Un livre sur les médiums qui disent contacter les esprits des défunts

Rédigé par JC le — Publié dans Parapsychologie, Voyance/médiumnité

Avant-hier, nous parlions d’une étude de Gary E. Schwartz sur des médiums qui disent communiquer avec les morts possédant un lien avec les consultants. Hier, je recevais par courriel la newsletter du site Paranormal de About.com. On y mettait en vedette une critique du livre de Schwartz, qui est paru en mars 2002 et dans lequel il parle abondamment de l’expérience Accuracy and Replicability of Anomalous After – Death Communication Across Highly Skilled Mediums, que nous avons brièvement mentionnée avant-hier.


Ce livre, qui s’intitule The Afterlife Experiments: Breakthrough Scientific Evidence of Life After Death (un titre pour le moins ambitieux), est écrit en collaboration avec William L. Simon et Deepak Chopra. Gary E. Schwartz est professeur de psychologie à l’Université de l’Arizona et diplômé de Harvard. Fort de cette formation, il tente d’aborder le sujet des médiums qui disent communiquer avec les morts de manière scientifique. Parmi les médiums qui ont participé à cette expérience, on retrouve John Edward, Suzane Northrup et George Anderson.

Dans un premier temps, les médiums font des consultations avec des sujets. Les médiums peuvent leur poser des questions, les sujets doivent répondre par oui ou par non. La validité des affirmations des médiums est ensuite évaluée sur une échelle de –3 à +3. En moyenne, les médiums obtiennent une proportion de 83% d’affirmations cotées +3 et les résultats s’étendent de 77 à 95%.

Encore fallait-il comparer ces résultats à quelque chose. Pour ce faire, les expérimentateurs ont rassemblé un groupe d’étudiants qui disaient ne pas avoir de don de voyance et ils ont tenté de deviner le plus de choses possible des sujets. Leur score moyen d’affirmations cotées à +3 n’était que de 36%, considérablement moins que le 83% obtenu par les médiums.

Dans un autre temps, les médiums n’avaient pas le droit de voir, ni d’entendre les sujets; tous les échanges devaient passer par le Dr Schwartz et, même dans ces conditions, les médiums avaient un taux de succès supérieur à 90%.

Comment peut-on expliquer de tels résultats? Pour les sceptiques obtus, il est évidemment hors de question d’envisager que la conscience puisse survive à la mort et encore moins qu’il soit possible de communiquer avec elle. Ils expliquent les résultats de ces expériences par le cold reading, une technique qui allie l’observation avec des questions savamment posées et des affirmations qui peuvent s’appliquer à peu près à tout le monde, du genre «je vois une dame âgée qui a de la difficulté à marcher» ou «je vois un homme qui a une douleur à la poitrine».

Les conditions des expériences de Schwartz n’enlevaient pas toute possibilité de cold reading, mais elles ont cependant le mérite de tester les médiums selon leur manière habituelle de fonctionner. Les sceptiques, James Randi en tête, exigent un test binaire afin de pouvoir trancher la question. Mais un test binaire, dont les réponses acceptables sont oui ou non, impliquerait que le médium doive absolument se connecter avec un esprit particulier, qui serait déterminé d’avance, et lui poser des questions ou obtenir des informations bien précises. Or tous les médiums disent qu’ils ne peuvent pas savoir d’avance qui va se «présenter» à eux. D’ailleurs, aucun de ces médiums n’a accepté d’être testé par l’illusionniste, qui prétend démasquer les fraudeurs du paranormal, même si sa fondation offre 1000000 $US à celui ou celle qui lui prouvera avoir un don paranormal.

Il faut aussi avouer que dans ce type de séances, les esprits se contentent de donner des descriptions générales d’eux-mêmes et décrivent parfois des faits anodins. Pas de grandes vérités philosophiques, ni de descriptions grandioses de ce qui se passe dans l’au-delà. Si vous voulez avoir une idée de ce qui se passe dans ce genre de séance, vous pouvez consulter ces transcriptions d’émissions de télévision qui recevaient John Edward comme invité. Si vous vous demandez ce qui se passe dans la tête d’un médium quand il dit qu’il voit ou qu’il reçoit quelque chose d’un esprit, voici un extrait tiré de Regis Live!:

Regis: Comment donc entrez-vous en contact avec eux ?
John: Ce sont des images. C’est comme avoir un rêve et essayer d’interpréter ce que vous voyez. Ils nous le donnent adapté à notre référentiel. Ainsi donc, étant un Américain de la Côte Est avec la mentalité et la culture correspondantes, quand je vais sur la Côte Ouest et que je vois des choses comme des «Yankee Doodles» ou «Devil
Dogs» et que j’essaie de trouver des correspondances; ils me regardent comme si j’avais 16 têtes. Quelqu’un dans l’assistance à Fort Larame m’a crié «dites Little Debbies» et les gens ont compris de quoi je parlais. Donc, c’est dans mon référentiel. Ainsi je vois, j’entends, et je ressens de l’information et de l’énergie et j’y vais avec ce que je reçois.

Ce sujet est très vaste et fait couler beaucoup d’encre, nous y reviendrons…


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Une réponse à “Un livre sur les médiums qui disent contacter les esprits des défunts”

  1. elly dit :

    On ne «  »"communique pas avec les morts »" »
    et surtout pas avec «  »CERTAINS »!
    que D_ me preserve de telles abomminations!
    pas le temps de tout lire! mais je le ferai!
    Bonsoir,
    elly