Un tour du monde de la parapsychologie

Rédigé par Basile le — Publié dans Parapsychologie

Il est assez difficile de s’informer sur ce qu’on fait vraiment en parapsychologie. Rien qu’en francophonie, le terme est utilisé à toutes les sauces, du salon de la parapsychologie au parapsychothérapeute. On nous annonce aussi des chaires et des laboratoires de parapsychologie de par le monde, mais qu’en est-il vraiment? Difficile de le savoir si on ne lit pas au moins l’anglais, et qu’on n’est pas un patient adepte du déterrement de pages web. Aujourd’hui, les choses ont changé. Internet a facilité la matérialisation d’une communauté de parapsychologues oeuvrant dans le monde entier avec une interface basée sur l’anglais universel. Et c’est ainsi que deux nouveaux documents viennent d’être publiés: la liste des cours «sérieux» de parapsychologie près de chez vous ou on-line, et surtout le Livre blanc de la parapsychologie (PDF) publié sur le site de l’Institut Métapsychique International (logo ci-contre).

Il est interdit de faire de la voyance sur la copie du voisin!


C’est la Parapsychological Association, le regroupement des «professionnels» de la parapsychologie, qui vient de mettre en ligne une liste des cours de parapsychologie qui permettent d’aborder ou d’approfondir ce champ. La liste n’est apparemment pas complète, car elle manque certains cours comme celui du psychiatre Paul-Louis Rabeyron à l’Université Catholique de Lyon. Ce petit cours optionnel bat des records de longévité en la matière, puisque cela fait 15 ans qu’il perdure, même si sa durée est entre temps passée de 36 à 12h.

On constate néanmoins que 18 universités et plusieurs instituts dans le privé proposent des cours de parapsychologie, allant du cours optionnel apportant quelques crédits jusqu’au Master Recherche ou au Doctorat spécialisés. Ces opportunités officielles en inquièteront certains, assurément. Est-ce l’annonce que la fin de la science est proche? Après les assauts des créationnistes et des astrologues, voici maintenant que les parapsychologues ont lentement envahi la forteresse académique. Qu’est-ce qu’il peut bien y avoir à enseigner d’une science dont même la légitimité est contestée?

Certains se diront que les parapsychologues ont eu l’université à l’usure, puisque c’est dans les années 1930 que Joseph Banks Rhine ouvre le premier laboratoire universitaire de parapsychologie à l’Université de Duke, aux États-Unis. Avant lui, John Edgar Coover, un des premiers Américains à employer les méthodes statistiques en parapsychologie, avait reçu le financement de T.W. Stanford pour un poste de chercheur au département de psychologie de l’Université de Stanford. Le poste exista de 1912 à 1937, mais l’argent fut majoritairement détourné pour des recherches purement psychologiques.

De fil en aiguille, d’autres universités américaines s’ouvraient à la parapsychologie. De même en Europe, mais de façon plus restreinte. Puis la situation s’inversa dans les années 90. L’impulsion vint de la chaire de parapsychologie financée par un legs du romancier Arthur Koestler, et qui élit domicile à l’Université d’Édimbourg en Écosse, là où le psychologue John Beloff avait préparé le terrain.

Le parapsychologue Robert Morris, nommé professeur à cette chaire, excella dans le déploiement d’une approche universitaire de la question. Il forma une première génération de «Ph.D.», laquelle obtint des postes dans d’autres universités, formant à leur tour d’autres Ph.D. On doit en être à la quatrième génération! Mais il ne s’agit pas que d’une infection locale mal gérée ou de «consanguinité».

Les chercheurs issus des générations de la Koestler Parapsychology Unit (KPU / photo Université d’Édimbourg) possédaient des qualités en matière de méthodologie, de transdisciplinarité, de maîtrise des outils statistiques qui en faisaient des très bons chercheurs «exportables», bien appréciés des laboratoires de psychologie. Ils connaissaient généralement très bien le point de vue sceptique auquel ils contribuaient régulièrement, étant par exemple très compétents dans l’étude des croyances au paranormal. Un exemple en est que l’Association Française pour l’Information Scientifique, pourtant un groupe sceptique, vient de publier un numéro de sa revue sur les «croyances au paranormal» qui fait intervenir Caroline Watt, une parapsychologue ayant succédé à Robert Morris à la tête de la KPU.

