Le psi analysé au scanneur
Voici une étude de parapsychologie qui, en fonction de votre humeur et de votre position à l’égard du psi, provoquera des éclats de rire ou des sueurs froides (ou peut-être les deux). La semaine dernière, l’Université Harvard annonçait par voie de communiqué qu’une de ses équipes de chercheurs en psychologie avait obtenu (attention, roulement de tambour): «la meilleure preuve à ce jour contre l’existence du psi».
Ah bon! Voyons d’abord brièvement la méthode utilisée dans cette recherche. À l’aide de la technique d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (voir photo), Samuel Moulton et Stephen Kosslyn voulaient voir si l’on pouvait observer des différences d’activité cérébrale provoquées par d’hypothétiques perceptions extrasensorielles. Ils ont ainsi testé la télépathie, la clairvoyance et la précognition. (Référence : Moulton, S., Kosslyn, S., Using Neuroimaging to Resolve the Psi Debate, Journal of Cognitive Neuroscience, 2008, 20:182-192.)
Les 38 participants étaient composés de 19 couples de personnes liées entre elles par un lien biologique ou affectif, des conditions censées favoriser l’apparition de phénomènes télépathiques. Dans les essais sur la télépathie, une des deux personnes des couples tentait d’émettre une image prédéterminée à l’autre, c’est-à-dire le «récepteur».
On scrutait donc le cerveau de ces «récepteurs» tandis qu’on leur montrait l’image que l’émetteur essayait de leur transmettre (stimulus psi), et on comparait leur réaction avec celle obtenue lors de la présentation d’une autre image choisie au hasard (stimulus non-psi). Ces sujets devaient également sélectionner l’image qu’ils pensaient avoir reçue (taux de succès dû au hasard de 50%). Samuel Moulton postule que (traduction maison):
«Si les perceptions extrasensorielles existent, alors le cerveau des participants devrait répondre différemment aux stimuli psi et non-psi.»
Peut-être, mais c’est déjà présumer qu’on connaît les effets de ces perceptions extrasensorielles, si elles existaient. Mais supposons que Moulton ait raison, parce que cela n’a pas d’impact sur mon propos d’aujourd’hui.
Toujours est-il que Samuel Moulton et Stephen Kosslyn n’observent aucune différence significative dans l’activité cérébrale lors de la présentation des stimuli, qu’ils soient psi ou non-psi. Naturellement, ils en concluent qu’il s’agit d’un argument suggérant fortement que les perceptions extrasensorielles n’existent pas.
Or, tout petit détail qui n’est pas mentionné dans le communiqué de Harvard, on peut lire dans l’article de Moulton et Kosslyn, au début de la section sur les résultats (traduction maison, comme toujours):
«Des 3687 réponses enregistrées, ils [les participants] ont deviné correctement le stimulus psi 1842 fois (50%). Aucun des résultats d’un participant particulier ne s’est écarté de ce qu’on pouvait espérer en considérant les variations dues au hasard.»
En termes clairs, les sujets dont on mesurait l’activité cérébrale ont obtenu des résultats qui sont parfaitement conformes aux lois du hasard. Il n’y a donc rien qui suggère une faculté psi dans les mesures. Vous me suivez bien? On utilise des résultats où il n’y a même pas l’apparence de la manifestation du psi et on s’étonne ensuite qu’il n’y ait pas de différence dans l’activité cérébrale, c’est-à-dire que la résonance magnétique ne montre pas de résultats particuliers. Et ces chercheurs – de la prestigieuse Université Harvard, rappelons-le – ne tiennent pas compte du fait que les résultats sont conformes au hasard dans la suite de leur analyse. Non contents de cela, ils pensent même fournir une preuve de l’inexistence des perceptions extrasensorielles. Hum… Quelque chose doit m’échapper.
C’est un peu comme si on voulait étudier les réactions violentes dans le cerveau de sujets qui restent parfaitement impassibles. Si l’on n’arrive pas à susciter d’émotion de violence, comment voulez-vous qu’on enregistre une différence dans l’activité du cerveau? Bref, il n’y a rien à mesurer. Pas vrai?
