Magie noire mise au défi – vidéo
J’avais presque envie de créer une catégorie «Humour» pour les besoins de cette note… Sanal Edamaruku, président de l’Association rationaliste de l’Inde, a invité un praticien de la magie noire tantrique à le foudroyer en direct à la télévision, devant des millions de spectateurs, en utilisant ses soi-disant pouvoirs. Après avoir déclaré qu’il pouvait mettre un terme à l’existence du sceptique grâce à un sort qui agirait en moins de trois minutes, le mage Surinder Sharma relève le défi avec ses rituels et incantations. (Merci à Mind-energy.net pour cette histoire savoureuse.)
Bien après les trois minutes nécessaires au foudroiement par magie noire, Sanal Edamaruku est non seulement toujours debout, mais plus en forme que jamais et tout sourire. En fait, il a l’air de tellement s’amuser qu’on craint presque qu’il puisse mourir… de rire. On déclare l’échec du mage mais celui-ci croit avoir trouvé l’explication: le rationaliste est protégé par un dieu puissant.
Pas de chance, cependant, car Sanal Edamaruku souligne qu’il est parfaitement athée. Surinder Sharma déclare alors que ses pouvoirs magiques fonctionnent mieux la nuit. Qu’à cela ne tienne, le sceptique propose au sorcier de reporter sa suppression par magie noire au soir même. Défi tenu et, à 23 heures, les deux compères se retrouvent. Nouveaux rituels, incantations et mantras qui devaient foudroyer le sceptique qui, de son côté, continue de se dilater la rate. Et, bien sûr, nouvel échec, après une cérémonie de 40 bonnes minutes. Même sans comprendre la langue, il est néanmoins intéressant de voir l’attitude des deux opposants.
Après ces deux échecs de la magie noire, le sceptique lance une conclusion très optimiste: «Au cours de cette nuit, une des superstitions les plus dangereuses et répandues en Inde a pris un sévère coup.» Les millions de téléspectateurs qui croyaient au pouvoir de la magie (noire ou blanche) ont-ils réellement été convaincus de son inefficacité? Personnellement, j’en doute; ils trouveront toujours des prétextes pour expliquer cet échec.
N’empêche que le sorcier a au moins eu le mérite de mettre sa crédibilité en jeu et de se présenter devant les caméras de télévision pour défendre ses croyances magiques. Rares sont ceux qui peuvent en dire autant en Occident. Plusieurs rêvent du jour où des personnalités publiques du paranormal, des astrologues, praticiens de médecines douces douteuses, médiums qui disent communiquer avec les morts et autres aient suffisamment confiance en leur «pouvoirs surnaturels» pour risquer leur crédibilité lors de démonstrations publiques.
J’ai bien quelques noms en tête, mais quelles personnalités aimeriez-vous voir lors d’éventuels tests en direct?
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Quelques précisions sur le mot magie et sa cousine la sorcellerie (magie noire).
Que signifie le mot « magie » ?
C’est, selon le dictionnaire Littré, l’art prétendu de produire des effets contre nature.
Primitivement la magie était la religion des « mages », c’est-à-dire les prêtres de la religion des anciens Perses, après ceux de la Babylone antique en Assyrie.
Au XVIIe siècle encore, chez nous, les mages incarnaient une sagesse exotique pressentant l’avènement d’une religion nouvelle :
» Qu’était-ce les mages dont nous honorons la mémoire ? C’étaient les sages de la gentilité « , dit le prédicateur Bourdaloue dans les Mystères de l’Épiphanie.
Le mage qui était dépourvu de savoir était un charlatan.
Ensuite le mot « mage » a fait place au mot « magicien ». Cependant Corneille encore écrit :
» Ce mage qui d’un mot renverse la nature n’a choisi pour palais que cette grotte obscure ».
Les mots « sorcellerie » (mot fabriqué sur l’ancien verbe « sorceler », et anciennement « sorcerie »), et « sorcier » viennent du bas-latin sortiarius, issu lui-même de sors, sortis.
Le sorcier est celui qui jette un sort ou qui dit le sort.
Contrairement au mot « magicien », le mot « sorcier » a toujours une connotation péjorative.