Si mon compte est bon, cela fait donc 18 universités dans le monde dispensant des cours de parapsychologie, dont 12 au Royaume-Uni. Le déséquilibre est impressionnant. Il y a un petit peu moins de labos actifs dans ce même pays, une seule revue anglophone (l’European Journal of Parapsychology) référencée dans les index des revues de psychologie académiques, des moyens encore précaires, mais c’est tout de même un résultat qui doit satisfaire la profession. Alors que l’impression générale de l’étudiant moyen serait de se dire qu’il doit dissimuler son intérêt éventuel pour la parapsychologie, l’Université de Northampton propose officiellement de lui financer une thèse sur l’ESP ou la PK (candidatures jusqu’au 4 mars, hurry up!), à moins qu’il ne préfère être financé pour une thèse sur la parapsychologie et l’hypnose à l’Université de Lund en Suède.

Toutefois, ces cours restent limités, du simple fait que le titre de «parapsychologue» n’est protégé nulle part. Comme nous le disions en introduction, aussi longtemps que durera cette situation, il est assuré qu’on mettra la main sur des «parapsychologues» et des «cours de parapsychologie» ayant avant tout une visée lucrative.

La parapsychologie a son tiers-monde: nous!

Grâce au «Livre blanc de la parapsychologie», publié en début d’année par l’Institut Métapsychique International (fondation de recherche en parapsychologie sur Paris), on peut avoir un aperçu plus détaillé des forces en présence. Le Livre blanc est un document exceptionnel et exclusivement francophone pour le moment. Il propose d’abord une introduction historique au développement de la parapsychologie dans le monde, plus détaillée que la mienne. Puis une quarantaine de sociétés de recherche (dont 15 laboratoires universitaires) présentes dans 20 pays sont décrites d’une façon très efficace: 1) Organisation, avec collaborateurs et historique; 2) Recherche, avec descriptions claires de protocoles et publications associées. Enfin, une synthèse achève le tout, pour un «livre» gratuit qui compte tout de même 115 pages PDF. Nul doute que chacun trouvera à s’instruire en le lisant.

Qu’est-ce qui ressort du Livre blanc? Une impression mitigée. D’un côté, il y a toutes ces recherches méconnues, aux protocoles souvent créatifs, qui donnent envie de les reproduire afin d’explorer les limites de la connaissance scientifique. Pour sûr qu’il y a là des milliers de choses à approfondir, et dont on comprend tout à fait qu’elles puissent alimenter des cours de parapsychologie.

De l’autre côté, les disparités d’approches et de moyens sont énormes. La parapsychologie standardisée au Royaume-Uni semble un phénomène isolé, qui a impliqué une multiplication des compromis. Très peu d’expérimentations sont menées sur la preuve du psi lui-même, mais on constate des analyses des variables psychologiques, sociologiques, physiologiques, etc., des croyances ou expériences «anomales». Au point qu’on ne différencie plus les sceptiques des parapsychologues, car ils signent souvent des publications communes. Seule l’Australie semble avoir suivi cette voie, mais avec moins de chercheurs actuellement actifs.

Les autres grands pays où la parapsychologie a pu se développer ont des approches assez différentes. L’Allemagne fonctionne seulement par des instituts privés, financés parfois sur fonds publics. L’approche est plus critique, et s’axe aussi sur la théorisation du psi et le développement d’applications en psychologie clinique. On ne différencie plus les parapsychologues des autres chercheurs, car le même institut peut produire des recherches «mainstream» publiées dans des revues classiques, rejetant quelque peu l’appellation «parapsychologique». Du côté du Japon, une grande activité expérimentale et institutionnelle semble avoir lieu, mais il est difficile de bien comprendre ce qui se passe. Le paradigme semble assez différent, beaucoup plus axé sur la PK sur êtres vivants que sur l’ESP. On a du mal à saisir comment ces recherches sont vraiment réceptionnées, mais il semble qu’un gros soutien populaire et traditionnel rende «normale» l’étude des énergies subtiles.