Comprenez-moi bien. Je ne dis pas qu’il est certain que les perceptions extrasensorielles existent. Mais avant de suggérer qu’elles n’existent pas, il faudrait au moins s’assurer de mesurer quelque chose qui présente au moins l’apparence du psi, c’est-à-dire un écart significatif par rapport à ce qui est prédit par le hasard.
Bref, contrairement à ce qui est annoncé par le titre de l’article de Moulton et Kosslyn, il est plus que douteux que cette recherche puisse résoudre le débat psi.
Et alors, cette recherche vous amuse ou vous donne des sueurs froides?
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Nous sommes très loin d’avoir fait le tour complet concernant le fonctionnement du cerveau humain. Il n’y a qu’à consulter les études de Jean Piaget par exemple, sur l’acquisition du langage, la permanence de l’objet chez l’enfant, ainsi que tous les fondements de la personnalité pour se rendre compte que ces phénomènes sont tellement complexes qu’une imagerie par raisonnance magnétique ne pourra pas à mon avis expliquer quoi que ce soit à ce niveau. C’est comme prendre la lunette de Galilée, qui grossissais 7X environ pour essayer de visionner pluton: les détails subtils ne seront jamais visibles. Puisque nous ne comprenons pas encore comment le cerveau fonctionne dans son état normal, comment pourrions nous envisager d’expliquer un phénomène psi qui échappe à l’entendement?
merci de prendre contact avec moi
Jean-Claude Carton
Bonjour,
Comme toujours, je pense qu’il s’agit d’une étude dont les objectifs fixés doivent “démontrer” la non existence des capacités psi.
Quand je pense que des scientifiques avaient été “piégés” par l’illusionniste Uri Geller, je peux comprendre que la communauté scientifique soit parfois remontée contre les individus ayant des soi-disant capacité paranormales. Une étude d’une prestigieuse université en plus, hummm.
Ce qui serait intéressant, ce serait de pouvoir réaliser ce genre d’étude sur des personnes, qui par exemple, sont “diplomé psi” délivré par le CIEEPP.
Personnellement je vais me baser sur un autre plan
Quand j’ai eu certaines expériences qui m’ont paru paranormales je n’ai pas cherché à les avoir:
C’est une forme de « flash », de « révélation logique », on sait (ou on croit savoir)
Et cela ne donne absolument pas l’impression d’avoir une concentration particulière
D’ailleurs, quand j’y pense, c’est plus comme si un truc « s’emboitait » naturellement, une sortie d’instinct qui vous interpelle.
Par conséquent, si l’on avait mis sur moi quelques électrodes, je doute de ce qu’elles eussent pu indiquer quoi que ce soit.
En plus, ce que je ne comprends pas c’est pourquoi on n’utilise pas des voyants officiels
Par exemple il y a eu des tests sur des « vrais » bouddhistes méditants qui montrent bien unn fonctionnement du cerveau différent.
Probablement que ce même test réalisé sur des personnes plus communes n’aurait pas donné grand chose.
Il me semble que le cerveau ne soit pas le siège de ces phénomènes de facon systématique; par exemple, dans le cas d’une prémonition, rien n’indique que le cerveau ait une activité particulière. Il ne fait que percevoir une information a priori de même nature que toutes les autres pour constater par la suite qu’il y a un lien avec les événements qui s’ensuivent. Le facteur hasard y a peut-être joué un rôle non négligeable:
Il y a plusieurs années j’ai rêvé d’un crash d’avion pendant un pageant aérien. Le lendemain en ouvrant la télé, je suis tombé sur les images d’un accident qui avait eu lieu en Allemagne dans des circonstances semblables. Après mûre réflexion, je suis parvenu à la conclusion que ce n’était pas une prémonition. Au réveil, je ne me suis pas dit: »Mon Dieu! Il va y avoir un crash d’avion pendant une exhibition. » Bien sûr, j’ai fait le lien en voyant les images mais pas plus. Hasard extraordinaire, mais hasard quand même. Evidemment je ne remet pas en question l’existence de rêves prémonitoires ou autres, c’est du domaine du possible selon moi. Peut-être y a t’il un fil conducteur qui relie les événement entres eux dans certaines circonstances, et que le cerveau réussit à prévoir un dénouement correctement, sans même avoir eu l’impression de raisonner? Un espèce de raccourci menant droit à un événement clé?
