Photos d’orbes/fantômes dans des lieux hantés: une expérience scientifique

Rédigé par Basile le — Publié dans Paranormal, Parapsychologie

Après avoir déjà discuté des explications possibles des ronds de lumière fantomatiques (orbes ou «orbs») sur certaines photographies étranges, et de la «spiritualité orbique» qui l’accompagne de plus en plus (ici), il est temps de pénétrer dans l’analyse scientifique de ces phénomènes.

Le but de ce billet est de vous présenter une étude très originale qui a été conduite par deux jeunes chercheurs, Devin Blair Terhune du département de psychologie de l’Université de Lund (Suède), et Annalisa Ventola (photo ci-contre), nouvelle secrétaire exécutive de la Parapsychological Association et animatrice du site Public Parapsychology. Ils se sont rencontrés lors d’un camp d’été au Rhine Research Center et, sous l’impulsion du spécialiste de la psychologie de la hantise James Houran, ils ont monté un protocole pour une étude de terrain sur les photographies bizarres obtenues sur les lieux hantés.


Pour ce travail, ils ont bénéficié des bourses de la Parapsychological Association et de la Society for Scientific Exploration, et ont publié les résultats en deux fois:

- Terhune, D.B., Ventola, A., & Houran, J. (2007). «An Analysis of Contextual Variables and the Incidence of Photographic Anomalies at an Alleged Haunt and a Control Site». Journal of Scientific Exploration, vol. 21, n°1, pp. 99-120.

- Ventola, A., Terhune, D.B. (2007). «Evaluating photographic anomalies: examining the roles of photographic expertise, context, paranormal belief, and tolerance of ambiguity». Proceedings of presented papers at the Parapsychological Association Convention 2007, pp. 216-219.

Puis-je tirer le portrait de votre fantôme?

Voilà comment se présente l’expérimentation: quelqu’un signale que sa maison est hantée à un troisième expérimentateur qui va organiser des prises de photographie par un professionnel dans le lieu supposé hanté, mais aussi dans un lieu similaire (même nombre de pièces et, dans cette étude, simplement l’appartement d’en face!). Le photographe ne sait pas lequel des deux lieux est «hanté», et doit simplement faire son travail en prenant des photos banales de la cuisine, du salon, etc., sans chercher à mettre en scène des prises de vues angoissantes.

Il doit utiliser cinq types différents de photographies: noir et blanc, couleur, numérique, infrarouge et polaroïd. La variété des supports vise à s’approcher le plus possible de la diversité des images visibles sur le Net, mais également de tester l’hypothèse de Lange et Houran (1997b), selon laquelle ce sont les photos colorées qui ont le plus de chance de suggérer des anomalies.

Pour l’appartement qui serait hanté, les habitants devaient indiquer quelles étaient les pièces où l’activité de hantise était la plus forte. Les habitants témoignèrent d’ailleurs d’une importante d’activité durant toute la session expérimentale, ce qui rend cette étude pas aussi artificielle qu’on pourrait le penser.

Cette première étape de l’expérience est complétée par de nombreuses mesures: luminosité, taille des pièces, nombre de miroirs, nombre de tableaux sur les murs avec ou sans formes humaines, nombre de fenêtres et localisation des courants d’air, humidité, température ambiante, présence de monoxyde de carbone, et champs électromagnétiques ambiants (magnitude maximale et variabilité locale). Toutes ces étranges variables font partie des possibles facteurs environnementaux qui favorisent les vécus de hantises. Mais ici ce sont surtout des données secondaires, car l’étude sur le terrain va rencontrer quelques problèmes dont nous parlerons plus loin.

La seconde étape consiste à utiliser le pool de photographies, qui compte 175 exemplaires pour chaque site, répartis selon les cinq supports employés. Huit photographes ayant au moins trois années d’expérience sont invités, en tant que «consultants», à expertiser ces images. Ils doivent regarder les photographies et dire, sur une échelle de 1 à 4, s’ils y voient des anomalies. Une anomalie est alors définie comme une image contenant des défauts, des obscurités, des formes bizarres, etc., qui ne pourraient pas être conventionnellement expliquées par la présence d’artefacts naturels. On mesure au préalable leur croyance aux phénomènes paranormaux, sans rien détecter de très anormal de ce côté-là. Évidemment, les consultants ne savent pas quelles sont les photographies qui correspondent au lieu hanté, pas plus d’ailleurs que les deux expérimentateurs principaux. C’est donc un dispositif en double aveugle bien ficelé.

Souriez, vous êtes hantés!

Les résultats sont plutôt surprenants, et attendent d’être reproduits.