Il y a des pays qui sont présentés comme «émergents» (Brésil, Autriche, Suède, Argentine) et on découvre que les parapsychologues pénètrent également dans les universités, développent des recherches rigoureuses reproduisant des protocoles connus ou des expérimentations originales. Mais, au moins pour le Brésil et l’Argentine, on peut avoir de gros doutes sur l’influence de la culture ambiante. Les croyances aux diverses formes du spiritisme et des médecines alternatives semblent favoriser ces recherches, quand elles ne les financent pas directement!


Les États-Unis méritent un chapitre à part. Là-bas, la situation miraculeuse des années 1970-80 a laissé place à la déconfiture. Plus personne ne veut vraiment faire de la parapsychologie, ou alors chacun à sa façon légèrement déviée. Les chercheurs les plus sérieux sont les moins financés, ce qui les empêche de mener à bien leurs travaux. Tandis que les instituts les plus axés sur le «transpersonnel» utilisent la parapsychologie pour diffuser leurs croyances dans le pouvoir des intentions et intuitions.

Pour tout le reste, pays francophones inclus, c’est presque le désespoir. Le décalage de moyens pourrait être dû à l’ignorance générale des travaux réalisés par les voisins (on pense notamment à la France, prise entre le Royaume-Uni, l’Allemagne, et à la rigueur les Pays-Bas qui ont connu une période faste avec deux universités impliquées dans la parapsychologie). Il n’est effectivement pas évident de lire des travaux en langue étrangère, de récupérer des livres et des revues introuvables en bibliothèque, de faire le tri entre le bon et le moins quand les barrières culturelles nous font toujours regarder d’un oeil méfiant les idées «packagées» à l’étranger.

Please, update your OS…

Et pourtant, il y a assurément une place pour la rationalité francophone dans tous ces débats. Le retard accumulé dans ce domaine pourra-t-il un jour être rattrapé? Il faudrait déjà que l’image que nous avons de la parapsychologie dans le monde soit mise à jour. Début 2008, Richard Monvoisin de l’Observatoire Zététique publiait sur Internet sa thèse de didactique des disciplines scientifiques. Il y affirmait (p. 68) que les parapsychologues inventaient des laboratoires et des chaires de parapsychologie illusoires. En réalité, dit-il, il n’y aurait que six labos universitaires de parapsychologie en Europe (p. 230) ou bien quatre (p. 232) (vu qu’ils s’évaporent à une vitesse!). Voilà ce qui lui avait été répondu (et auquel il n’a rien répliqué) par les membres du Groupe Étudiants de l’Institut Métapsychique International dans cet article:

«La méconnaissance de Monvoisin porte à conséquence, puisqu’il se fonde sur celle-ci pour critiquer l’argument de l’exception française avancé par plusieurs parapsychologues. Pour lui (p.230), il serait faux de croire qu’une majorité des autres pays du monde seraient dotés de laboratoires de parapsychologie, de chaires consacrées à des disciplines reniées en France, ou consacreraient d’importants moyens à des domaines que «l’esprit français obtus» considère comme pseudoscientifique. Mais il y a des laboratoires, des départements universitaires et des chaires à l’étranger, et Monvoisin ne s’est même pas inquiété de savoir à quel point cela était vrai.»

Heureusement, Monvoisin se rattrape en énonçant cette règle d’or qui lui aurait permis d’actualiser sa vision de l’état des lieux (citation du même article):

«Dans la lignée des conseils « faites ce que je dis, pas ce que je fais », Monvoisin conclut ce passage sur les laboratoires de parapsychologie, miné d’erreurs, par ce précepte heureusement exact: « Le meilleur précepte à donner aux étudiants souhaitant se confronter à ce genre de cliché est d’aller tout simplement vérifier. Nous sommes dans un cas semblable aux légendes urbaines. Tout le monde le répète, personne ne le vérifie, mais de toute façon, l’histoire est trop belle. » (p.232)»

Lire aussi:


27 réponses à “Un tour du monde de la parapsychologie”

  1. Orphée dit :

    Tiens JC, on fait lamentablement la défense du paranormal ;-) ?
    Plus sérieusement je suis très choqué par l’attitude d’aveuglement que manifestent les Grands Représentants de la science.
    Après tout, si le paranormal est bidon, pourquoi ne pas le démontrer une fois pour toutes correctement de manière scientifique plutôt que de se ranger derrière des contestations sur des protocoles d’expériences réalisées par d’autres ou un mépris silencieux ?

