Une comète aurait provoqué l’extinction des mammouths

Rédigé par JC le — Publié dans Origines

À l’heure actuelle, on parle beaucoup de changement climatique créé par l’activité humaine mais on oublie souvent que la Terre n’est pas un système fermé et que des corps extraterrestres peuvent entrer dans notre espace et y causer des bouleversements.

L’exemple classique reste bien entendu l’écrasement de la météorite qui aurait provoqué l’extinction des dinosaures il y a 65 millions d’années mais une équipe de chercheurs estime qu’une autre catastrophe se serait produite beaucoup plus récemment au-dessus de l’Amérique du Nord, causant un refroidissement planétaire, l’extinction des mammouths et d’autres grands mammifères et le déclin des groupes humains de l’Âge de pierre qui peuplaient alors le nouveau continent.

Pour Richard Firestone, James Kennett, Allen West et Luann Becker (ils présentent aujourd’hui les résultats de leurs recherches dans une conférence d’un congrès de l’American Geophysical Union), un corps céleste de quelques kilomètres de diamètre – une comète très riche en carbone – aurait explosé au-dessus des Grands Lacs, alors qu’une importante portion du Canada était encore recouverte par le glacier continental Laurentide. Citation d’Allen West dans Guardian Unlimited :

«Cela [la comète] avait environ deux ou trois kilomètres de diamètre et s’est fragmenté juste avant l’impact, causant une série d’explosions chacune équivalant à une bombe atomique. Le résultat aurait été l’enfer sur Terre.»

C’était il y a 12 900 ans, alors la Terre émergeait de la dernière période glaciaire. La température chuta très brusquement pendant environ 1300 ans, un épisode connu sous le nom de Younger Dryas (Wikipédia, en anglais). L’hypothèse de la comète explique ce refroidissement par le fait que les particules issues de l’explosion de la comète auraient augmenté l’absorption de l’énergie du soleil et accéléré la fonte du glacier. L’eau douce déversée dans l’Atlantique aurait provoqué une importante perturbation ou même un arrêt complet des courants océaniques qui transportent la chaleur vers le nord. D’autre part, les particules en suspension auraient aussi joué un rôle en bloquant une partie de l’énergie du soleil.

Quant aux explosions elles-mêmes, elles auraient immédiatement provoqué de gigantesques incendies détruisant la faune et la végétation. Les grands mammifères (mammouths, paresseux géants, mastodontes, etc.) auraient été exterminés par les conflagrations ou seraient rapidement morts de faim.

Dans ces conditions, les peuplades de l’Âge de pierre auraient aussi grandement souffert. Dans la préhistoire de la Californie par exemple, on aurait découvert de nombreux sites plus anciens que 12 900 ans et plus récents que 10 300 ans mais pratiquement rien entre ces deux périodes, ce qui suggère un événement majeur.

Cette théorie de la comète est séduisante puisqu’elle possède l’avantage de résoudre simultanément plusieurs énigmes, c’est-à-dire le déclin des Américains de l’Âge de pierre, l’extinction de grands mammifères et le brusque refroidissement de Younger Dryas, mais repose-t-elle sur des preuves?

En ce qui concerne l’arrivée d’un corps extraterrestre d’importance, il ne semble pas y avoir de doute. Dans la couche géologique datée de 12 900 ans de plus de 50 sites archéologiques, on a décelé des nanodiamants (habituellement trouvé dans des météorites) et une quantité anormalement élevée d’iridium (comme dans la limite Crétacé-Tertiaire), ce qui suggère un phénomène d’origine extraterrestre. La même couche montre également du carbone vitrifié (fondu à haute température par les explosions) et de la suie.

Par contre, l’impact attribué à cette comète sera certainement débattu puisque cette hypothèse n’explique apparemment pas tous les événements survenus à cette époque, notamment la survie des grands mammifères en Amérique du Sud jusqu’à il y a au moins 12 500 ans (environ 400 ans après l’hypothétique explosion de la comète), la survie des grizzlys, orignaux et bisons en Amérique du Nord, et le réchauffement très brusque qui a marqué la fin de Younger Dryas (New Insights Into Extraterrestrial Impacts, Younger Dryas Cooling, Mass Extinction, and the Clovis People III: Posters).