D’après les mesures des facteurs environnementaux, les deux sites ne différaient pas beaucoup. Pourtant, les consultants identifièrent plus souvent des anomalies pour les photos prises sur le lieu supposé hanté par rapport à l’appartement d’à côté (U = 13349, Z = 2.14, p = 0.033). De plus, les zones ayant la réputation d’être les plus hantées ont suggéré plus d’anomalies que les zones inactives (U = 3078, Z = 2.20, p = 0.028). D’autres analyses ont montré que les zones inactives n’évoquent pas plus d’anomalies que les pièces du lieu «témoin», et que ce sont donc les anomalies associées aux zones réputées actives qui marquent nettement l’effet (U = 5134,50, Z = 3.20, p = 0.001).

En somme, l’expérience a réussi à mettre en évidence une bizarrerie: face à des photographies prises au hasard dans 14 sites par un professionnel, lui-même aveugle quant au but de l’étude et à l’identité des sites, les 8 photographes consultés ont détecté plus d’anomalies sur les photos prises dans les zones identifiées au préalable comme activement hantées, tant par rapport au site contrôle que par rapport aux autres zones du même site.

Dans le détail des résultats, on trouve pourtant que 309 des 338 photographies (88,3%) ont reçu la note minimale de «1» signifiant qu’elles ne contenaient pas d’anomalies. On ne parle donc que de 29 photos plus ou moins étranges, et dont une seule a reçu une unique fois la note de «4» indiquant qu’elle contiendrait définitivement une anomalie. Ainsi, la plupart des consultants sont restés très critiques, et personne n’a vraiment réussi à s’entendre sur l’étrangeté de telle ou telle photo. Le consensus se base donc sur peu de choses. Et, comme prévu, ce sont les photographies en couleur qui ont été associées au plus d’anomalies, qu’elles soient prises sur le site hanté ou sur le site contrôle.

Le fantôme avait les yeux rouges

L’étude est donc intéressante car elle combine plusieurs hypothèses, psychologiques comme parapsychologiques, ce qui permet au final d’apprendre de toute façon quelque chose sur la hantise. Cette investigation contrôlée a néanmoins rencontré un accroc: alors que l’investigation en conditions contrôlées devait aussi impliquer une analyse sur le terrain, l’un des habitants a piqué une crise et s’est mis à agresser l’un des expérimentateurs. Il était complètement stressé par la situation, notamment par la reprise des phénomènes après l’intrusion des chercheurs, et aussi sous l’effet de l’alcool. Ce côté-là a été mal géré et permet de rappeler les précautions éthiques à prendre dans ce genre de recherches.

Il serait très intéressant de pouvoir reproduire une telle expérience, mais on peut déjà concevoir quelques modifications.

Tout d’abord, la nécessité pour les expérimentateurs d’être en double aveugle ne semble pas très pertinente. En effet, il peut être suffisant que le photographe professionnel agisse sans savoir de quoi il en retourne, et que les consultants en fassent de même. Les expérimentateurs doivent seulement faire le lien et assurer une bonne randomisation des images présentées. Cela résout la difficulté qui consisterait à attendre qu’une tierce personne ait à identifier un lieu hanté et un lieu contrôle pour la première phase de l’expérience. Les expérimentateurs pourraient eux-mêmes gérer le contact avec les habitants des lieux, de manière à mieux gérer la situation.

Ensuite, il serait intéressant de choisir des consultants parmi un public large de non spécialistes. Cela permettrait de mieux évaluer la fréquence des personnes pensant trouver des anomalies dans les photos, de voir ce qui est le plus à même de suggérer cela (croyances préalables, type de support, présence de tel ou tel mobilier, luminosité lors de la prise de vue, etc.). C’est d’ailleurs ce qu’ont fait Ventola et Terhune dans la réplication de leur étude.

Ils ont monté un site Internet où le test était automatisé. Le pool d’images était le même. Les sujets devaient répondre à quelques questions qui permettaient de les répartir en plusieurs catégories:

- Informés ou non informés: les sujets savaient tous qu’ils allaient examiner une série de photographies à la recherche d’anomalies. Mais seulement la moitié d’entre eux recevait l’information quant au contexte de la prise de ces photographies, à savoir une recherche parapsychologique de terrain sur un site réputé hanté.
- Groupe des enthousiastes pour le paranormal, des photographes professionnels et groupe contrôle: la répartition dépendait des réponses faites à la Revised Paranormal Belief Scale (Lange, Irwin & Houran, 2000) et à la question sur l’expertise photographique. On mesurait également la «tolérance à l’ambiguïté» avec un autre questionnaire psychologique.