    Tiens, dans les nouvelles découvertes que j’ai faites, il semble qu’une centaine de générateurs de hasard (bruit blanc), connectés en réseau, semblent bien influencés par les grands évènements qui nous préoccupent (attentats, politique…), tout ça avec une certaine rigueur scientifique.
    Cela a t’il été contesté de manière tout aussi scientifique ?

  2. JC dit :

    Orphée, mais j’ai toujours défendu la recherche sur le paranormal.

    Sinon, c’est Basile qui a écrit cet article. ;-)

  3. NEMROD34 dit :

    Orphée tu met quoi derrière le paranormal ? C’est assez vaste.
    Après c’est la très classique inverssion de charge de preuve…
    C’est à celui qui affirme l’existence de quelque chose d’extraordinaire de le démontrer, pas l’inverse.
    On va tout arrêter chaque fois, pour démontrer que tout ce qui passe par la tête des gens n’existe pas.
    Le mieux étant de présenter une expérience qui démontre, et dont le protocole ne sera pas constestable, car c’est constestable on ne se range pas derrière on constate.

    Oui c’est constesté de manière scientifique tu a un topic sur ufo-logic.xooit.com, dans « messages déplacés » puis « théorie quantique ».

  4. Orphée dit :

    Nemrod, merci pour le lien.

    Hélas, c’est pas vraiment la réponse que j’attendais puisque je préfèrerais simplement qu’une expérience démontre l’incohérence de l’autre.
    Oui, j’en conviens, cela peut paraître une perte de temps mais ……….. l’expérience présentée pour ce qui est de l’influence des phénomènes importants sur les nombres aléatoires a visiblement été traitée depuis 1998.
    On peut donc considérer que ces pauvres gens là qui se seraient fourvoyés sont au moins respectables d’avoir investi dans un tel travail. Non ? tu trouves qu’il est beaucoup plus gratifiant d’affirmer qu’on ne va pas « tout arrêter » (arrêter la recherche sur ce qui est « plus intéressant » je suppose) pour vérifier ce qui aurait depuis longtemps du être trouvé si cela existait ?

    Cette expérience est trop compliquée, trop longue ou trop couteuse à réaliser ?

    OK, dans ce cas il existe la deuxième expérience qui, malheureusement, semble aller dans le même sens que la première tout en réunissant tous les qualificatifs pour être facilement réalisables.
    Si l’expérience est probante elle tendra très fortement à valider sa voisine.

    A t-on démontré qu’elle était foireuse ? là est la question …

    Il s’agit de l’expérience du conditionnement des poussins que je vais rappeler sommairement: des poussins sont conditionnés pour prendre un robot pour leur mère.
    Le robot se déplace par petits mouvements dans une direction par un générateur de hasard. En théorie il devrait donc faire des petits mouvements différents qui ne mèneraient à aucun endroit préféré s’il est bien conçu.
    C’est le cas si les poussins ne sont pas là MAIS, s’ils sont a proximité et dans l’impossibilité de se déplacer vers le robot, on observerait un déplacement statistiquement significatif du robot vers le poussin.
    Si j’étais un méchant sceptique je dirais qu’il y a bien une solution mais j’aimerais savoir si cette expérience a été réellemnt mise en défaut, rien que pour le principe ;-)

    Rappel du lien vidéo, à partir de la minute 39
    http://video.google.fr/videopl.....9777396510

  5. Orphée dit :

    Nemrod

    Pas de réponse. Pourquoi donc ? question stupide ,intérêt douteux, solution incertaine ?

    Nous le saurons peut être bientôt …

    :-)

  6. NEMROD34 dit :

    La raison à « Pas de réponse » est ;
    Désolé d’avoir une vie et de répondre quand j’en trouve le temps (et me souviens de venir voir ;-) ).
    Manque de pot cette expérience est contestée :
    http://www.zetetique.org/pussin.html

    Au passage je précise que je n’appartiens à aucun mouvement, cercle, club, association ou je ne sais quoi zététique.

    La zététique ou scepticisme scientifique a du bon, nous avons encore une fois un exemple:
    Orphée conclut vite :
    - NEMROD34 ne répond pas parce qu’il ne peut mettre en doute cette expérience.
    - A-t-on démontré quelle était foireuse ?

