Recherche «géocosmique» : astrologie pour érudits

Rédigé par JC le — Publié dans Astrologie

Géocosmique : «qui se rapporte à l’étude des correspondances et des cycles mettant en rapport les phénomènes terrestres et les événements cosmiques (célestes)», selon le site du Conseil national pour la recherche «géocosmique». Bref, une définition un peu nébuleuse pour dire qu’il s’agit tout simplement d’astrologie. Pourquoi «géocosmique»? Apparemment pour éviter «l’incompréhension populaire» qui règne autour du mot «astrologie». Et, à première vue, ça semble plus sérieux que les études de compatibilité astrale et autres affirmations gratuites sur les caractéristiques des signes zodiacaux.

Le groupe aurait été formé afin «de rehausser les normes de la formation et de la recherche en astrologie». Dans ce but, elle propose aux candidats astrologues de passer des examens et autres tests, après quoi ils peuvent devenir des membres certifiés. À partir du niveau 3 (des quatre niveaux du Conseil), les astrologues sont autorisés à fréquenter le Kepler College of Astrological Arts & Sciences, seul établissement d’enseignement du genre aux États-Unis où ils pourront obtenir un baccalauréat ou une maîtrise en astrologie (!).


Je viens de lire sur le site d’un journal de Baltimore, The Examiner, que le Congrès annuel du Conseil national pour la recherche «géocosmique» se déroule actuellement dans cette ville du Maryland sur le thème «Alchimie géocosmique, outils astrologiques pour le 21e siècle».

Dans l’article Astrology enthusiasts seek to set the record straight, on peut notamment lire les propos de Leigh Westin, conférencier et membre du conseil du groupe d’astrologues, qui déclare catégoriquement que : «La croyance n’a rien à voir avec ceci [l'astrologie]; c’est la réalité».

Mais quelle réalité? On a beau offrir des examens, des formations «universitaires» en astrologie, etc., mais le problème de fond demeure sans réponse claire : les astres ont-ils une influence au-delà de ce qui est connu de la science actuelle? Comment un angle apparent de 30 ou 90 degrés dans la position de deux planètes vues de la Terre pourrait-il avoir un effet sur les personnes ou les événements à des millions de kilomètres de là? Je n’en ai aucune idée (et les astrologues non plus d’ailleurs).

Et si l’astrologie n’est pas une question de croyance, on devrait pouvoir démontrer que la position des astres influence d’une façon ou d’une autre des phénomènes terrestres mesurables, ce qui n’est pas le cas selon les études qui ont été réalisées jusqu’à présent. Par exemple une méta-analyse de 300 études portant sur l’astrologie et les performances des astrologues (cartes de naissance et personnalité, influence du signe solaire, effet des phases de la lune, étude des Gauquelin, etc.) où l’auteur conclut : «si vous cherchez quelque chose où rien n’est vrai et tout est permis, alors l’astrologie semble être un excellent choix»…

D’après un autre membre du Conseil national pour la recherche «géocosmique», l’astrologie se fonde sur des connaissances comme «n’importe quelle école de pensée scientifique». Personne ne peut nier que l’astrologie se base sur un grand nombre de connaissances (d’aucuns diraient des affirmations ou des dogmes), mais la question est de savoir sur quoi reposent ces connaissances. Sur rien de connu par la science en tout cas. (D’ailleurs, quelqu’un pourrait-il parfaire ma culture et me dire depuis quand l’astrologie est une science?)

Mais attention, ce n’est pas parce qu’on ne connaît pas de mécanismes pouvant expliquer une hypothétique influence des astres sur les humains ou les événements terrestres qu’on doit obligatoirement conclure que c’est une impossibilité. Cependant, l’ensemble des études sur l’astrologie ne permet pas de mettre en relief, de façon claire et cohérente, que la position des planètes puisse avoir une quelconque influence.

Cela dit, il est vrai que certaines études parviennent à identifier un effet, souvent extrêmement faible, mais d’autres recherches n’arrivent pas à confirmer leur conclusion. Quand on regarde l’ensemble des études (comme dans la méta-analyse citée ci-dessus), on ne voit que l’effet du hasard. Bref, on ferait aussi bien que l’astrologie en devinant ou en jetant les dés.