Le sorcier, en effet, ne possède pas une science comme le magicien, il dispose seulement de recettes et la sorcière est l’opposé de la bonne fée.
Sorcier et sorcière passent pour avoir fait un pacte avec le diable ou les dieux infernaux pour opérer des maléfices ; ils vont aussi, dit-on, à des assemblées nocturnes appelées « sabbats » ; mais ce dernier détail ne concerne pas l’époque antique.
En parlant de magie ou de sorcellerie (les deux concepts, au total, interfèrent), nous laisserons de côté les phénomènes de possession ou d’extase qui relèvent du chamanisme (phénomène religieux de Sibérie et d’Asie cntrale).
Des personnages comme Cassandre, d’une part, Oreste et Héraklès dans leur crise de folie d’autre part, pourraient être considérés comme des « chamans ».
Chez les Grecs,
trois mots appartiennent au vocabulaire de la magie : magos (mageia), goès et pharmakos (pharmakeus), mais ces mots ne sont apparus que tardivement (fin du 6e siècle avant J.-C.)
Le terme magos (qui a entraîné le dérivé mageia) est emprunté à une tribu mède dont le nom signifie « les grands ».
Ces mages sont des prêtres qui accomplissent des sacrifices, pratiquent la divination et savent interpréter les songes.
Chez les Grecs le magos est une sorte de prêtre itinérant, un expert polyvalent. Le goès (-ètos) est une espèce d’ « enchanteur », qui procède par incantations et vaticinations (cf. le verbe goaô-ô = pousser des lamentations). Très vite, dès le 5ème siècle, le terme magos prend une connotation péjorative 2 , c’est-à-dire qu’il ne se distingue plus guère du goès. Tous les deux sont l’objet de la même réprobation. Enfin le terme pharmakeus (pharmakos), apparenté à pharmakon, le remède ou le poison végétal, d’où le sens de « breuvage magique », désigne en général l’empoisonneur.
A Rome,
les mots magus – magicus – et magia apparaissent tardivement (1er siècle av. J.-C.).
Ces termes sont bien évidemment empruntés au grec.
On trouve le terme magus pour désigner un spécialiste de la religion perse chez Catulle et la première occurrence de l’adjectif magicus apparaît chez Virgile.
Mais toutes les citations de ces mots font partie de l’évocation des rites grecs, non des habitudes romaines.
Pourtant la magie en tant que telle, existe bel et bien. Elle agit par carmina (bona et mala).
Le rituel est donc chanté ; les gestes magiques pour guérir un membre fracturé, par exemple, (deux moitiés de roseau que l’on rapproche) s’accompagne de chants (Caton, De agricultura). Pour nous ce rituel s’apparente à la magie.
Mais les Romains ne raisonnent pas de la même façon : ces gestes ne relèvent pas de la magie mais de la médecine.
La magie véritable se définit par une intention malveillante et non par des formes rituelles spécifiques. La preuve en est que les termes uenenum (breuvage magique, philtre), ueneficium (empoisonnement) et ueneficus (empoisonneur) ne prirent que tardivement des sens maléfiques.
Enfin il faut signaler que la figure du magos ou goès itinérant est inconnue des Romains.
Les prêtres itinérants existent mais ne pratiquent pas la divination.
On se méfie de l’haruspice ou du devin chaldéen, mais c’est uniquement pour éviter de se faire soutirer de l’argent inutilement…
Sous l’Empire tout change : la magie devient envahissante en accaparant les procédés de la médecine, en s’appropriant la fonction de la « religio »et en annexant aussi l’astrologie. Nous en avons un témoignage capital par Pline l’ancien (Pline, Histoire naturelle).
Il s’est donc produit à Rome une évolution en deux temps : sous la République, il existe des pratiques qui s’attaquent à l’intégrité des personnes ou de leur propriété (ueneficium, malum carmen) mais ces pratiques ne sont pas considérées comme de la magie et sous l’Empire le terme magia combine médecine (qui guérit), astrologie et divination.
L’élite romaine, hellénisée, s’est emparée du terme grec qu’elle associe à ueneficium (maléfice).