L’identification des anomalies fut aussi améliorée dans cette nouvelle étude: en plus de l’échelle de 1 à 4, les consultants pouvaient préciser de quel type d’anomalies il s’agissait selon eux: bande lumineuse, flou, tâche dense, forme amorphe, ombre, image fantôme, ou une autre (avec quelques espaces pour une suggestion). On approche ainsi de plus en plus du vécu «naïf» des personnes rencontrant des anomalies sur des photographies, prises dans un contexte et des croyances préalables.


Au final, si vous connaissez un lieu réputé hanté et un lieu similaire qui ne le serait pas, il ne serait pas très difficile de reconstruire un nouveau pool de photographies et de reproduire l’expérience via Internet. Comme quoi, la recherche scientifique sur la hantise est à portée de main, et ça nous changerait un peu des ghostbusters.

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28 réponses à “Photos d’orbes/fantômes dans des lieux hantés: une expérience scientifique”

  1. kehops dit :

    bonjour
    j’ai été reveillé cette nuit par un bruit étrange, c’était comme une grosse vibration… lorsque j’ai ouvert les yeux j’ai vu deux spheres blanches voler à toute allure. Elles étaient collées entre elles, la premiere plus grosse que la deuxieme. Elles ont disparu en traversant le mur je crois (c’est allé si vite!) Ce qui me rassure, c’est que je suis pas le seul à l’avoir vu: mon chat, dormant sur l’armoire à coté de mon lit mézzanine, donc à ma hauteur et à moins d’un mètre de moi, a eu peur, s’est reveillé en même temps que moi et a fixé l’endroit où ces sphères ont disparu pendant un long moment.
    Je poste ce message içi car j’ai déja entendu parler des orbes. En étaient-ce au moins? En fouillant sur le net, on ne parle que d’apparitions sur les appareils photo donc je doute.
    Et si ça n’en étaient pas, qu’ai-je vu?

    Merci

  2. NEMROD34 dit :

    Il est vraiment dommage que cet épisode d’agression alcoolisée ait eu lieu, ça gène l’étude je trouve (il me faudrait lire les détails pour voir jusqu’a quel point, la personne s’est exprimée sur le pourquoi de tout ça ? Enfin quoi qu’il en soit c’est une mauvaise chose).

    Elle était stréssée par la reprise des phénomènes et sous l’éffet de l’alcool…
    Donc des gens viènnent prendre des photos, les phénomènes reprènnent, on continue à prendre des photos et a cause de ça la personne se saoule ?
    Elle buvait avant et de façon régulière ? Ca semble l’indiquer.
    Ces anomalies sont elles précisées ?
    Quelle est leur nature ?

    Hors sujet : C’est vraiment pas possible d’avoir le clic droit ?
    Pour lire un lien il faut cliquer dessus, et il ne s’ouvre pas dans un nouvel onglet = gène.
    Reprendre une partie d’un texte = impossible ou très gênant.
    Faire une réponse dans le wordpad par exemple, parce qu’on vas répondre à plusieurs post à la fois = très très gênant aussi (au point de ne pas le faire en ce qui me concerne).
    D’autant plus qu’empêcher le clic droit a peu d’intérêt, on peut enregistrer la page, faire une capture d’écran ect ect.

  3. NEMROD34 dit :

    J’oubliais, en dehors des habitants et des photos quelqu’un à constater des faits anormaux ?

  4. Amé dit :

    kEHOPS,
    J’ai une soudaine impression sur votre histoire……….
    Passez une bonne nuit.
    Amé

  5. kehops dit :

    Amé
    quelle impression avez vous?
    Bonne journée

  6. Basile dit :

    Je réponds à Nemrod34 :
    L’épisode de l’agression gène pour une partie de l’étude, à savoir l’étude psycho-parapsychologique de terrain. Mais ça ne gène pas pour la prise de photographies (en l’absence des habitants) et leur utilisation pour un test. En fait, il y a deux études en une. La prise de photographies n’a pas été influencée par cet épisode.

    Les rewievers de l’article ont posé les mêmes questions : de quelles anomalies on parle ? qu’est-ce qui se passait vraiment avec ce mec qui a fait sa colère ?

    Première chose : les deux expérimentateurs principaux étaient en double aveugle, donc ils n’ont pas d’info directe sur l’épisode.
    Deuxième chose : ce n’est pas une étude psychodynamique des gens vivant une hantise, donc cela questionne l’éthique si on rentre dans les détails.
    Apparemment, c’était un jeune homme perturbé avec des problèmes d’alcool et de colère. Dans l’article, il est aussi dit qu’après la scène, le jeune homme a fait comme s’il avait oublié ce qui venait de se passer. Cette amnésie, si elle est vraie, pourrait être interprétée comme un épisode dissociatif ; on parle aussi d’une stupeur alcoolique, mais la quantité d’alcool ingéré n’est pas connue. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas si essentiel à l’étude. Même s’il n’y a pas authentification directe de phénomènes par exemple de télékinésie, et seulement des témoignages douteux, l’étude conserve sa valeur.