Je ne pratique aucune forme de méditation, sauf peut-être en écoutant certaines musiques, mais je sais que certain boudhistes pratiquants arrivent à des résultats très surprenants: accélérer ou ralentir à volonté le rythme cardiaque, développer une résistance physique incroyable, acuité visuelle et auditive très supérieure à la normale, etc… J’y vois le signe qu’un niveau de conscience plus aigu peut brancher un individu sur des phénomènes imperceptibles autrement. Ce qui ne signifie pas qu’on puisse expliquer ces phénomènes automatiquement.
Je suis en accord avec Orphée.
Mes expériences dites paranormales ou médiumniques, je les vis le plus sereinement possible.
Flash, ressentis, voyages mentaux ne se commandent pas, ( il me semble, même pas moi!!!) chaque phénomène se canalise le plus naturellement possible.Toujours dans un temps , un lieu inattendu.
Ce n ‘est pas en m’installant des électrodes sur mes tempes, que je transmetterai plus d’ informations ou révélations ( comme le souligne Orphée sur son dernier post ), flash voir télépathie..
En air libre!!
Amethyste
Bien sûr si on s’entends sur le mot paranormal…
Mais il existe de nombreuses expériences d’état modifiés de conscience. La majorité des personnes ont font « assez régulièrement » il est d’ailleurs admis que pendant ce temps, le cerveau fonctionne différement. Perso et ce n’est pas une blague, le seul phénomène que je pourrai appeler de paranormal est d’avoir rêvé de lotterie gagnante, d »avoir vu les numéros gagnants et malheureusement de ne pas les avoir joué. Rêve prémonitoire, il y avait 1 millions d’euros à gagner, personne n’a gagner ce montant… Snif cela aurait du être pour moi. Enfin, je n’aurais pas fait d’autres expériences si j’avais gagné, donc c’est plutôt positif. Mais effectivement, il est intéressant dans ces cas là reproduire le phénomène, histoire de refaire l’expérience, qu’en pensez-vous?
chr,
Pouvez- vous élargir un peu:
» il est d ailleurs admis que pendant ce temps, le cerveau fonctionne différement »
Dans mon cas propre, je pense que c ‘est faux.
Mon cerveau reste le même que ce soit en état médiumnique ou normale.
Vous savez , je peux avoir un flash tout en conduisant ma voiture, ce n ‘ est pas pour cela que je grillerai le feu rouge.!!!!
Amethyste
Quand je dis fonctionner différement, je parle par en fait qu’il existe des zones qui sont activer différement. Aujourd’hui les scientifiques tendent à trouver une explication biologique à tous les comportements humains : les TOC seraient dus à une hyperactivité du lobe frontal, les phobies à un mauvais trajet du circuit neuronal… Le cerveau est très complexe qu’on ne peut pas dire qu’il y a qu’un seul élément qui est responsable d’un phénomène observé.
Mais quand vous avez un flash médiumnique, êtes vous totalement conscient de vos actes ou êtes vous dans une position dites de conduite automatique…
Je pense qu’il y a doit y avoir un excès de Sérotonine Et dire qu’il y en qui paye…
CHR.
Allez donc vous ballader un peu sur ce lien !!!
http://www.metapsychique.org/
Amethyste
Un petit oubli avant d ‘ aller travailler ce matin:
Lisez attentivement IMI « SANS SNIFFER DANS TOUTES CES FORMES. »
AMETHYSTE
Bonjour,
Content de vous revoir.