    Oui, mais pour au moins prendre connaissance de l’argumentaion qui dit quelle est foireuse, il fallait chercher un peu…

    Ce que fait un sceptique, il ne saute pas trop vite sur la conclusion avec la plus forte poitrine ou les cheveux plus blonds non, il cherche le maximum de renseignements avant de commencer à dire: « je retiens telle hypothèse comme la bonne et voici pourquoi ». ;-)

  7. NEMROD34 dit :

    Pardon j’ai fourché du clavier :
    http://www.zetetique.org/poussin.html

    Et le forum pour en discuter:
    http://forum-zetetique.com/for.....read=31#31

  8. NEMROD34 dit :

    Poussin.html à la place de pussin.html

    J’ai fourché du clavier.
    Il y a le forum où le sujet est discuté aussi.

  9. Orphée dit :

    Mon petit poussin

    « Orphée conclut vite »

    C’est une conclusion ? je ne savais pas que le français se traduisait de cette façon :-) !
    Chez moi, humble paysan de la lettre, ça s’appelle une question et, mieux, elle fait suite à une observation: en effet j’ai vu que mister Nemrod continuait entre temps sur d’autres sujets donc j’ai légitimement envisagé que ma question pouvait géner ou même qu’elle pouvait paraître ridicule. L’utilisation du point d’interrogation indique une interrogation, ce qui est conforté par la suite de possibilités évoquées.
    S’il le fallait ensuite j’ai écrit « Si j’étais un méchant sceptique je dirais qu’il y a bien une solution … » . Là encore il faudrait m’expliquer ce que cela pourrait signifier pour montrer une victoire quelconque du camp crédule.

    Bref, si tu y vois une démonstration évidente de mauvaise foi alors je m’interroge sur ce qui fait ton propre raisonnement :-) car c’est plutôt moi qui devrait crier victoire ;-)

    Enfin le lien est en anglais. Je vais immédiatement y faire un tour mais il est évident que l’opération de traduction aurait été judicieuse et agréable et pour moi, et pour les autres éventuels lecteurs.

    A plus

  10. Orphée dit :

    Oups, pas d’anglais ici !

    Mais, comme à l’accoutumée avec les sceptiques on se fourvoie, du moins sur ce premier lien (http://www.zetetique.org/poussin.html)
    En effet, si le raisonnement proposé (effet de bord/effet de coin) est parfaitement respectable, il faudrait au moins que le résultat global des opérations NE MONTRE PAS DE COIN PRIVILEGIE car, jusqu’à preuve du contraire, il y a quatre coins.

    Et là, paf ! aucune allusion des sceptiques sur un éventuel problème de ce coté…
    Pire, je me pose la question suivante: la démonstration (facilement réalisable) d’une simulation informatique met en évidence la ressemblance du résultat avec l’expérience réalisée ! cela veut-il dire que le programmeur NE VEUT PAS considérer les résultats qui, à titre statistique, devraient indiquer cette tendance à réaliser un tracé SANS PREFERENCE sur un coin particulier ?

    Ah… l’objectivité … toute une histoire …

    Reste le forum. On espère que certains auront été un peu plus clairvoyants mais, connaissant ce charmant endroit, je n’irai pas y salir mes sandales :-) et y jetterai simplement un oeil dans les secondes qui suivent.

  11. Orphée dit :

    Voilà c’est fait.
    Le lien est:
    http://forum-zetetique.com/for.....read=31#31

    Comme par hasard le problème que je viens de présenté est soulevé dès le premier post et, à moins que je sois aveugle, PERSONNE ne l’a balayé ici.
    La seule chose qu’on peut dire c’est qu’effectivement une zone ronde ou, mieux, une zone plus grande, avec un poussin faisant partie de la surface de déplacement, aurait pu être utilisée.
    Mais, à vrai dire, cela ne changerait pas vraiment le résultat, cela ne ferait que le rendre plus visible (ce qui est déja beaucoup).

    Plus haut je mettais qu’il y a bien quelques solutions: il s’agit de mettre en doute l’honnêteté de l’expérimentateur (il a caché les mauvais résultats) ou son robot comporte une sensibilité propre dont le poussin apprend à jouer (il arrive à moduler ses cris pour que le générateur de hasard, mal conçu, arrive à sortir des nombres spécifiques).