  7. Amé dit :

    Kehops::

    Le doute.

    Bon dimanche

    Amé

  8. kehops dit :

    a m é
    vous doutez? vous en avez le droit, moi par contre je ne doute pas de ce que j’ai vu et entendu. je suis venu içi pour trouver une réponse.
    donc si quelqu’un peut m’éclairer sans remettre en cause mes dires… merci

  9. amé dit :

    Les apparitions de fantômes n’émettent jamais de bruits.Les orbs n ‘ont plus, car sa texture, plus préciment la forme de l orb, qui en première apparance ressemble à une entité ou fantôme, c est trompeur ,n’ a aucun effet.

    Par la suite, Kehops , vous dites:

    Elles ont disparu en traversant le mur je crois (c’est allé si vite!) Ce qui me rassure, c’est que je suis pas le seul à l’avoir vu: mon chat, dormant sur l’armoire à coté de mon

    Kehops,( excusez -moij’ essaie de comprendre cette situation),je me permets,si je tiens compte de mes expériences comme beaucoup de personnes,pendant toutes apparitions entité- fantômes , je ne crois pas qu ‘elles traversent les murs comme ça , j ‘en ai jamais entendu parlé,ni vu, quand je lis votre hitoire ,j’ ai une impression assister un film genre » Gasper », voyez mon approche car dans cette dimension, lors du contact, l ‘ image(visage entité ou toutes mises en situations: lieux, objets, déplacement), l ‘image ne traverse pas les murs ou le plancher( je doute sur ce phénomène.En temps donné, allez environ 5-6 secondes , l image apparait comme elle repart,bien entendu, catégorie « fantôme », les autres entités c’ est plus particulier.)

    Amé

  10. NEMROD34 dit :

    Le fait que la personne oublie aussi vite ce qui passe (ou fait semblant) est au conraire très important dans ces choses là!
    Ca ne démontre pas une stabilité, et un rapport à la réalité des plus normal.

    De même pas d’observation de phénomènes comme la télékinésie (qui si comprends bien sont rapportés par les témoins) et les témoignages douteux, ont aussi leur importance.
    Vous dites que ça ne remet pas en cause l’étude, mais si au contraire !
    Surtout que l’étude a (si j’en crois l’article) des « résultats plûtot surprenants » (les quels donc ?) « qui attendent d’êtres reproduits » (pour ça il faudrait connaitre et les résultats et les circonstance, on en est loin, très loin…).

    Comment tirer un pourcentage de photos présentant une anomalie, quand personne n’est d’accord sur la nature de l’anomalie ?
    Là je ne comprends pas, on met les photos sur la table et on fait ploum ploum ?

    Autre chose:
    Il y a un pool de 175 photos pour chaque site (2) donc 175×2= 350
    Mais le pourcentage lui est basé sur 389 photos …

    Eclaircissont celà avant de poursuivre.
    Mais je le dis maintenant cette étude est pour le moins paranormale …
    On tire un nombre de photos et on fait un pourcentage sur un nombre de photos plus élevé (d’où sortent les 39 photos en plus ?), un des témoins a des comportements pour le moins bizzares mais on en tient pas compte …
    Bref … On est loin de la rigueur scientifique revendiquée …

  11. NEMROD34 dit :

    Le double aveugle est toujours pertinant, à moins que pour raison x on le craigne ..
    Soyons clair, si il n’y a pas de supercherie le double aveugle ni changera rien, s’il y a supercherie en revanche …
    Quant à la photo qui illustre l’article = les obrs ne sont que des grains de poussière, de l’humidité, un tas de choses très bien identifiées et reproduites, s’ils ne savent pas ça changez-en .
    Je vous proppose de vous rapprocher d’un organisme zététique pour établir les protocoles et recommencer l’expérience.
    De la rigueur dans l’expérience et des résultats obtenus, autre que des choses identifiées ou des biais dans le protocole ne peuvent que vous servir.

  12. Basile dit :

    Bonjour Nemrod,

    quand vous voulez des détails sur un article, je vous conseille de le lire.
    Si vous aviez mieux lu le résumé que j’ai fait, les proba associées aux résultats sont données, et ce qu’ils veulent dire est inscrit en gras.