Je ne trouve encore rien sur ce sujet en français. Si vous comprenez l’anglais, vous pouvez aussi lire Did a comet wipe out prehistoric Americans? sur NewScientist.

Lire aussi:


8 réponses à “Une comète aurait provoqué l’extinction des mammouths”

  1. le paranormal dit :

    aussi les dinausor non?

  2. wormwood dit :

    Éparpillés sur une bonne part de la côte est des États-Unis (approximativement du sud du New-Jersey au nord de la Floride) on dénombre quelques 500 000 dépressions de forme elliptique que l’on appelle les « Carolina Bays » (leur nom vient du ‘bay-tree’ -le laurier- qui y pousse en abondance).

    Leur découverte remonte aux années 1930 pendant lesquelles des photos aériennes mirent en évidence l’existence de ces bassins peu profonds, de forme et d’orientation identiques. En effet, vues du sol, ils sont imperceptibles et ne se révèlent que vus des airs.
    Pour expliquer leur formation, dès le départ, s’affrontèrent des théories faisant intervenir une origine « terrestre » et d’autres, évidemment, une origine « extraterrestre ». Ce ne sont pas moins de seize théories que les scientifiques ont imaginées depuis les années 1930, toutes plus sérieuses et convaincantes les unes que les autres, on s’en doute, mais dont aucune cependant n’a encore réussi à s’imposer de nos jours…

    Si la chute d’une pluie de météorites n’est plus sérieusement envisagée (d’une part aucun fragment pouvant être associé à une météorite n’a été retrouvé à proximité et d’autre part aucun météorite authentifié n’a, de par le monde, créé un phénomène identique aux Carolina Bays, en outre l’étude des anomalies magnétiques ne semble pas concluante.) il n’en reste pas moins que les hypothèses liées à une origine « terrestre » n’apportent pas une réponse satisfaisante à la morphologie et à la stratigraphie des « Bays ».

    Quelques caractéristiques des « Carolina Bays »

    Les C-Bays sont des ellipses (d’autant plus elliptiques d’ailleurs que leur taille est importante). Leur symétrie n’est pas parfaite: le versant sud-est est souvent plus relevé que l’extrémité nord-ouest et le côté du nord-est s’enfle légèrement plus que le côté sud-ouest.

    Les tailles sont très variables, les dimensions des axes variant de 50 m à 10 km (environ).

    On constate un alignement très majoritaire sur le nord-ouest/sud-est. (Bien qu’il y ait de minimes fluctuations locales qui semblent être liées à la latitude.)

    Les dépressions sont peu profondes (15 m de profondeur par rapport à la surface topographique environnante au grand maximum). Les dépressions les plus grandes ont tendance à être les plus profondes. Pour toutes, quelle qu’en soit la taille, la partie la plus profonde est excentrée au sud-est du centre de la dépression.

    Beaucoup de C-Bays ont un bord sablonneux dont la hauteur varie selon les « Bays » de 0 à 7 m, la hauteur la plus élevé de ce bord irrégulier se trouvant au sud-est.

    Les C-Bays se recouvrent fréquemment sans détruire la morphologie de l’une ou l’autre dépression. Une ou plusieurs petites pouvant être complètement contenues dans une plus grande.

    Quelques C-Bays contiennent des lacs, certains sont marécageux, d’autres naturellement ou artificiellement ont été asséchés et sont cultivés, et d’autres encore sont naturellement secs.

    Des études très poussées ont montré que la stratigraphie du terrain situé sous les C-Bays ne présente pas de distorsion.

    Les C-Bays ne sont apparues que dans des sédiments non solidifiés.

    En résumé, étant donné la régularité remarquable avec laquelle ces caractéristiques se retrouvent seul un mécanisme unique paraît devoir en justifier l’apparition.
    Si ce n’est qu’une parmi les seize hypothèses évoquées précédemment on est bien obligé de reconnaître qu’elle a le grand mérite de « cadrer » de façon satisfaisante avec l’existence des C-Bays d’une part et, évidemment, avec la disparition d’une Atlantide située dans ce secteur d’autre part…

    Dans cette hypothèse, on privilégie non plus un impact unique mettant en jeu un ou plusieurs objet(s) céleste(s) de style météorite mais l’explosion de toute une série de fragments de comète au-dessus de la surface et créant des ondes de choc successives dans un alignement semblable (en gros nord-ouest / sud-est). Les mêmes causes produisant les mêmes effets on pourrait avoir ici l’explication simple de la régularité d’aspect des C-Bays.