    En dehors de ça les sceptiques auront bien du mal à s’en sortir…

  12. NEMROD34 dit :

    On se calme, s’il m’est reproché d’avoir mal compris, autant se poser la question sur mes propos. ;-)
    Ensuite j’ai dis que l’expérience était contestée, pas quelle ne valait rien ou je ne sais pas quoi.
    Faux procès donc, et il est bon de s’appliquer les leçons données. ;-)

    Comment savoir si le résultat changerais significativement ou pas sans refaire l’expérience avec les conditions voulues ?
    Je ne m’avancerait pas et prèfèrerais que l’expérience soit refaite, d’ailleurs si ça ne dois rien changer ce n’est donc pas un problème non ?

    Je ne comprend pas cette attitude qui consiste à éviter de parler avec des gens qui ne sont as d’accord.
    Manque de confiance dans l’argumentation ?
    Moi je ne fais que ça, je vérifis constament la validité de mes arguments, j’apprends des autres ‘même ceux qui ne sont pas d’accord avec moi), et je regarde si par hasard c’est pas moi qui aurrait tort.

  13. Orphée dit :

    « Je ne comprend pas cette attitude qui consiste à éviter de parler avec des gens qui ne sont as d’accord. »

    Moi j’ai pas compris cette remarque ;-)
    Si c’est pour ce qui est du « forum zététique » ce n’est pas une fuite, loin de là, mais plutôt une erreur puisque je pensais initialement qu’on parelait du forum canadien zététique qui, lui, est particulièrement riche en politesse comme en méthodologie :-(
    Si tu vas y faire un tour, tu verras que je ne me suis pas gêné à une époque pour exprimer ce que je pensais (pseudo=orphee). C’est simplement à force d’être écoeuré que j’ai décidé de les laisser seuls.

    Bref, pour en revenir à nos moutons, il serait souhaitable qu’on reprenne des expériences qui, somme toute, ne sont pas coûteuse mais ont demandé un certain investissement de leur auteur au point de mériter un peu plus de considération.
    Au lieu de cela on se contente d’invalider tout sous prétexte qu’un seul élément aurait été douteux.
    Sur ce chapitre donc le « paranormal » ne devrait pas plus exister « l’énergie du vide » (ou, de façon plus générale, le quantique) puisque chacun d’entre eux bénéficie d’incohérences à l’heure actuelle.

    D’où ce regret exprimé plus haut devant le phénomène anti-paranormal systématiquement manifesté par les « zététiciens ».

  14. Orphée dit :

    Peut être serait-il intéressant de citer « futura-sciences » (http://www.futura-sciences.com.....c3/221/p7/)

    « Quand l’essence même de la matière nous échappe sans cesse comme un vague mirage éthérique, il est facile de sombrer dans l’irrationalité ou les pseudosciences, ce qui au bout du compte nous éloigne de la vérité.

    Il est plus logique d’admettre que nous ne disposons pas encore de toutes les données du problème, nous avons de bons outils avec la théorie quantique, et son exactitude fut maintes fois vérifiée avec succès. Mais elle n’explique pas le pourquoi des choses… juste le comment. »

    Profitons en pour faire un résumé à la Orphée:

    - sombrer = irrationnel
    - logique d’admettre = succès

    Bref, pour être un bon savant il suffit d’admettre qu’il y a une clef rationnelle à un phénomène qui ne le paraît pas ;-) Simple, non ?
    Il y a un peu plus d’une centaine d’années, des religieux faisaient la même chose en considérant que c’était aussi « bon ». Comme quoi tout est relatif ……………..

  15. Amé dit :

    Profitons en pour faire un résumé à la Orphée

    Sombrer=irrationnel
    Logique d admettre = succès

    Hé mon papa des îles,tu exagères un peu ou tu ne reflêchis pas du tout ce que tu écris

    Sombrer /cherche sa définition dans un dictionnaire langue française sur google .
    Pourquoi rapproches-tu l irrationnalité au verbe sombrer??

    logique d admettre = succès.
    tu t y crois un peu là!!!!
    Il vole ce papa.