    Les auteurs donnent dans l’article les explications triviales des orbs, et citent : Schwartz, G.E., & Creath, K. (2005). Anomalous orbic « spirit » photographs? A conventional optical explanation. Journal of Scientific Exploration, 19, 343-358.

    Je n’ai pas trouvé sur le net de zététiciens se référant à cette étude. On trouve en revanche un autre article sur ce blog :
    http://www.blogparanormal.com/.....umeriques/

    L’état psychologique de la personne se pensant hantée n’est pas ici pertinente. L’étude sur le terrain « traditionnelle » n’a pas été complétée, et l’autre étude à partir de photos d’un lieu prétendument hanté VS contrôle fonctionne indépendamment de l’état psychologique de cette personne. Pouvez-vous expliquer clairement ce que vous ne comprenez pas là-dedans ?

    Pour les photos comportant des anomalies : elles sont évaluées par les photographes professionnels consultés, via un site internet privé. Certaines photos sont notées comme anomales par plusieurs photographes (le détail est fait dans l’article) mais il n’y a en général pas de consensus. Dans la première étude, il n’est pas question de s’entendre sur la nature de l’anomalie, seulement sur son « degré » (de 1 à 4). De même, qu’est-ce que vous ne comprenez pas là ? Je peux éventuellement clarifier ce point si ça ne l’est pas assez.

    Ensuite, vous demandez qu’on vous explique comment on a obtenu 389 photos alors que seulement 175 photos par site étaient prises. Cela montre à nouveau que vous avez lu trop rapidement mon résumé puisqu’il y est inscrit qu’il y a eu en tout 338 photographies conservées, pas 389. Je n’ai pas repris dans mon résumé le détail fait dans l’article : les photographies montrant des bouts de zones extérieures au site ne furent pas inclues, ainsi que deux photographies infrarouges (une pour chaque site) qui furent détruites ou perdues durant le processus. Par conséquent, 169 photos étaient conservées pour chaque site (x2 = 338).

    Pour une réplication, je propose de se passer d’un double aveugle qui impliquerait que le site sélectionné (et le site témoin) ne soient pas connus des expérimentateurs, car cela complique les choses sur le plan pratique. Je propose que la constitution du pool (avec le photographe professionnel travaillant en aveugle) et la diffusion du pool des photographies (avec une randomisation utilisant un site internet et 4 ordres contrebalancés, comme dans l’étude) soient faites dans des conditions de sécurité suffisantes pour assurer une précaution expérimentale suffisante. C’est peut-être inadéquat, mais cela me semble quasi-équivalent à l’intervention d’un troisième expérimentateur lors de la constitution du pool et pas dans la diffusion du pool.

    En tout cas, on est loin de la critique scientifique (si elle est revendiquée…).

  13. zerodefaut dit :

    surtout ne vous raprochez pas des cercles zététiques, danger, comme ce nemrod qui est un debunker de première donc méfiance de tout ce qu’il peut dire.. En tout cas bravo pour ce que vous faites. Continuez !!!

  14. NEMROD34 dit :

    nemrod34@orange.fr
    Donnadieu Jean-marc
    46 rue diderot
    34500 béziers

    voilà de quoi me contacter ;-)

  15. Basile dit :

    Bonjour Nemrod,

    pour les détails sur les stats, je vous renvoie à l’article. Les références sont données au début de ce billet.

    Je n’ai pas très compris ce que vous vouliez. Je vous parle de l’étude de Schwartz & Creath (2005), et vous semblez la mélanger avec cette étude de Terhune, Ventola et Houran (2007).

    Vous revendiquez une démarche scientifique, pour ensuite me lancer un défi ! Désolé, un défi lancé à une personne vulgarisant une recherche ne correspond pas à une démarche scientifique. Il faudrait plutôt : 1) récupérer l’article et le lire attentivement ; 2) contacter les auteurs directement pour les questions attenantes ; 3) publier les critiques et les tentatives de réplication dans des revues à comité de lecture et non sur un forum.

    Vous appelez « épisode psychotique » une colère avec une amnésie plus ou moins feinte. Je ne vois pas quels autres éléments vous auriez pour votre diagnostic, et je conclus donc à une déformation professionnelle. En plus vous ne semblez toujours pas comprendre que ça n’affecte pas l’étude impliquant les photographies. Pour les auteurs de l’article, la discussion sur ce point n’est pas exclue parce qu’elle est étendue sur plusieurs pages. Ils font notamment références aux travaux sur l’éthique du chercheur en maison hantée, etc.

    Vous dites : « J’élude totalement tout ce qui gène le résultat que je veux obtenir.
    J’espère avoir été clair, concis et précis. »
    Là je ne saisis pas. Vous parlez de quoi ?

