des idées nouvelles qui peuvent parfois confronter nos croyances les plus profondes, ce que notre raison à bien de la difficulté à l’accepter. Car tout ce que l’on tient pour vrai, ne l’est qu’a notre échelle conceptuelle, personnelle ou sociale. Le concept de réalité est relatif dans ce que nous pouvons définir dans notre ensemble de vérités actuelles. On peut alors se poser cette question: mais comment apprend-on à vivre dans un ensemble de concepts indéfinis?

    Il est à noter que Godël essaya inlassablement de trouver un théorème pour prouver l’existence de Dieu. Peut être peut-on invoquer, dans l’idée d’une démonstration mathématique, une conception bien matérialiste mais toutefois singulière d’un «dessin intelligent» pour nous aider à définir l’Univers. Mais alors quel tour de force intellectuel!

    La notion que l’esprit ait un effet sur la matière peut supposer toutes sortes de mécanismes, de déclencheurs, de rapports énergétiques que nous n’avons pas encore la capacité de comprendre et que l’on commence à peine à pouvoir observer. Et ça donne le vertige (ou peut-être que je n’ai pas assez manger au déjeuner et qu’il est temps de passer à une autre table). Pour moi l’incompréhension face au mystère n’est pas une fin en soi, tant que je n’en sois pas trop déstabilisé ou en danger et que la curiosité me poussera à vouloir en découvrir un peu plus. J’essaie de ne pas chercher les réponses dans le collectif des idées reçues, mais bien dans la folie des gens passionnés comme Mario Beauregard!

    Bonne réflexion!

  5. rosemonde dit :

    voici un lieu dit scientifique qui prouve la présence de DIEU ou ESPRIT dans le cerveau droit-

    Cet un document traduit un français sur youtube de JILL BOLTE TAYLOR-

    Son expérience de femme et de scientifique soudainement atteinte d’une attaque cérébrale nous révèle l’omniprésence de l’ESPRIT le tout autant en nous humains que dans tout ce qui nous entoure, y compris l’air, le tout provenant de la même énergie et étant la même énergie-
    son témoignage est un fait qu’il fallait relever dans l’histoire de l’Humanite de façon scientifique-

    Nous pouvons provoquer cette rencontre entre le Divin- cerveau droit et notre mental- cerveau gauche par le dialogue intérieur-
    Ce dialogue s’amorce toujours par le souhait du mental- personnalité humaine qui doit décider d’entendre la réponse en provenance de sa partir « Je Suis le Tout » et Je Sais tout » pour connaître la marche à suivre de sa raison d’être sur terre fondamentalement
    Souhaiter, avoir faim de connaissance-
    « Se nourir du pain de la Vie Eternelle »
    De ce dialoque entre la partie homme (G)et la partie DIEU (D)il résultera l’ Homme Dieu ou Femme Déesse ou Conscience Christ Universel-

    « En Vérité Je vous le dit ce siècle verra s’élever l’HUMANITE à SA GLOIRE PREMIERE
    Je Suis en chacun de vous la Pureté de Mon Idée, de Mon Oeuvre Parfaite-
    Vous êtes de tout temps de toute éternité Mes Multiple autres Moi-Ainsi que le Soleil, la lune, les astres, la terre, les autres, etc,…
    En Vérité le temps n’existe pas pour celui qui a retrouvé la voix De l’omniscience-de la Connaissance-
    La voie Christique-
    Vous devez reprendre la chemin inverse pour revenir avant qu’Abraham fut qui est votre point de départ avant de co-créer la terre en vue d’être de Multiple Moi-Même par vous même »

    Celui qui me laisse l’enseigner du dedans apprendra aux autres comment retrouver La Source « Je Suis »-
    Quoique plus je M’exprime par certains et plus Ma Parole vous parle au-dedans de vous-de votre centre du coeur-
    Et vous trouvez cela naturel- »

    L’homme possède 2 JE-
    Un mental et Un Spirituel-

    Tout a été dit-

  6. 0livier dit :

    « En Vérité le temps n’existe pas pour celui qui a retrouvé la voix »… de son maître?