Reste, pour terminer, à préciser en quoi la magie et la sorcellerie se distinguent de la religion, d’une part, des cultes à mystères d’autre part. Quelle que soit l’étymologie du mot religion (à rattacher au verbe latin ligare = « lier », selon Lactance et Tertullien, ou à legere – « recueillir, ramener à soi, reconnaître », selon Cicéron), la religion met l’accent sur l’importance d’un rituel fixé et reconnu par les traditions et les décisions de la cité, la magie sur des pratiques et des procédés plus ou moins fantaisistes, dépendant d’un individu et destinés au « vécu » d’un individu.
La religion agit au grand jour, la magie, dans l’univers du secret ; la religion implique la toute-puissance des dieux qu’elle laisse, par conséquent, libres d’agir car ils savent, mieux que les hommes, ce qui est bon pour eux ; la magie, la sorcellerie prétendent persuader les dieux, voire leur commander (parfois avec menaces) d’intervenir pour la réalisation de desseins personnels.
On a même pu dire que le monde de la magie était la cité à l’envers, parce que les marginaux de la société antique (les femmes et les esclaves) y règnent, alors que dans la religion officielle ce sont le prêtre, le roi qui agissent au nom de la cité.
Enfin, quelle différence entre magie, sorcellerie et les cultes à mystères, comme ceux d’Éleusis, ou l’orphisme, toutes doctrines secrètes ?
Leur point commun c’est d’abord la nécessité d’une initiation, ensuite le but visé, qui est un résultat, un aboutissement.
Mais le sorcier qui pratique la magie demande un résultat immédiat (reviennent sans cesse dans les formules d’incantation ou d’imprécation les mots « vite, vite, très vite ») ; le participant aux mystères, le myste, se plie à une ascèse et à un rituel qui dure plusieurs jours ; l’orphisme sait que l’aboutissement, c’est-à-dire la quête de la félicité, est fort long et peut exiger plusieurs vies.
Mais magie, mystères et orphisme visent tous les trois un accomplissement individuel, une libération personnelle.
Magie blanche ou magie noire, bon médecin ou charlatan, tout est mieux dans le meilleur des mondes possibles…
MOI JE PEUT VOUS GARANTIR QUE SOUVENT SA MARCHE.DANS MON PAYS AU BURKINA FASO IL YA DES PERSONNE QUI ARRIVE ENVOYER DES COLI PAR LA FOUDRE COMME PAR EX ENVOYER 1 COQ A 1 COUSIN CE TROUVANT DANS UNE AUTRE VILLE ET SA MARCHE, LA TELEVISION NATIONAL A DEJA REALISE UNE EMISSION SUR SA OU IL ON DEMANDER A UN VIEU DENVOYER UN COLI ET S’ETAI EN DIRECT SAN TRUCCAGE POUR CEUX QUI ME CROIVE PAS IL PEUVE VOIR L’EMISSION SUR RTB.BF .excuser moi pour l’orthographe
Franck: Il s’agit d’un cas de concurrence illégale envers la Société des Postes, non? Et les pauvres postiers qui essaient de gagner leur vie, ils vont faire quoi?
Franck,
Une petite question, Le coq à l’arrivée il est cru ou cuit ?
Franck je veux m’associer avec la personne qui fait ça !
On livrera des poulets rotis dans toute la france en un temps record, je te dis l’économie !
Après on en prend deux trois de plus et on attaque le monde entier !
Mouarf ! Moi j’peux vous assurer que j’arrive a creer des boules de feu de la taille d’une boule de bowling, qu’avec mes yeux je peux figer une personne et c’est pas tout.
Y’en a qui regardent trop de films lol
c’est enorme lol vive la croyance en inde
ce qui est sur c’est qu’un vrai sorcier/mage travaille dans de manière « occulte » (secret/caché) et n’irait JAMAIS (c’est ce que je pense) montrer ses pouvoirs à la télé !
vous n’avez qu’a relire castaneda (voir/enseignement d’un sorcier yaqui)
(meme si ok il y a le mythe de castaneda un peu mythomane)
don juan explique qu’un sorcier ne donne ni son nom ni son adresse.
pour moi c’est clair : on est pas prêts de voir de la VRAIE magie (blanche ou noire) à la télé !!
il faut pas oublier non plus que la dynamique de ces choses là est rarement instantanée dans les résultats (à part quand des sorciers/mages se battent entre eux, et encore)