    Vous dites : « Pour le nombre de photos c’est encore plus nébuleux et arbitraire que dans l’article lui-même ! »
    Parce que vous avez lu l’article ? Pour le côté nébuleux, qu’est-ce que vous n’avez pas compris ? Pourquoi certaines photos ont été écartées du pool ? Pourtant, c’est simple : 2 photos ont été perdues ou détruites ; et quelques photos montraient des bouts de zone extérieures au site. Ce n’est pas du tout arbitraire car ce qui correspond aux sites a été défini à l’avance (7 pièces précises dans chaque appartement).

    C’est génial si vous refaites l’expérience, mais je ne vois pas en quoi je pourrais vous être utile. Vous aurez surtout besoin de photographes professionnels, et de la lecture de l’article. Et puis un protocole soumis par vous, ça ne me semble pas être une réplication mais une nouvelle expérience. Qu’est-ce qui ne va pas avec celle-ci ? Enfin, je ne sais pas où vous avez vu qu’on devait passer chez l’huissier pour une expérience scientifique.

    Votre proposition semble honnête, et cette honnêteté s’inspire du prix-défi brochien. Mais pour le côté rigueur scientifique, ça reste à voir.

    Vous dites : « - Ce que vous prétendez démontrer décrit de façon claire ». Coucou Nemrod ? Si vous relisez ce billet en intégralité, vous comprendrez que j’ai parlé des recherches de Terhune, Ventola et Houran…

  16. NEMROD34 dit :

    Il est vrai que je lance un défi : refaire cette expérience avec un bon protocole.
    Il y a quoi éffraie là-dedans ?

    Si on a pas un épisode psychotique pour la colère et l’amnésie partielle, alors on a un simple mensonge, quoi d’autre ?

    Et si, dans les deux cas, ça influe sur l’étude puisque ça doit obligatoirement être pris en compte.
    Etes vous entrain de m’expliquer que si j’étudie un sujet psi, connu pour être psychotique ou menteur (ce qui pourrait rejoindre la première possibilité) cela n’entre pas en compte dans l’étude ?
    Bien sûr que ça influe aussi sur les photographies, ne serait-ce que pour un truquage à chercher, non décelable par vos photographes, qui restent dans leur spécialisation, la photographie.
    Un illusionniste est bien plus apte à déceler la supercherie…

    Pour le nombre de photo je suis pourtant clair, c’est mathématique et d’après l’article de ce blog, il ressort un problème mathématique …
    Après si c’est la faute de celui qui résume l’étude ou autre, ce n’est pas mon problème, je relève juste une erreur de calcul, simple qui plus est.
    S’il faut lire trois tonnes de docs pour comprendre l’erreur, c’est que l’article est mauvais, ou les bases de l’article sont mauvaises.
    Quelque chose de scientifique donne tous les détails, sans avoir à les réclamer, surtout pour une simple adition…

    Donc au final , je propose c’est vrai de refaire l’expérience (pas un nouvelle) en réglant les problèmes de méthodes, avec un bon protocole donc.

    Avec le même lieu, les mêmes gens, sauf que je vois là et dans l’article original de gros biais de raisonnement, de grosses erreurs (pratiques pour obtenir un certains résultat).
    Si vous, les gens concernés, les auteurs de l’article et qui voudra sont convaincus d’une anomalie, alors je ne vois pas de problème à refaire l’expérience avec un protocole plus rigoureux, et sans oublier arbitrairement les données au moment où il le faut.

    Oui l’idéal serait de se présenter au défis de broch en effet, et n’importe qui qui est sincèrement convaincus doit le faire sans en avoir peur.

  17. Basile dit :

    Merci Nemrod pour cette énième gros n’importe quoi.

    Vous suggérez que le protocole n’est pas bon, mais :
    - vous ne montrez pas en quoi ;
    - vous prétendez qu’il y a des biais mais vous les induisez par vos propres erreurs de calculs (que vous ne reconnaissez toujours pas !) ;
    - vous prétendez que l’état mental d’un habitant du lieu influe sur des photographies prises en son absence… Il faudrait préciser : je ne pense pas que vous militiez pour un effet PK « induit par la psychose » sur les photos. Donc vous pensez à autre chose. Serait-ce des truquages disposés subtilement par cet habitant, et qui produirait des anomalies sur les photos, sans que ni les expérimentateurs ni les photographes professionnels ne s’en rendent compte ? C’est audacieux, d’autant plus que ces truquages doivent être si subtiles que personne ne le perçoit de manière consensuelle.
    - vous ne lisez pas l’article, et êtes satisfait de n’avoir pris connaissance que d’un résumé vulgarisé, tout en prétendant que les informations fournies dans l’article ne servent qu’à légitimer une démarche scientifique balbutiante. Tant mieux pour vous si ce genre de critiques fonctionnent sur Internet…
    - Vous parlez de biais de raisonnement et d’oublis de données qui seraient des manipulations frauduleuses. Mais les auteurs ont amplement justifié le retrait de certaines photos du pool. On peut noter 2 choses : 1) le même nombre de photos est retiré dans chaque pool ; 2) le pool est fixé avant d’être soumis aux jugements, par des expérimentateurs en double aveugle par rapport au lieu de prise de vue des photos (site hanté ou pas). Donc le biais de raisonnement, il se trouve de votre côté.