Il y aurait beaucoup à dire concernant cette étude de Kosslyn et Moulton et c’est vrai qu’il est difficile de savoir s’il faut rire ou pleurer. Quelques remarques :
- Comme vous le soulignez, l’étude est dès le départ inadaptée pour étudier les éventuels effets au niveau du cerveau de supposées interactions psi puisqu’il n y a pas d’effet psi mis en évidence dans l’expérience !
- Pourquoi il n y a pas d’effet ? Parce que les auteurs laissent entendre qu’ils ont lu la littérature mais en fait ils ne l’ont pas lu (comme le montre la bibliographie). Ils font donc une expérience sceptique beaucoup plus perfectionnée que ce qu’on voit d’habitude, mais assez inadaptée pour tenter de mettre en évidence ces perceptions au vu des données actuelles.
- Mais le plus ennuyeux dans cette absence de revue de littérature, c’est l’ « oubli » de référence aux autres études IRM (au moins 4) ayant a peu près le même abord, l’une des plus récentes étant probablement celle de Bierman avec IRM fonctionnel sur le pressentiment. Ces études montrent que ces perceptions, pour l’instant, ne sont pas localisées ou localisable. cela provient soit 1/de l’inexistence de ces perceptions 2/ du système inadapté de l’IRM (il y a beaucoup à dire la dessus aussi si vous connaissez un peu la littérature sur le sujet)
- Au final, on a donc deux chercheurs de Harvard, dont Kosslyn qui est une référence en sciences cognitives, qui tombent dans les panneaux habituels du pseudo-scepticisme : pas de revue de littérature, pas de prise en compte des paramètres nécessaires, conclusion abrupte et inadaptée. Le plus étonnnant, c’est que cette étude a été financée par la fondation BIAL !
- Cependant, c’est quand même un signe que les choses bougent au niveau de l’université. Si des sceptiques comme Kosslyn en viennent à devoir, dans de grandes universités, à tenter de mettre en place de tels protocoles, c’est que ces chercheurs ont quand même entendu parler des recherches de parapsychologie scientifique, suffisamment pour avoir envie de mener une recherche sur le sujet. C’est quand même une très bonne nouvelle et il faut espérer que d’autres équipes continuent ce travail mais en incluant cette fois l’ensemble des paramètres nécessaires pour pouvoir trancher dans ce débat. Ce n’est que de cette façon que les choses pourront avancer.
Hélas cela peut être vu sous un autre angle: une étude de ce type, menant à des conclusions négatives, confirmera plus les scientifiques dans l’inutilité d’en envisager d’autres… et c’est bien domnmage
Par contre, il serait interessant d’utiliser à peu près les mêmes moyens pour observer ce qui se passe dans un cerveau après une expérience NDE car là, si les données n’impressionnent pas par rapport à un fonctionnement normal, ça serait plutôt étonnant pour un sceptique !
Bonjour à tous,
Pour compléter une des remarques de Bob (content de vous revoir aussi, Bob!), voici une des études qu’il mentionne :
ANOMALOUS ANTICIPATORY BRAIN ACTIVATION PRECEDING EXPOSURE OF EMOTIONAL AND NEUTRAL PICTURES
Dick J. Bierman and H. Steven Scholte
University of Amsterdam, Roetersstraat 15, 1018 WB Amsterdam, Netherlands
Abstract
The present study examined the neural substrates of anticipation in conjunction with functional magnetic resonance imaging (fMRI). Ten subjects were scanned while 48 pictures were presented. Each stimulus sequence started with the 4.2 seconds presentation of a fixation point before and during which the anticipation was measured. After the exposure of the stimulus picture which lasted also 4.2 second there was a period of 8.4 seconds during which the subject was supposed to recover from the stimulus presentation.
It is found that large parts of the visual cortex do show larger activity after emotional stimuli than after calm. All brain regions that show a difference have also a response on calms except for regions that are at or near the amygdala. Here violent and erotic stimuli do generate a response but the response on calm stimuli is flat.