Une petite dernière pour la route : toujours dans The Examiner, on indique (apparemment en guise de preuve de l’exactitude de l’astrologie) qu’un membre du Conseil national pour la recherche «géocosmique» a prédit une chute boursière deux minutes avant que ne survienne la dégringolade de Wall Street de la semaine dernière. Un peu facile, non? ;-) D’accord, c’est tout à fait possible. Prenez n’importe quelle technique de prédiction et vous aurez parfois raison, surtout quand il est question de prévoir si la Bourse monte ou descend. C’est tout à fait dans l’ordre des choses. Mais la question est de savoir si le taux de succès est supérieur à celui dû au simple hasard, et c’est là que la preuve manque à l’appel.

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2 réponses à “Recherche «géocosmique» : astrologie pour érudits”

  1. TenTal dit :

    Rien n’est prouvé en effet :-)

    Cependant je pense que de simple tests pourraient infirmer/confimer, il me semble.
    Bien entendu, ils seront déclarés irrecevables par les tenants de l’astrologie (et non, je ne suis pas partial).

    *** tests des prédictions ***

    Je parle ici des prédictions faite par exemple au jour le jour dans les journaux.
    Mais ca peut aussi se faire semaine par semaine avec des journaux TV…

    A noter que je parle des prédictions qui sont bien entendu compréhensibles:
    pour certains journaux, l’utilisation d’un « pipotron » ou d’un journaliste dislexique semble la norme.

    Je propose donc 2 tests en double-aveugle.

    ** Premier test **

    1> un premier aveugle note pour « N » journaux la prédiction du jour pour les 12 signes.
    (Eviter de choisir un Scorpion aveugle, tout le monde le sait: tous les Scorpions écrivent mal, les Scorpions aveugles c’est pire).
    On ne peux pas comparer directement les prédictions de different journaux (ce serait comique), car c’est trop subjectif.

    2> un second aveugle convertit chaque texte de prédiction en quelques mots-clefs choisis pour en exprimer la « substantifique » moelle.
    Bien entendu, cet aveugle ne connait pas l’association signe-prédiction pour éviter toute subjectivité.
    Ainsi cet aveugle tranformera « Vous rencontrerez le grand amour demain » en « rencontre » « amour » « nouveau » « partenaire ».

    A noter : je cherche le grand amour, je suis Cancer(Ascendant Lion), si vous etes Lion(ne)-Ascendant Cancer, je suis intéressé… :-)

    On obtient ainsi une liste de mots-clefs par journal et par signe :
    Pour le journal 1 :
    Bélier : « dispute », « boulot », « chef »
    Taureau : « rencontre » « amour » « nouveau » « partenaire »

    Pour le journal 2 :
    Bélier : « dispute », « amour », « mari »
    Taureau : « travail », « amour », « Sarkozy »

    3> ensuite on propose ensuite les listes de mots-clefs par journal sans le signe, et bien entendu dans le désordre:

    Pour le journal 1 :

    « rencontre » « amour » « nouveau » « partenaire »

    « dispute », « boulot », « chef »

    Pour le journal 2 :
    « dispute », « amour », « mari »

    « travail », « amour », « Sarkozy »

    Un troisième aveugle (oui, je sais j’avais promis de n’en utiliser que 2) doit associer un liste de mots-clefs du premier journal à une liste de mots-clefs du second journal.

    Au final, il suffit de dévoiler les associations de signes faite par ce troisieme aveugle.
    Si l’astrologie est une « science exacte », les associations devraient etres « Belier-Belier », « Taureau-Taureau ».
    Si l’astrologie est une « science sociale », en refaisant ce test sur « N1″ journaux pendant « N2″ jours, le taux d’assocations devrait être élevé.
    Sinon… je vous laisse conclure.