    Amé

  16. Alex dit :

    Bonjour à tous,

    Quelques précisions :

    - Il y a plusieurs revues indexées de parapsychologie dans les bases de données scientifiques (en particulier psychinfo) :

    - European Journal of Parapsychology,
    - Journal of Parapsychology,
    - Journal of the SPR
    - Journal of the ASPR

    Mais il faut souligner qu’une grande partie des articles sont publiés dans des revues mainstream (environ 1/3 probablement).

    - Vous avez bien raison de souligner les errances de Monvoisin, qui de la même façon que Broch, a une apparence de rationalité mais utilise, bien malheureusement et manifestement à son insu, les mêmes techniques des charlatans qu’il est supposé critiquer. C’est bien triste et cela en dit long du scepticisme français, bien loin derrière ses homologues étrangers. C’est une forme de croyance religieuse extrémiste nouvelle qui tend à se développer (voir les liens des membres de l’OZ avec les bright). La science, ou du moins une certaine vision de la science, remplace alors Dieu ou Allah mais les procédés psychologiques sont les mêmes : désinformation, mensonge, idéologie.

  17. Basile dit :

    Nemrod34 et Orphée,

    la critique publiée sur le site du CZ a été complètement réfutée depuis des années. Mais le CZ ne l’indique pas et n’a pas retiré l’article.

    http://psiland.free.fr/critique/critique.html

    Merci Alex pour la correction.

  18. NEMROD34 dit :

    C’est bien le problème Orphée, si dans une expérience un élément est douteux, alors le résultat obtenu l’est aussi, la science ne peut pas se passer de rigueur.
    Il ne s’agit pas d’être anti quelque chose, ou quelque chose existe et dans ce cas on peut le démontrer sans faille, ou ça n’existe pas jusqu’à preuve du contraire, c’est aussi simple que ça.

    Il est difficile de dire quelque de plus stupide que la science c’est une religion, vraiment …

    Basile pourquoi ne pas poster ça dans le forum qui est déstiné à la discussion sur le sujet ?
    Il y a un espace pour en discuter, on s’en sert pas mais on accuse les autres de cacher quelque chose …
    Alors que tu peux très bien apporter ces arguments et en discuter non ?

    Pourquoi devraient il retirer l’article? Qui te demande un retrait d’un article sur ton site ?

  19. Alex dit :

    L’article concernant Peoc’h du site du CZ est d’un ridicule qui en dit long sur le sérieux de ses membres (critique à partir d’un reportage TV, critique qui en réalité est testée dans la thèse, incompréhension du protocole). Plusieurs personnes leur ont envoyé des mails pour indiquer que leur article comportait des erreurs, et que leur critique n’est pas valide du point de vue scientifique. Aucun changement. Ca n’a rien avoir avoir du scepticisme, c’est du dogmatisme et du charlatanisme, pas grand chose à voir avec de la recherche. Il faut vraiment que les personnes qui consultent les sites sceptiques et qui croient que ces personnes sont des scientifiques de qualité aient conscience de la pauvreté et des mensonges que ces sites comportent.

    Nemrod vous devriez ouvrir une revue de sociologie un jour, vous y apprendriez beaucoup de choses.

  20. Basile dit :

    Nemrod34,

    l’élément douteux dans cette expérience, c’est sa critique. Fondée sur pas grand-chose, elle se révèle fausse. Il est impossible que le CZ ignore la réfutation de cette critique (elle a été publiée voici plusieurs années et les intéressés ont été informées). Donc le CZ n’a pas souhaité communiquer cette information. Qu’ils n’en parlent pas sur leur forum, tant pis. Ce forum n’est d’ailleurs pas un lieu très recommandé pour la discussion car la modération se fait de façon très sauvage et biaisée (ce qu’ont déjà confirmé des membres de l’OZ sur leur liste de discussion).

    Je suis pour l’échange d’arguments, mais ce n’est pas ce qui se passe ici. Tu lis honnêtement la critique sur le site du CZ, mais derrière tu n’es pas informée de sa réfutation. C’est de la désinformation et pas un échange d’arguments. Les principes scientifiques affirmés par le feu CZ auraient pu donner lieu à un retrait d’article ou une MAJ, c’est une pratique courante quand on dit des choses fausses.