    Les spécialistes pensent que les caractéristiques orbitales des comètes incitent à favoriser un modèle dans lequel soit une comète en rotation rétrograde de vitesse élevée, soit une comète en rotation directe de vitesse lente aurait heurté la Terre.

    Les fragments, divergeant de la trajectoire principale, se seraient alors volatilisés et auraient plus tard éclaté dans l’atmosphère près de la surface. Les ondes de choc résultantes auraient créé les dépressions elliptiques peu profondes que l’on peut observer dans les sédiments sableux de la plaine côtière.

    L’impact principal du noyau restant serait à rechercher au large des côtes américaines. Les conséquences de cet impact maritime sont celles qui sont décrites par ailleurs sur ce site.

    Les dernières datations semblent toutes converger vers la fin du Pléistocène.

  3. kossoff dit :

    bonjour tlm,
    Commentaire court pour ceux qui sont « pressés » (comme moi ;-) ):
    Dans un récent article, l’on précise que les mammouths n’ont pas disparu à cause de la chute d’un météore, mais qu’ils étaient déjà en voie d’extinction, naturellement, ne pouvant s’adapter assez rapidement à un changement climatique et aussi, peut-être, à cause de l’Homme lui-même (chasse).
    Sans doute, plusieurs causes réunies sont à l’origine de leur disparition (météore,climat,l’Homme,…).

  4. chr dit :

    En fait, moi aussi j’avais lu un article du genre où on expliquait que les mamouths auraient été en voie d’extinction, mais que la chute de la météorite, qui aurait aussi provoqué une variation de la température, aurait donné lieu à l’extinction totale de l’espèce.
    Je fais une paranthèse sur le sujet pour rappeler qu’à cause de l’activité humaine, on ne sait plus dire quel espèce doit s’éteindre « naturellement » , alors on essaye de préserver la biodiversité à tout prix, on joue trop souvent à l’apprenti sorcier beeeeh

  5. rudolf dit :

    moi dans mon cas, je ne suis pas un paléontologue, mais lâ franchement cette affaire
    me fait poser des questions:

    1°)Pour commencer, bien que je ne sois pas xénophobe,je veus savoir si cet américain savait que les mammouths existaient aussi en Europe.

    2°)Si cette hypothese repose sur autre chose que la cause d’une météorite dans l’extinction des dinosaures(une théorie encor a prouvée)

    3°°)Quesqui innocente les humains; <> comment peut ont savoir leur population n’a ton pas trouver des nombreux restes de leurs camps, des hardes entiers gisant avec des pointes de clovis dans l’os…littéralement par ailleur l’australie a quand reconnu l’intervention humaine sur sa mégafaune; Et vous savez comment parscque les premies habitants brulés tout sur leur passage que ce qui dit que les paléoaméricains ne fesait pas pareilles quoiqu’il ont soit la these de l’homme resteplus plausible que l’astéoride.

    Au fond je me demande si cette théorie est basée sur une étude sérieuse ou simplement elle arrange des gens.

  6. vanmansart dit :

    nous savons aujourd’hui que la terre tournait à environ 16 heures par jour à cette époque et nous savons aussi qu’une météorite est tombée ou plutôt a heurté la terre, donc je me dis que si on tournait à 16 heures par jour, pourquoi notre poids n’aurait t’il pas changé, ce qui veut dire un changement brusque de l’apesanteur.
    si on devrait faire un calcul entre les heures passées et les heures actuelles, je pense de fait de la vitesse de la terre plus élevée avant le big bang nous serions plus légers que maintenant et malheureusement pour le t. rex, mon dino préféré, il aurait dû courir encore à 100 à l’heure et pas à 45 comme on peut le croire. :p
    Mic

  7. Robert dit :

    vanmansart,

    C’est pas très clair ce que tu dis… si tu fais allusion à la disparition des dinosaures (65 millions d’années, la durée du jour à cette époque était presqu’égale à celle d’aujourd’hui (la terre ralentit de 2 millisecondes par siècle) et avant le big bang la terre n’existait pas.