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En vrac: Loch Ness suédois, vaste étude sur les EMI (NDE), la suite du secret de Rhonda Byrne

Rédigé par JC le — Publié dans Insolite, Paranormal

La légende dit qu’en Suède, dans le lac Storsjö, se trouverait un monstre, une étrange bête qui a tout pour rappeler celle du Loch Ness. Un groupe s’est donné pour tâche de traquer cet hypothétique monstre à l’aide de caméras installées autour du lac, dont deux braquent leur objectif sous l’eau. Pour son plus grand bonheur, l’équipe de cryptozoologues improvisés a récemment obtenu une séquence qu’elle estime inexpliquée. Dans la vidéo suivante, on peut voir une forme allongée – et diffuse à souhait – qui semble parader devant la caméra.

Qu’en pensez-vous? Objet allongé qui bouge dans un tourbillon (ou au bout d’une ficelle)? Poisson? Serpent? Plésiosaure ? Une chose semble certaine, il ne s’agit pas d’un éléphant. Les premières observations d’une bête non identifiée dans le lac Storsjö remonteraient au 17e siècle. Depuis, ce «Nessie suédois» aurait été vu 200 fois, par un total d’environ 500 témoins.

Si l’on en croit le NouvelObs, le projet visant à démasquer cet animal insolite serait subventionné par l’association des petits commerçants de Svenstaviks, petite ville située comme par hasard au bord du mystérieux lac. Gunnar Nilsson, président de cette association, commentant la vidéo ci-dessus:

« C’est très excitant et assez spectaculaire », s’est-il enthousiasmé. Il a tout de même précisé que « l’objectif du projet (était) d’améliorer le commerce et le tourisme autour du lac », ajoutant que « le monstre nous aide particulièrement ».

Et ça semble fonctionner puisque un producteur américain de NBC compterait tourner un documentaire sur la bête qui hanterait les eaux du lac Storsjö.

Plus sérieusement, Human Consciousness Project lançait officiellement cette semaine AWARE («AWAreness during REsuscitation»), le plus vaste projet de recherche sur l’expérience de mort imminente (NDE). Dirigée par Sam Parnia, un des chercheurs les plus connus dans ce domaine, cette étude est en réalité l’extension internationale d’un projet pilote de 18 mois qui s’est déroulé au Royaume-Uni.

L’étude consiste à étudier l’état du cerveau de patients qui subissent des arrêts cardiaques, et tentera de «tester la validité des expériences hors du corps et la capacité de « voir » et « d’entendre » pendant un arrêt cardiaque».

Dans le communiqué de l’Université de Southampton, on précise que des études récentes estiment que 10 à 20% des personnes qui vivent un arrêt cardiaque et une mort clinique rapportent que leurs processus mentaux, raisonnement et mémoire étaient lucides et bien structurés, et qu’ils peuvent parfois conserver des souvenirs détaillés qui se seraient produits lors de «leur rencontre avec la mort».

On attend avec impatience ces nouveaux résultats qui pourront alimenter le débat entre les tenants d’une explication paranormale du phénomène de l’expérience de mort imminente et, à l’opposé, ceux qui pensent qu’il ne s’agit que des délires d’un cerveau mourant.

Pour terminer, je voulais vous mentionner brièvement que j’ai vu le film «Le code de Moïse». On le présente comme une suite du documentaire «Le secret» de Rhonda Byrne car le producteur du soi-disant «Code de Moïse», Drew Heriot, dirigeait le non moins soi-disant «secret» de la loi de l’attraction.

Mais quel est donc cet énigmatique «Code de Moïse»? Laissons parler l’éditeur de la version française du livre, dont la sortie est prévue pour septembre 2008:

«Il y a 3 500 ans environ, Moise reçut le secret qui permet d’attirer à soi tout ce que l’on désire. Le Code de Moise a d’abord été utilisé pour créer quelques uns des plus grands miracles de l’histoire, mais il fut ensuite dérobé aux hommes et seuls les plus grands initiés furent autorisés à l’invoquer. (…)

Au coeur du Code de Moise se trouve les véritables fonctions et pratiques de la Loi de l’Attraction. Vous savez probablement que c’est cette Loi qui permet d’obtenir ce que vous désirez dans votre vie.»

Vous salivez déjà? Attendez un peu. Dans «Le code de Moïse» (ou plutôt «The Moses Code», car j’ai vu la version anglaise), on peut apprendre que le nom que Dieu aurait révélé à Moïse («I am that I am» ou «Je suis qui je suis») est la clé de tous les bonheurs et réussites. Avec une générosité sans bornes, on nous ouvre les portes du paradis en nous dévoilant le fabuleux code secret qui permet de décrypter le sens caché cette courte phrase.

Allons-y: ce code est une simple virgule. Une virgule? Oui. Selon les motivateurs, conférenciers et autres auteurs de livres New Age qui s’expriment dans ce film, on devrait plutôt lire: «I am that, I am», ce qui donnerait, en français: «Je suis cela, je suis». Je suis persuadé que, tout comme moi, vous ignoriez que le plus profond secret de tout l’univers était une simple virgule.

Concrètement, cette virgule magique, oubliée à travers les âges et cachée au petit peuple ignorant, vous invite à vous identifier avec tout ce qui est, à vivre dans un état d’unité avec l’univers entier. Grande découverte, merci. Mais attendez encore un peu… ne s’agit-il pas là d’un principe de base du mysticisme et du mouvement New Age?

Si l’on compare brièvement «Le secret» et «Le code de Moïse», on relève évidemment de nombreux points communs: même formule, effets spéciaux et musique similaires, quelques-uns des «spécialistes» apparaissent dans les deux films, utilisation de l’argument d’un complot pour susciter la curiosité, parution d’un film et d’un livre pour maximiser les gains, etc. Ce n’est évidemment pas un hasard; avec son Code de Moïse, Drew Heriot voulait gagner un peu d’argent de poche avec une formule qui a fait ses preuves, en attendant de recevoir sa partie du magot de 300 millions de dollars raflé par Rhonda Byrne.

Par contre, le Code de Moïse est plus honnête dans sa présentation car il apparaît clairement que son contenu est religieux et/ou New Age. Bref, il n’a pas de prétention scientifique. Il y a en outre une autre différence majeure entre les deux «documentaires», et cette différence fait en sorte que le nouveau film de Drew Heriot est voué à un échec relatif. Laissons encore parler l’éditeur :

«Mais il semblerait que celle ci (la loi de l’attraction) ne soit que la première étape et que la compréhension du Code de Moise dépendrait davantage de ce que vous êtes prêt à donner plutôt qu’à recevoir…»

Eh oui! Alors que Rhonda Byrne et ses collègues voulaient faire croire que l’univers est une machine distributrice géante, Drew Heriot soutient qu’il faut plutôt donner à son prochain et s’unir avec la «divinité» pour trouver le bonheur. À la fin du film, on se permet même de dénigrer la soif d’acquisition de biens matériels des habitués de la loi de l’attraction. C’est beaucoup moins vendeur. Et, d’ailleurs, il y a fort à parier que vous n’entendrez plus jamais parler de ce soi-disant Code de Moïse.

Si jamais vous étiez obligé de regarder «Le code de Moïse», que ce soit sous la menace ou pour faire une étude sociologique, il y a tout de même un aspect positif: ce film ne dure que 60 minutes, contre 90 minutes pour «Le secret» de Rhonda Byrne.

Voilà. Les tomates, c’est plus bas qu’on les jette.

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