    - Le défi de Broch est fini. On peut en trouver une analyse critique ici : http://zetetique.canalblog.com

  18. cyrillus dit :

    Je travail en securité incendie,sur un site à paris,dont je ne peut pas donné le nom(désolé).

    Depuis le mois de juillet je reléve les evénements qu s’y ^produits.
    j’ai tout abord était le premier à en parler aux collégues.
    Ces bruits sont des bruits de pas qui traversent la largeur de l’ »tage du dessus,c’est pas reviennent apperement lors de la pleine lune clair et surtout lors de la lune noir.
    je peux vous assurez que lors de la ronde plus aucun d’entre nouis n’est, plus rassuré qu’un autres.
    Car nous sommes 5 ou 6 à avoir connu et entendu ses bruits,quio se localisent,surtout au 5 éme étage,de temps en temps sur d’autre étage.
    J’ai oublié de preciser,que ce batiment venait d’être repris ,celui ci ne fesait pas parti à l’origine du site.
    Cordialement

  19. Orphée dit :

    Cyrillus

    Pourriez-vous nous expliquer ce qu’est une « lune noire » ? :-)
    Connaissez-vous les raisons qui font qu’une lune se voit partiellement, complêtement ou pas du tout ?
    Un petit stage vous ferait le plus grand bien.

  20. NEMROD34 dit :

    Basile, comme je n’ai pas envie de perdre mon temps pour rien, je ne reviendrais que sur un seul point.
    Prenez 200 photographes proffessionnels, et demandez leur de faire des photos de david coperfield qui fait un tour.
    Pensez-vous qu’en regardant les photos ils seront capables de vous expliquer le truc utilisé ?
    A moins qu’il n’y ait pas de truc …
    Un seul illusionniste suffirait …
    Il vaut mieux un qui sait que deux cent qui ne savent pas.
    Tout le reste est du même acabit, votre désir de croire vous empêche de raisonner correctement.

  21. Epiphane dit :

    Témoignage: Quid des Orbs visionnés sur une caméra infra rouge ?

    Bonjour à tous, je viens apporter ici mon témoignage, n’ayant pas trouvé de réponse a mes questions sur les différents sites Web consultés:
    Voilà , je vis depuis 8 ans dans une maison 1930 dans laquelle des manifestations paranormales ont déjà eu lieu il y a quelques années .Je ne suis ni médium ni une frapadingue des fantomes et spiritismes mais je pense avoir une certaine sensibilité , quand je rentre dans une maison je sens tout de suite si elle est « habitée  » ou non .
    Bref : le fait est que j’ai une petite fille de 3 ans , qui a commencé a « discuter » avec un personnage invisible lors de nos vacances en Tunisie il y a 1 an et demie.Elle l’appelait « kiki »,au retour des vacances j’ai cru qu’elle aurait « oublié » ce personnage mais un mois plus tard elle prétendit qu’il était dans sa chambre, me le décrivait comme étant un monsieur « sans pieds » , elle en avait parfois peur, il était toujours au dessus de son lit.Puis un jour un autre Kiki est apparu a ses yeux, et là elle a commencé a avoir peur de ce dernier venu, ca m’a sérieusement inquiété, j’ai fait appel a un prêtre qui est venu a la maison pour la bénir et « l »asceptiser » , il m’a conseillé de baptiser ma fille , et honnetement depuis ce jour je n’ai plus entendu parler de tous ses Kikis car on leur a dit « au revoir » , de temps en temps elle en parle un peu mais comme je minimise en disant qu’il est parti elle n’insiste pas.
    Pour en venir au fait (je tenais a vous donner l’ensemble de l’explication) , j’ai acheté récemment une caméra infra rouge 2.4G baby monotor receptor , j’ai installé cette caméra au dessus du lit de ma fille et je regarde souvent le soir ou l’apres midi pendant sa sieste si elle dort ou autre…Pour avoir regardé souvent sur le cable les émissions anglaises ou des equipes de scientifiques se rendent dans les lieux hantés pour y filmer des manifestations, je sais a quoi ressemble un orb car ils en filment parfois, mais il leur faut souvent patienter une nuit entière pour en voir un ou deux, et bien moi, j’en vois tous les jours ! Dans la chambre de ma fille ! quand elle dort je ferme tous les volets, le noir est pratiquement entier, il n’y a pas de courants d’air , et pourtant, je vois pratiquement a chaque fois des orbs ou plutot UN orb qui se déplace au dessus d’elle dans le champ de la caméra , ce qui est fou c’est que ce n’est pas toujours a la même vitesse, ou dans le même sens, parfois il bifurque ,j’ai l’impression qu’il observe ma fille, de fait il est toujours beaucoup plus actif et présent quand elle est révéillée et qu’elle chante dans son lit que quand elle dort…Je ne peux pas dire que sa forme soit parfaitement ronde, on dirait plutot un point lumineux, comme une grosse poussière , a part que sa trajectoire est différente d’une poussière qui se laisserait porter au gré du vent , les insectes non plus ne volent pas comme ca…Voilà, peut etre que vous pourrez m’eclairer sur ce phénomène, j’ajoute que je crois aux esprits , que je n’en ai pas peur et que je pense qu’ils font partie intégrante de notre monde.
    Merci de m’avoir lue jusqu’au bout