    On peut comparer tous les quotidiens françcais, pendant 100 ans pour être bien sûr du résultat :-)

    Cependant les tenants de l’astrologie diront : « il y a de bons et de mauvais astrologues…
    le bon astrologue, il voit un pigeon, … il prédit…
    … le mauvais astrologue, il voit un pigeon, …, … il prédit… »

    ** Second test **

    On peux refaire le même test en comparant les prédictions d’un journal avec la description de leur journée par 12 personnes (une de chaque signe).

    1> le premier jour, on fait les étapes 1 et 2 du test précédent pour une seul journal.
    2> le lendemain on demande à 12 personnes (une de chaque signe) de décrire la journée de la veille, puis on applique les étapes 1 et 2 du test précédent à ces textes comme si c’eatit de prédiction.
    3> on fait l’étape 3 du test précédent.

    Encore une fois, on peut comparer tous les quotidiens français avec les journées de tous les français, pendant 100 ans pour être bien sûr du résultat :-)

    *** tests pour les thèmes astraux ***

    On reprend les tests ci-dessus en remplaçant les notions suivantes :
    « prédiction quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, annuelle » par « thèmes astraux venant de livre d’astrologie »
    « ce qui s’est passer durant la péridode » par « caractère de la personne »

    PS: j’aime beaucoup ce site.

  2. jj dit :

    Bonjour,
    Après avoir parcouru ce traité, je me joins à vous pour vous transmettre qq informations sur l’astrologie, qui remonte d’après les historiens depuis les chaldéens…
    Mais, cela reste infondé, et ne peut s’agir que du ressenti de celui qui effectue les recherches.
    Les planètes ne peuvent pas influencer la destinée de la Terre et encore moins celles des humains. Ce qui suit après relève donc d’une approche entre les dieux grecs et les planètes correspondantes. Il ne faut pas oublier, que l’empire grec s’est étendu jusqu’en Asie, que les philosophes grecs ont récupérés une masse d’enseignements (Moyen-Orient, Indes, Tibet…)
    Pour ce qui est de la fameuse prédiction comme quoi la bourse allait chuter, il faut tout simplement savoir que cet institut est financé par des entreprises côtées en bourse, car il faut bien trouver l’argent pour créer une « école » de cette sorte et se faire reconnaitre comme une école agréée, délivrant des diplômes « d’état ».
    Mais, bien sûr, ce n’est que mon avis, et il n’y a pas de conspiration à travers mon commentaire.
    Je ne peux pas certifié ces dires, et pourtant je sais que cet institut a pour membres des Francs Maçons, appartenent à une obédience créée par A. Crowley.
    je le répète, ce n’est que mon avis.
    Pour revenir à l’astrologie, j’ai récupéré des morceaux dans wikipédia, qui, je pense, vous induira à chercher plus loin.
    Il faut simplement comprendre que l’ésotérisme fait partie de la philosophie, et celle-ci englobe toutes les sciences. Il suffit de discerner le vrai du faux.
    Bonne lecture et à bientôt.

    ASTROLOGIE

    Étymologie:
    Le mot « astrologie » vient du grec αστρολογία, de άστρον, astron, (« étoile ») et λόγος (logos), dont la signification est liée à la notion de
    « discours » (λογία est un suffixe désignant d’une manière générale une discipline ou une matière d’enseignement).
    Étymologiquement, l’astrologie est donc le
    « discours sur les astres » : elle s’intéresse principalement au soleil et aux planètes du système solaire.

    Histoire:
    L‘astrologie est un ensemble de systèmes de croyances qui repose sur l’interprétation des phénomènes célestes et organisé en vue d’obtenir interprétations et prédictions des événements humains, collectifs ou individuels.
    Les Scientifiques considèrent l’astrologie comme une pseudo-science ou superstition.
    On rencontre souvent l’affirmation selon laquelle les Anciens ne la distinguaient pas de l’astronomie. Cette idée doit cependant être nuancée : les astronomes grecs de l’antiquité, même s’ils ne l’affirmaient pas explicitement, faisaient clairement la différence. Il est très significatif, par exemple, que Ptolémée traite d’astronomie et d’astrologie dans deux ouvrages distincts, respectivement l’ALMAGESTE et le TETRABIBLOS.
    Nulle trace d’astrologie dans l’ALMAGESTE !
    Mais il est vrai que la distinction entre astronomie, astrologie et physique ne sera clairement exprimée qu’à partir de Kepler et Newton.
    Des scientifiques rigoureux comme Kepler ne l’ont pas moins pratiquée officiellement à la demande des puissants… assurant ainsi quelques subsides à leurs recherches.