  21. NEMROD34 dit :

    Oui en effet je n’étais pas informé de la contre critique, aussi bètement je me dis que si quelqu’un prenait la peine de la signaler sur le forum du cz, plus de gens en auraient connaissance et en discuteraient …
    C’est sûr qu’en n’en parlant pas on ne la connaît pas, et on peu crier à la désinformation…
    Moi c’est ça que je ne comprends pas, tu te plaint de désinformation, mais cette information tu ne prend pas trois minutes pour la transmettre !
    Alors je vais le faire et elle sera discutée.
    Bien sûr tu peux toi et bien d’autres éviter d’en discuter et continuer à dire qu’il y a désinformation …
    C’est juste que c’est ridicule …

  22. NEMROD34 dit :

    Voilà dans le post signalé sur le forum du cz, dès quelle sera validé (enfin mon message on verra bien s’il y a censure …).
    Moins de trente secondes ça m’aura pris …

  23. NEMROD34 dit :

    Quelques mots quand même:
    Je te cite :
    « Sur la base d’une simulation a l’aide du générateur pseudo-aléatoire de type PC ».

    Et un peu loin (pas très loin):
    J’abadonne exel (utilisé pour la critique) (déjà un mauvais point ! Je vais pour démontrer les mauvaises performances d’une porshe utiliser une 2cv qui est aussi une voiture …) blablabla et je fais un programme en Pascal (c’est bien tu tu utilise ton programme avec un moule à tarte ou un ordinateur ? …).
    Dnc on est toujours avec un pc sauf que tu n’utilise pas le programme dont tu entend démontrer la faille… Moi déjà là je ne comprend pas, ou plutôt si : ta démonstration est déjà mauvaise.

    J’ai la nette impression aussi que tu oublis l’éssentiél, dans l’expérience de peoch l’appareil rencontrera un bord!
    C’est justement le problème! Que dans la tiènne tu y ais pensé n’enlève rien. Qu’il rebrousse chemin ou pas quand il rencontre un bord ça fait minimum deux traits où il ne devrait n’y en avoir qu’un, c’est aussi bête que ça.

    Tu reproche un manque de statistique et un choix de visuel, sauf que tu fais exactement la même chse …
    Bon pour raison technique et nottament l’absence de copier coller impossible ici, je propose de poursuivre sur le forum cz la conversation je fais une capture d’écran de mon message pour le mettre là-bas.

    PS: balèse dans la partie « La simulation de monsieur triboulot » tu dis je cite : je reprends le logicièl utilisé, pourtant au départ tu nous explique que c’est pas bon et que tu en fais un en pascal …
    Tu te moque de qui exactement ?

  24. NEMROD34 dit :

    Alex merci mais j’apprends, beaucoup, je profite déjà de 14 ans d’expérience dans la santé et coté sociologie crois moi c’est une bonne école !
    Après je continue en lisant des forums, des blogs, des Alex … ;-)

    Quelques mots comme « dogmatisme » sont très parlants .. ;-)

  25. NEMROD34 dit :

    Basile, je reviens sur le sujet dans le forum du CZ : dans un post daté du 23 janvier 2006 (janvier 2006 quand même !) le lien vers ta critique est donné, et la précision faite …

    Alors moi désinformation je veux bien, mais dire en 2009 que ça désinforme, alors que dès début 2006 ta critique est indiquée …
    C’est la troisième réponse du sujet dans le forum …
    C’est soit de la désinformation oui mais de ta part, soit une incapacité à se renseigner correctement, ce qui inclut de lire les avis de gens qui ne sont pas d’accord avec toi …
    On peut une fois encore apprécier la désinformation, sauf quelle n’est pas là où ceux qui crient le plus fort le disent …

    Non seulement tu n’as pas pris le temps de lire et cliquer sur un lien, non seulement tu parle de désinformation, mais en plus tu n’es pas capable d’aller toi porter l’information qui est soit disant cachée.
    Alors soyons clair, pour moi :
    - Contre critique à revoir et largement.
    - Se renseigner avant de l’ouvrir.
    - Surtout ne pas tomber dans les soit disant biais qu’on dénonce du haut de son cheval blanc.
    Copie à revoir, manque de travail sérieux …