Anticipatory effects tend to influence baseline values and hence influence the response values. This might be a problem if the subject is guessing the upcoming stimulus condition correctly but with proper randomization this is theoretically impossible. Great care was taken to randomize stimulus conditions with replacement while using different pictures for each stimulus presentation.
Results suggest that, in spite of proper randomization, anticipatory activation preceding emotional stimuli is larger than the anticipatory activation preceding neutral stimuli. For the male subjects this appeared before the erotic stimuli while for the female both erotic and violent stimuli produced this anomalous effect. Possible normal explanations of this apparent anomaly, also called ‘presentiment’, are discussed. Most notably the possibility that this effect is just a result of ‘fishing’ for the right analysis out of many possible analyses. Exploratory results are presented dealing with differential effects in the responses to emotional stimuli and calm visual stimuli.
Téléchargement de l’article complet (attention, lien direct vers un fichier Word):
http://m0134.fmg.uva.nl/public.....pa2002.doc
LE PSI ET LE CERVEAU/
UN LIEN:
http://www.metapsychique.org/P.....de-la.html
je n ai tout compris, je m’y penche dessus.!!
Amethyste
J’ai publié une réponse à cette entrée sur mon Blog:
http://scepticismescientifique.....1818106824
Sceptiquement vôtre,
Je réponds plus particulièrement à l’argument qu’il n’y avait pas d’effet Psi dans cette étude là:
http://scepticismescientifique.....3522069592
« Cependant, Samuel T. Moulton et Stephen M. Kosslyn postulent que si la tâche comportementale (le récepteur doit choisir la photo qui est transmise via le Psi par l’émetteur) est non significative, cela ne signifie pas qu’aucun phénomène Psi ne s’est effectivement produit. En effet, il est tout à fait plausible que cet échec provienne du fait que la perception Psi soit restée pour ces sujets à un niveau non conscient. Dans ce cas de figure, la tâche de choix entre les photos seraient un échec uniquement parce que l’information anormale n’aurait pas atteint la conscience du sujet.
C’est maintenant aux parapsychologuex de prouver que ce postulat, je le répète tout à fait plausible, est faux. »
Sceptiquement vôtre,
Bonjour M. Abrassart,
Concernant le psi à un niveau non conscient par IRM fonctionnelle, vous trouverez des informations ci-dessus, dans le commentaire 14.
P.-S. : Heureux d’apprendre que je suis «un psiphile, convaincu a priori que le psi existe».
Pour l’objectivité on repassera… A moins que le billet ait été lu de facon sceptique, euh, je veux dire baclée…
JC: je parlais de votre billet, bien sûr… Qu’on semble avoir repris et assaisonné d’une toute autre facon…
Je reprends ce que dit jean-Michel Abrassart :
« En effet, il est tout à fait plausible que cet échec provienne du fait que la perception Psi soit restée pour ces sujets à un niveau non conscient. Dans ce cas de figure, la tâche de choix entre les photos seraient un échec uniquement parce que l’information anormale n’aurait pas atteint la conscience du sujet »
C’est l’un des postulats actuel de la recherche en parapsychologie : ces perceptions seraient le plus souvent inconscientes. Mais cela ne change rien au problème puisque dans l’expérience de Kosslyn nous n’avons aucun moyen, du point de vue scientifique, de déterminer s’il y a une perception psi ou non, inconsciente ou consciente.
C’est donc le cadre expérimental qui serait à revoir, peut-être? Si les manifestions psis sont intermittentes par nature, pourquoi annoncer officiellement ces résultats?
Je vais donner un exemple. Disons que j’émet l’hypothèse que les manifestations psis sont toujours accompagnées de baisse de tension électrique dans une maison. (Attention c’est un exemple!.) Je décide donc de vérifier dans 10 maisons différentes s’il n’y aurait pas de baisse de tension sur une période de 24 heures. Dans la négative, j’annonce officiellement que les phénomènes psis n’existent pas puisque les maisons observées n’ont pas eu de baisse de tension pendant 24 heures.