    L’ALMAGESTE (arabisation du grec ancien Μέγιστος (βίβλος), megistos (biblos) signifiant le plus grand ou le très grand (livre)), est une œuvre de Claude Ptolémée datant du IIe siècle.
    Elle constitue la somme des connaissances les plus avancées de l’antiquité en mathématiques et en astronomie.
    Le titre original était Μαθηματική σύνταξις (Mathématikè syntaxis), Composition mathématique. Il devint ensuite Ἡ Μεγάλη Σύνταξις, La grande Composition, puis Ἡ μεγίστη, La très grande, arabisé en al-Mijisti, et transcrit ultérieurement en français sous le nom d’ALMAGESTE.
    Le TETRABIBLOS est un ouvrage sur l’astrologie écrit en grec par Ptolémée, qui fut traduit du grec en arabe, puis de l’arabe en latin (langue scientifique jusqu’à très tardivement, l’astrologue Jean-Baptiste Morin de Villefranche ayant écrit en latin son Astrologia Gallica parue en 1661), avant de connaître une traduction en français par Nicolas Bourdin de Vilennes au XVIIe siècle.
    Le TETRABIBLOS est une encyclopédie rassemblant le savoir antique à destination entre autres de la médecine et d’autres aspects aussi pratiques pour la connaissance de l’homme.
    Selon Pascal Charvet, traducteur et commentateur, helléniste et professeur de chaire supérieure de langues anciennes, qui a écrit, en collaboration avec le CNRS, Le Livre unique de l’astrologie, traduction récente en français du TETRABIBLOS, paru aux Éditions du Nil en 2000, l’ouvrage de Ptolémée est une référence en matière d’astrologie.
    Le tableau de Ptolémée reprend le système solaire tel qu’il était perçu depuis des milliers d’années à l’époque de l’antiquité (Égypte, Grèce, Mésopotamie…).
    Il reprend donc les sept planètes visibles à l’oeil nu: Soleil, Mercure, Vénus, Lune, Mars, Jupiter et Saturne. La Terre devant figurer dans cette liste qui reprend fidèlement, vis-à-vis de l’astronomie, l’emplacement des planètes quant à leur distance par rapport au Soleil, cela lui inspira l’assertion critiquée par Kepler
    [réf. nécessaire] : « La terre est au centre de l’univers. »
    L’univers étant réduit au système solaire, la traduction du grec de Ptolémée dans l’allemand de Kepler a créé le malentendu que tout le monde connaît.

    L’idée de l’astrologie était suggérée par la liaison observée entre la position de la Lune et du soleil et les marées, ainsi que par une interrogation sur le mouvement inhabituel des planètes. Elle constitue un simple système d’interprétations qui ne prétend pas répondre aux critères d’objectivité et de rationalité.
    L’astrologie apparaît comme un système d’interprétation de l’horoscope. Ses versions populaires sont les horoscopes des revues ou les affinités des signes du zodiaque. Si elles sont généralement considérées comme des échos lointains et déformés de l’astrologie historique, elles en restent sa manifestation et son expression la plus répandue. L’usage populaire du terme astrologie renvoie presque toujours à l’astrologie occidentale, à laquelle le présent article est principalement consacré.
    Plusieurs sens sont attachés au terme même d’astrologie5, dont la distinction s’avère nécessaire pour clarifier un certain nombre de débats. En effet, certains astrologues considèrent leur pratique seulement capable de décrire les traits de la personnalité d’un individu, d’autres assurant qu’il est possible de décrire les différents cheminements de leur vie, voire leur lointain avenir.