    Florence

  22. Orphee dit :

    Chère Florence

    Tu pourras trouver des « orbes » avec caméra infrarouge sur un lien que j’ai donné plus haut, l’ayant constaté par moi-même avec tout le sourire qui se doit ;-)

    Ces fameux orbes sont des éléments de taille réduite situés à proximité de l’objectif et ne pouvant faire l’objet de « mise au point »: poussières, insectes … ils sont donc extrêmement courant et il n’y a rien d’anormal à les observer.
    Au dessus d’un lit, et qui plus est quand une personne bouge ou qu’une chaleur y est présente, il est évident qu’un certain nombre de particules en suspension va se balader mais tu peux essayer de déplacer la caméra au dessus d’un tapis pour observer la même chose dès qu’un rayon de soleil y passera ou que le moindre courant d’air y mettra son bout du nez.

    Pour ce qui est des histoires de fantomes et des petites filles, j’ai moi-même assisté à la dramatique histoire de la main coupée :-) racontée par ma fille en personne qui l’avait vue elle même sauf que c’était plutôt une autre qui lui avait racontée jusqu’à ce qu’elle croit l’avoir vue aussi. Le problème c’est qu’un enfant il croit beaucoup de choses -et pas seulement au père noël- et tout à fait sincèrement: il est victime de son inexpérience.
    La responsabilité de l’adulte est qu’en laissant se développer ce coté là on l’handicape. Il ne s’agit pas pour autant de lui dire de se taire mais de le pousser à analyser sa propre expérience.

  23. naomi dit :

    Si vous voulez savoir j ai vu un truc sur mon lit et il avait une forme d homme transparent et un peu blanc et je crois que c etait mon grand pere

  24. Spaghetto dit :

    Pour Florence :
    Moi aussi je pense que les esprits font partis de notre monde. Je ne pense pas être aussi sensible que vous, mais j’ai déjà eu des  » visions » légèrement bizarre et je ne rêvais pas, je peux dire l’endroit où je les ai vu et d’autres personnes sont témoins ), notamment :
    -Un arbre en plein milieu de la route (on est passé à côté )
    -Un bateau sur une mer de brume coincée entre deux montagnes (j’habite à la campagne, et je sais que certain me diront que c’était des effets d’optiques ou des mirages mais j’ai déjà vu des mirages et ça n’a pas du tout cette tête là. )
    Ca n’a pas beaucoup de rapport avec le sujet à la base mais je voulais quand même témoigner.
    Par contre, j’ai une photo plutôt intéressante (je vous l’enverrai dès que je serais chez moi, je ne suis pas sur mon ordi.), et, en rapport avec cette photo, est-ce que les orbs peuvent prendre des formes allongées?
    A la prochaine et Bises à tout les scientifiques amateurs !!!

  25. angelique dit :

    bonsoir,je viens sur votre site car j’ai pu trouver des exemples d’orbes comparables a ce que j’ai pu prendre chez moi je tiens a préciser que ce n’est pas un montage mais bel et bien la vérité jusqu’a meme une tete plusieurs prises je ne sais pas vers qui me tourner mais je vis en permanence avec ca je vous joins une photo et aimerai que l’on puisse m’aider sur ce sujet