C’est de cette facon qu’ont procédé les auteurs de l’expérience. Qu’on explique en renfort de preuves que les anticipations émises par le cerveau provoquent une lecture différente du scanner à résonance magnétique ne changent absolument rien à la lumière du contexte dans lequel a été réalisé l’expérience. Le cadre utilisé ne permet tout simplement pas d’établir un »range » suffisamment large permettant de donner une chance au phénomène de se produire, si jamais il existe… Pour revenir à mon expérience, j’aurais dû mesurer la tension dans beaucoup plus de maisons, pendant une période de temps beaucoup plus longue avant de déclarer que le phénomène psi n’existe pas. Et si un de mes appareil avait enregistré effectivement un baisse de tension, je n’aurais pas pu valider officiellement cette preuve avant d’avoir éliminé toute les causes possible de cette baisse de tension. Il ne serait resté que la vérité. Souvent les sceptiques ne soulèvent pas de questions: ils combattent une idée, et ca transparait dans leur méthodologie. Moi-même, je ne suis pas sûr que les phénomènes psis existent vraiment… Mais nier en bloc tout le phénomène avec une expérience de cette sorte équivaut à accepter béatement l’ensemble du phénomène psi sans se poser de question: ca ne rime à rien, ca ne convaint pas beaucoup de gens, et ca coute très cher…. Quoique Harvard ait sans doute les moyens de financer ces expériences avec du matériel dernier cri…
Voila qui m attriste un peu j aurais préféré une preuve plutot qu’un drole de cafouilli comme ca.
Mais certaines choses ne s’expliquerons peut etre jamais ne l’oubliez pas
Ma seule expérience « paranormal » fut la vision d’un OVni il y a 1 mois,une boulle blanche plutot sautillante et en plein jour.
Depuis je regarde le monde un peu différemment
et je me dis…
Pourquoi pas?
Paix
Bonjour ToOope. Qu’avez-vous vu au juste?
Bonjour à tous,
suite à la lecture de cet article du blog, il y a quelque chose de flagrant qui ne fonctionne pas avec cet expérience. Comme vous le dite plus haut:
« 19 couples de personnes liées entre elles par un lien biologique ou affectif, des conditions censées favoriser l’apparition de phénomènes télépathiques. Dans les essais sur la télépathie, une des deux personnes des couples tentait d’émettre une image prédéterminée à l’autre, c’est-à-dire le «récepteur». »
Dans l’expérience de l’université,
l’échantillon des personnes est complètement ALÉATOIRE. Le nombre de personne qui possèderaient des pouvoirs télépathiques parmi la population en général devraient être très faible et s’il est développable en s’exerçant, très peu de gens le font… Me voyez-vous venir?
Alors, on prend 19 couples de personnes ayant AUCUN pouvoir de télépathie à la base et on « démontre » qu’aucune zone du cerveau fonctionne lors de l’exercice de ce dit pouvoir. Non mais qu’est-ce que c’Est que cette pseudo-expérience?
Si les personnes à la base ont AUCUN pouvoir, comment-voulez vous que le cerveau de ces personnes montre quoi que ce soit de différent avec les personnes dites normal(SANS Pouvoir)?
C’est comme si on comparait la différence entre l’activité cérébrale d’un humain qui dors avec … un humain qui dors. Dans les 2 cas, rien ne démarque l’échantillon d’individus avec celui du monde normal.
Et ce n’est pas en pensant à avoir un pouvoir télépathique qu’on en a un, du moins moi je n’y crois pas. Si l’étude AURAIT PRIT des gens qui ont RÉÉLLEMENT un pouvoir et qu’on aurait COMPARÉ l’activé de leur cerveau VS les gens normaux qui essaye la même chose, on aurait une expérience non biaisée.
Lecteur_Du_Québec.